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Sortie de la zone euro ou pas, la Grèce, endettée jusqu’au cou, ne pourra pas rembourser sa dette.
Avec un gouffre de 350 milliards d’euros, même avec une croissance à 12% par an (ce qui est complètement utopique, même pour un pays comme la Chine qui tend à falsifier ses bons résultats), la Grèce mettrait 30 ans à renflouer son déficit public. Or qui détient la dette grecque actuellement ? Nos banques entre autres, donc notre épargne.

Les dieux sont tombés sur la dette ?
La Grèce n’en finit pas de tirer l’euro vers le bas. La précédente dégradation de sa note avait déjà provoqué une chute de toutes les bourses le 13 septembre dernier. Cette fois-ci, force est de reconnaître que, même si les mots « faillite », « banqueroute » et « défaut de paiement » sont encore tabous, la Grèce ne sera pas en mesure de rembourser ses créanciers. Inutile de dire que l’Union européenne, qui ne dispose pourtant d’aucune gouvernance économique, va tout mettre en œuvre pour garder le pays de Zeus dans son giron, pour éviter l’inéluctable effondrement du jeu de dominos… En clair, il va falloir payer la note pour la Grèce pour éviter l’éclatement de la zone euro.

Indices très négatifs pour la France
La mauvaise nouvelle vient de tomber ce matin : la France, comme le FMI, qui avait été un peu trop optimiste sur les prévisions de croissance pour 2012, revoit ses chiffres à la baisse, c’est-à-dire à la nullité. Si les institutions financières « misent » sur une croissance de l’ordre de zéro, on peut d’ores et déjà tabler sur une croissance négative. Car on imagine toutes les précautions d’annonce qui ont été prises pour dévoiler cette estimation qui semble hélas plus proche de la vérité qui nous attend.
La première conséquence va directement impacter l’emploi : comment peut-on faire baisser les chiffres du chômage déjà catastrophiques (3 mois de baisse consécutive en plein été alors qu’en temps normal les emplois saisonniers boostent l’embauche) avec une croissance à 0% ? C’est impossible. Si l’on peut commencer à créer de l’emploi avec une croissance de 1,5 voire 1%, en 2012, il ne faudra pas compter sur une baisse du chômage en France…

Note salée pour les épargnants
En attendant, il faudra bien que quelqu’un comble le trou de la dette grecque et trouver l’argent où il se cache. Non votre argent n’est pas en sécurité à la banque. Que les épargnants s’estiment heureux si leur épargne ne leur rapporte rien à partir de l’an prochain ! Vue l’exposition de nos banques dans la dette grecque (voir graphique paru dans lemonde.fr, ci-dessous), les comptes épargne français, les assurances vie et tous les autres produits bancaires ne vont pas tarder à fondre comme neige au soleil.

Exposition des banques françaises à la dette souveraine

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Heureux soient les propriétaires d’or !
Tout va disparaître, sauf l’or et l’immobilier. Mais si nous ne possédons aucune réserve pécuniaire suite à l’effondrement du système économique actuel qui repose sur la dette souveraine, avec quoi allons-nous pouvoir acheter de quoi manger ? De quoi se soigner ? Avec un appartement, une maison ? La seule monnaie d’échange liquide qui aura valeur sur le marché comme à chaque crise systémique et monétaire, ce fut, c’est et ce sera toujours l’or. Il est encore temps de sécuriser une bonne partie de votre épargne (au moins 30%) dans l’or, si vous n’avez pas déjà eu la sagesse et le bon sens de le faire.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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