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Ou l’arnaque des banques commerciales…  Nous évoquions, dans notre dossier sur le rôle des banques, le changement induit par la loi Pompidou votée en 1973. Ce que nous vivons depuis qu’aucune monnaie n’est adossée à l’or est une véritable catastrophe.

Dans son édito de la Quotidienne d’Agora du 14 février dernier, Yannick Colleu stigmatise à juste titre la fin de l’étalon-or comme étant à l’origine de tous les problèmes : « La situation que nous vivons depuis 1973 est unique en son genre. C’est en effet la première fois dans l’Histoire que la monnaie n’est adossée à aucun actif tangible au niveau planétaire. Il y a eu quelques précédentes tentatives malheureuses de donner au papier-monnaie une valeur intrinsèque. Toutes se sont soldées par un effroyable carnage de l’épargne. »

C’est également depuis 1973, année du choc pétrolier, qu’une loi a été votée pour que l’Etat, qui battait lui-même sa monnaie, emprunte désormais à des établissements financiers privés.

Le schéma est on ne peut plus simple comme nous l’explique Charles Sannat, directeur des études économiques d’AuCOFFRE.com : « la BCE prête à 1% aux banques commerciales et celles-ci se font de la marge qui part dans les bénéfices des banques. Cette marge n’est ni honnête, ni morale. Car avec le système actuel, on permet aux banques de s’enrichir en appauvrissant les états.

Quand un état a 100% de dette par rapport à un PIB qui croît de 0% mais qu’il doit payer 3% de son PIB, il est en récession de 3%. C’est un système confiscatoire ».

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Au Portugal par exemple, il faudrait une croissance supérieure à 12% pour pouvoir payer les taux d’intérêt sur 10 ans que le pays doit rembourser aux banques. Comment cela est possible quand on voit que la croissance de la France dont l’économie résiste mieux est à 0 ?

L’Espagne emprunte à 6%, l’Italie presque 5% et l’Allemagne à moins de 2% : en clair on ne prête qu’aux riches ! Moins les banques ont confiance dans un pays, plus elles montent les taux d’intérêt des emprunts, c’est un cercle vicieux.

En Grèce, la situation est dramatique, il y a de plus en plus de cas de malnutrition infantile, le taux de suicide est en hausse, 60% des Grecs s’exilent à la campagne, et tout ça avec un effacement d’une bonne partie de la dette du pays !

Les obligations de la France sur 10 ans sont d’à peu près 3,2%. Il y a 1440 milliards d’euros d’obligations d’Etat sous forme d’assurances-vie. Si l’état ne tient pas son engagement de remboursement, l’assurance-vie ne vaut plus rien, l’épargnant est ruiné.

Or celui qui n’a rien à perdre, qui n’a pas mis d’argent de côté dans une banque n’a rien à perdre.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

2 Commentaires

  1. Oui. Simple mais vrai. On en est la!! To big To fail. On prête au banques en difficultees de ll argent quasi gratuit et elle le réprete à des taux indécent.. C est surréaliste.. Puis au delà de 6% les pays font faillite et ne peuvent plus rembourser sans restructurer ou annuler une partie de la dette ou la totalité… C est ce qui attend la Grèce… Et ensuite à qui le tour??

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