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Chères, très chères banques… qui s’éloignent de plus en plus de leur fonction première et font payer de plus en plus les usagers. Deux nouveautés se profilent à l’horizon 2016 : la gestion des comptes courants et la nouvelle carte de paiement à cryptogramme dynamique. Il fallait bien trouver de nouvelles astuces pour qu’elles continuent d’être rentables.

Le rôle primordial de la banque

Dans l’Antiquité et Moyen-Age, les premiers banquiers que l’on trouve en Italie s’appelaient des « trapeziens » (du grec ancien Τράπεζα, table). Ils conservaient l’argent et faisaient crédit. Ces intermédiaires échangeaient des billets qui pouvaient vendre et acheter les pièces de monnaie qui circulaient à l’époque. L’activité des agents de change de monnaie s’est développée au bas moyen âge, face à la prolifération des devises.
Le mot et la fonction de banque apparaît dans la langue française au XVe siècle. Grâce à la lettre de crédit, les marchands peuvent circuler librement sans avoir à charrier toute leur monnaie avec eux. Alors qu’ils étaient pour la plupart des joailliers, les banquiers conservaient l’or de leurs clients contre des lettres de change. C’est quand ils se mirent à revendre cet or à plusieurs personnes à la fois que furent créés les prêts avec intérêts et la recherche de profit.

Ensuite, on connaît la musique : l’argent spéculé reposant sur des promesses de remboursement a fini par devenir une source d’endettement, jusqu’au niveau étatique. Car le volume d’emprunts en cours excède de plus en plus celui de l’argent en circulation pour les rembourser. Voilà comment naquit la banque sous sa forme actuelle.

Entre recherche de profit et endettement

Si cela vous avait échappé, à partir du 1er janvier 2016, la gestion de comptes courants qui jusque là était gratuite – en tout cas elle l’était encore chez la Société Générale et la BNP – va être facturée entre 24 et 30 euros par an, des frais qui vont donc s’ajouter au prix de la carte de paiement. Cette information n’est pas sans rapport avec le paragraphe précédent.

Si vous faites partie des clients impactés par cette nouvelle tarification, vous pouvez la refuser en invoquant l’article L312-1-1 du code monétaire et financier, à condition d’envoyer une lettre recommandée au directeur de votre agence avant le 1er janvier 2016 !

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Quand la sécurité a un prix

En novembre dernier, nous vous mettions en garde contre “le tout numérique” en matière de moyens de paiement. Et pour cause. En 2015, plus de 800 000 ménages ont été victimes de fraude bancaire. “Le développement massif de nouveaux réseaux informatiques en est la principale cause” relatait le Figaro en septembre.

Pour l’instant, les paiements en ligne ne sont pas assez sécurisés, même s’ils sont une grande avancée pour la circulation du cash.
Plusieurs banques ont donc mis à l’essai une nouvelle carte de paiement à cryptogramme dynamique. Le code à 3 chiffres au dos de la carte change toutes les 20 minutes, ce qui risque fort de compliquer la tâche des hackers. Seul petit hic, cette carte testée dans la plupart des établissements financiers coûte 3 fois plus cher qu’une carte de paiement classique…

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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