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Les deux géants ont une place centrale dans l’économie mondiale, mais ils présentent tous deux des signes de faiblesse. Sapé à la base par une croissance mondiale faible et de moindres exportations, le “colosse aux pieds d’argile” a connu son 2e krach boursier depuis le début de l’année. Quant à l’économie russe qui dépend pour beaucoup du pétrole, elle est entraînée dans la chute du prix du baril. Le problème est que l’affaiblissement de ces deux super-puissances économiques a une incidence considérable sur le monde entier, c’est le serpent qui se mord la queue !

Le poids de la Chine sur l’économie mondiale

La Chine commence mal l’année avec un 2e krach boursier. Le pays qui a nouveau dévalué le yuan afin notamment de faciliter les exportations a dû fermer prématurément ses places de marché la semaine dernière. L’annonce de la dévaluation de la devise chinoise (la plus forte depuis août) a provoqué un effondrement de 7% des bourses chinoises, ayant déclenché un
mécanisme « disjoncteur » automatique. Plusieurs valeurs internationales (US, japonaises et européennes) ont été entraînées dans la chute et peinent toujours à se relever.
En cause, le ralentissement économique de la Chine qui s’accentue et fait craindre une récession au niveau mondial. Ce même ralentissement provient notamment d’une baisse des importations des produits chinois de la part des pays étrangers. Relancer la croissance économique au niveau mondial n’est pas une mince affaire…

La Russie, guidée par le pétrole ?

Ce qui est une bonne nouvelle pour les uns ne l’est pas forcément pour d’autres ! Une surabondance de l’offre du pétrole a entraîné une chute des prix ayant fortement impacté impacté l’économie russe, qui en dépend. Les ventes d’hydrocarbures constituent en effet 50% du budget de l’Etat russe. Un baril à moins de 30 dollars est un scénario à risque qu’avait prévu la Banque centrale russe.
Si le prix du baril continuait de baisser, il faudrait envisager une baisse supplémentaire du rouble de 34% par rapport à son niveau actuel, un rouble déjà affaibli par des dévaluations massives à la fin de l’année 2014.
Aussi, le gouvernement russe a déjà planifié de nouvelles coupes de 10% des dépenses budgétaires, pour s’adapter aux prix du pétrole, annonce l’Expansion ce jour.

[Mise à jour du 26/041/2016]

« L‘économie russe s’enfonce dans la crise, les consommateurs en première ligne », titrait Euronews ce lundi 25/01.

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Avec une chute de son PIB de 3,7 % en 2015 après une année 2014 de stagnation, l‘économie russe s’enfonce, selon les statistiques économiques publiées ce 25 janvier. En cause, le pétrole bien sûr, dont l’économie russe dépend, et dont les prix sont plus bas depuis 30 ans, et et les sanctions occidentales liées à la guerre en Ukraine.
Un fort risque de récession pèse sur le pays et impacte déjà le pouvoir d’achat des consommateurs.

« L‘économie du pays est aussi affaiblie par une inflation galopante, près de 13% en 2015 », précise l’article.
Dans ce dossier, nous indiquions que l’or avait performé de 10% en roubles en 2015.

Si le rouble continue de s’effondrer en 2016, l’achat d’or continue d’être pour les Russes une très bonne affaire !

Incidence des pays sur le cours de l’or

Il n’est pas difficile de prévoir – sans boule de cristal – que les deux géants vont continuer leurs achats massifs d’or physique, dans le but de renforcer leurs devises respectives, l’un pour lutter contre l’inflation, l’autre pour asseoir le yuan. Le marché de l’or est tellement petit qu’il est facile à manipuler, donc les futurs achats d’or ne devraient avoir qu’une incidence minime sur le cours de l’or, mais une incidence certaine sur leurs stocks !

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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