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Certains experts de l’or avancent l’idée selon laquelle, en dépit des fluctuations de marché et des réactions aux évènements stratégiques ou politiques susceptible d’influer sur le cours de l’once, le métal jaune connaîtrait en réalité une forme de saisonnalité dont l’hiver marquerait traditionnellement le point bas.

Gary Wagner n’a rien d’un fantaisiste, et ses 35 années d’expérience dans l’analyse technique des marchés financiers lui assurent une certaine crédibilité qui l’amènent à être régulièrement invité à donner son point de vue à la télévision ou dans la presse spécialisée. Face aux récentes déconvenues subies par l’or qui a perdu près des deux tiers de sa progression annuelle, c’est donc tout naturellement que plusieurs médias se sont tournés vers lui afin d’avoir un avis éclairé sur la question. Et Gary n’est pas inquiet, bien au contraire, il trouve même que tout est parfaitement normal.

L’or suivrait un schéma annuel désormais bien établi

Certes, depuis l’élection présidentielle du 8 novembre dernier, l’or a connu une baisse spectaculaire (après toutefois une brève flambée du cours dans les heures qui ont suivi la nomination de Donald Trump) jusqu’à atteindre aujourd’hui son plus bas niveau sur dix mois. Mais si l’on regarde la performance globale de l’année, on constate que les prix ont progressé d’environ 10%, ce qui reste un score très honorable, surtout si on le compare aux autres marchés plus traditionnels (le 1er janvier 2016, l’or se négociait à environ $1060 l’once contre à peu près $1175 actuellement). Ce qui choque les investisseurs, en réalité, c’est la violence des mouvements sur les métaux précieux, et c’est bien pour cela qu’on ne dira jamais assez à quel point ces placements ne sont pas destinés aux cœurs fragiles.

Et pour Gary, la situation n’a rien d’exceptionnel, ni même de préoccupant au regard de ce qui se passe habituellement tous les ans à la même époque. En effet, ses analyse démontrent qu’historiquement, au cours des dernières années, les prix de l’or a toujours diminué en fin d’année. Pour ne prendre que les années les plus récentes, il rappelle par exemple qu’en janvier 2014, l’or se négociait à $1180 l’once et qu’il a grimpé jusqu’à $1380 en mars pour finalement revenir à 1164 en fin d’année. En 2015, même schéma général : le début de l’année est de nouveau marqué par une nette progression jusqu’à $1300 dollars l’once au mois de février avant de décroître progressivement les mois suivant pour terminer finalement à $1080 en décembre.

Il y a donc de grandes chances, selon Gary Wagner, pour que 2016 soit du même tonneau, se caractérisant par un plus bas au début de l’année (seuil qui tient toujours !), suivi d’une forte remontée au cours du premier semestre, puis d’une décroissance plus ou moins chaotique dans le courant du dernier trimestre. Il n’y aurait donc aucune raison de s’inquiéter, l’or adopterait tout simplement un rythme de croisière cyclique marquant justement le regain d’intérêt des investisseurs à son égard (l’or redevient un actif « vivant » et donc plus sensible aux grandes variations annuelles).

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Ainsi, on peut donc imaginer que l’année 2017 débutera avec un cours de l’or entre 1100 et 1200 dollars l’once, avant de remonter en même temps que les jours rallongeront (mais pour des raisons bien différentes, cela va sans dire, comme par exemple le probable repli des indices boursiers dès la prise effective de fonctions de Donald Trump aux manettes de la première économie mondiale) pour finalement se stabiliser à un niveau sans doute plus modeste mais néanmoins positif en fin d’année prochaine (1300 dollars ?).

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Anthony Alberti
Entrepreneur depuis vingt ans dans le domaine de la communication et l'information stratégique, il a été amené à travailler plusieurs fois en partenariat avec des banques et des assurances, dont la principale matière d'œuvre était constituée de l'argent des épargnants. Peu complaisant à l'égard de leurs pratiques dont il a entrevu les coulisses, il délivre aujourd'hui régulièrement son analyse sans concession (et souvent piquante) non seulement sur les agissements des professionnels de la finance, mais aussi de tous ceux qui, de près ou de loin, se font les auteurs ou les complices des manipulations qui spolient chaque jour un peu plus les honnêtes citoyens.

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