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Bernard Candiard, directeur général du Crédit municipal de Paris n’y va pas par quatre chemins, parlant « d’arnaqueurs d’or », s’agissant des officines de rachat d’or qui ont littéralement explosé avec le cours de l’or. Plus qu’une concurrence, il dénonce un métier qui n’est absolument pas le même que celui du Crédit Municipal.

Le Crédit Municipal, aussi appelé « ma tante » ou Mont de Piété prête sur gage, de l’argent sur le gage d’un bijou en or par exemple, que 9 personnes sur 10 récupèrent en remboursant leur prêt.

Les boutiques de rachat d’or, elles, se contentent ni plus ni moins de déposséder définitivement les plus nécessiteux de leurs biens, selon un cours de l’or souvent plus élevé que celui du Crédit Municipal.

Depuis des mois, de jeunes femmes arpentent les sentiers du Crédit Municipal pour distribuer des tracts vantant les meilleurs prix de rachat d’or de la boutique pour laquelle elles travaillent.

« Ce sont des arnaqueurs d’or », dit Bernard Candiard dans l’article du Parisien. « D’abord, nous ne faisons pas le même métier. Ces comptoirs d’or jouent sur la confusion. Ils annoncent un cours de l’or au-dessus du nôtre. Eux, ils achètent, et sans facture. Leurs clients n’ont aucun recours ».

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Un démarchage complètement illégal
D’autant que l’Article L342-1 du Code monétaire et financier stipule que le démarchage sur les matières précieuses est complètement illégal :
« Sont interdits le colportage et le démarchage en vue de la vente, de l’achat ou de l’échange de l’or en lingots, barres, monnaies étrangères et pièces d’or démonétisées ».

Gageons que la demande de M. Candiard qui consiste à corriger ou compléter la loi concernant les factures chez les marchands d’or » soit entendue par le Ministère des Finances, car le phénomène se multiplie.
« L’or, c’est un peu comme la drogue », avoue une femme qui rachète de l’or sous toutes ses formes : bijoux, pièces et même dents…

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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