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L’or fut le premier métal connu de l’humanité primitive, c’est la monnaie ultime depuis plusieurs millénaires. Rien n’a changé. Il nous protège encore et toujours des risques de l’inflation et des variations irrationnelles des monnaies nationales. Avec une once d’or vous pouvez quasiment acheter aujourd’hui la même quantité de biens de base qu’à l’époque de l’Empire Romain.

L’or est une des matières premières les plus traitées. Les échanges représentent plus de 4000 milliards de dollars par an. Normal qu’il soit dans ce cas très entouré et soumis au contexte. Contexte où tout est possible à court terme : forte hausse temporaire pour contrer les baisses boursières majeures, stagnation ou baisse lente si le dollar continue de s’apprécier et le pétrole de chuter.

Sur le long terme une seule possibilité nous semble crédible :  la valeur de l’or ne pourra que croître. Voilà une liste de raisons très valables :

  • Plus que tous les autres indices, le prix de l’or a évolué largement entre 2000 et 2008. Il a plus que quadruplé sur cette période sans pour autant avoir encore atteint la moitié des niveaux de 1980 (en données corrigées par l’inflation).
  • L’offre des mines est largement inférieure à la demande finale : les sociétés exploitant des gisements d’or ont fermé les mines les plus difficiles à exploiter pour améliorer leur rentabilité. Résultat, la production d’or mondiale stagne. Puisqu’il faut entre 7 et 10 ans pour exploiter de nouveaux gisements, durant cette période la demande sera plus forte que l’offre. L’année à partir de laquelle la production a commencé de diminuer, a déjà été atteinte : c’était en 2001, avec un peu plus de 2 500 tonnes extraites. La quantité de métal jaune produite à ce jour est de 155.000 tonnes, un gros de cube de 20 mètre de côté. Il reste environ 100.000 tonnes d’or dans le sol, dont au maximum la moitié est exploitable.
    Petits rappels : extraire une once d’or coûte au global 700 dollar aujourd’hui. La cinquantaine de mines qui rentreront en service d’ici 2015 ne produiront que 600 tonnes et, en parallèle, de nombreux gisements fermeront. Au final, il faut tabler sur une progression de 3 à 4% de la production là où la demande est largement supérieure et uniquement compensée par les ventes des banques centrales (qui se réduisent elles aussi).
  • L’or progresse toujours lorsque les taux réels sont bas. Or, nous sommes dans une période de taux d’intérêt bas, voire très bas (USA). Les performances de l’or dans les périodes de stagflation ont été de nombreuses fois démontrées. Le métal jaune se comporte ainsi très bien lorsque les taux d’intérêt réels sont nuls ou négatifs (l’or ne procure aucun rendement).
  • Depuis 2004, les banques ont conclu les accords de Washington visant à réguler et limiter les ventes des réserves en or des banques centrales. Un afflux massif d’or provenant des banques centrales n’est donc pas à prévoir. Certaines banques centrales souhaitent même en acheter : Chine, Russie et fonds souverains des pays du Golfe.
  • La demande ne cesse d’augmenter, notamment dans l’industrie (13%) et surtout la bijouterie (70%). Ces deux secteurs ont une progression annuelle dans leurs besoins d’environ 5 à 8%. La consommation de bijoux va continuer à augmenter à mesure que les populations du Sud, très friandes d’orfèvrerie, vont accéder à un meilleur niveau de vie. En vingt-cinq ans, les achats de bijouterie sont passés de 1 000 à 3 000 tonnes par an. En 2007, l’Inde en a consommé 23%, le reste de l’Asie 22% dont 13% pour la Chine, le Moyen-Orient 14% et les Etats-Unis 11%. En moyenne, chaque habitant de la planète s’approprie 0,7 gramme d’or par an. La consommation d’or s’accroit avec le pouvoir d’achat, ce qui se reflète dans la demande des pays émergents. La corrélation de la consommation de métal jaune avec le revenu mondial par habitant est confirmée.
  • Le commerce de l’or étant libéralisé en Chine mais l’importation encore très réglementée, le potentiel de croissance est énorme car la demande ne cesse de croître.
  • L’or redevient une valeur refuge et les achats d’or financier explosent. Déconnecté des performances des actions ou obligations, l’or apparaît comme un outil de diversification de portefeuille pour les fonds de pension et les investisseurs professionnels. L’or a le suprême avantage de ne pas pouvoir être dupliqué à la demande et de ne plus dépendre de la souveraineté d’un Etat. Les caractéristiques de rareté et de sécurité sont donc les bases de l’or. Il a fait ses preuves dans les temps difficiles (exemple durant la crise argentine, les propriétaires d’or n’ont pas souffert de l’énorme dévaluation de la monnaie locale). Tout problème géopolitique est favorable à l’or, de même que toute crise financière (on en a eu encore la preuve lors de la crise boursière de cette année)
  • Les crises récentes des Etats-Unis ont fait prendre conscience aux épargnants que les placements monétaires dynamiques étaient risqués. Cela a déclenché un réflexe d’achat d’or.
  • Depuis 2002, le Dollar ne cesse de perdre de sa valeur face à la plupart des devises. L’or est perçu comme « l’anti-dollar » par excellence. La création monétaire excessive de dollar de la part de FED déprécie la valeur de la monnaie en générant une hausse du niveau des prix aux USA et dans le reste du monde. Le pouvoir d’achat d’un dollar ne cesse donc de s’éroder. Quant à l’or, vu sa rareté, il maintient sa valeur. Le niveau actuel du dollar n’est pas inédit. La parité Euro/Dollar (reconstituée à partir des anciennes monnaies nationales de la zone euro actuelle) était de 1,70 Dollar pour un Euro le 7 janvier 1980.
  • L’or étant côté en Dollar, une baisse de ce dernier entraine une hausse mécanique du cours du métal précieux. Pour contrer la baisse de la croissance américaine, la FED doit maintenir les taux d’intérêt bas et de ce fait le Dollar restera faible.
  • La hausse de l’or est aussi liée à la reprise de l’inflation elle même associée à l’envolée des cours du pétrole et des matières premières ou agricoles. Sur le long terme, le prix du pétrole risque de ne pas chuter, l’inflation mondiale devrait se maintenir dans la tranche haute pendant de nombreuses années.

En conclusion, si nous devions retenir que trois raisons d’acheter : l’or est une valeur refuge reconnue et acceptée dans le monde entier, la demande des pays émergents est forte et les besoins sur le moyen / long terme sont supérieurs à l’offre.

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Bref, vous l’aurez compris, nous ne pouvons que vous conseiller d’investir dans l’or. Maintenant reste à savoir comment. A suivre dans un prochain article.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

7 Commentaires

  1. pouvons-nous savons reellement ce qui provoque la chute de l’or car dit-on c’est l’undes metaux les plus prisés?

  2. Attendre la fin de la réunion de l’OPEP
    Bientôt l’hiver hausse de la demande restriction du brut c’est mathématique l’or va monter !!!

  3. Pour l’instant l’or ne fait que baisser depuis 2 ou 3 semaines et a même atteind son niveau d’il y a un an alors que radio canada annonçait encore hier que la demande augmente depuis le debut de la crise
    comment peut-il en etre aussi contradictoire ?

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