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On connaît l’or à usage de joaillerie, de monnaie, voire de décoration, mais connaissez-vous vraiment l’usage de l’or dans les technologies ? Encore une des brillantes caractéristiques de l’or !

L’or d’industrie en chiffres

Sur ce tableau publié par le World Gold Council lors du 1er trimestre 2012, la demande en or de technologie était de 457,7 tonnes, toutes industries confondues. Cela représente à peu près 1/9e de la demande totale en or.
La catégorie « technologie » concerne l’or utilisé à des fins électroniques, médicales, dentaires, industrielles, décoratives… Les composants électroniques représentant une large partie de la demande en or de technologie.

En 2012, la demande en or d’industrie ou de technologie, est en légère baisse par rapport à 2011. Cette baisse reflète la hausse du cours de l’or l’an passé et le net ralentissement de l’activité du secteur automobile (dans lequel l’or est le plus utilisé).

Sur ce schéma (source World Gold Council), on voit la répartition de l’or à différentes fins technologiques :

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Les propriétés uniques de l’or dans les nanotechnologies

C’est le nom d’un dossier réalisé par le CNRS sur les différentes applications possibles de l’or dans la technologie ultra miniature.

Selon les chercheurs et les industriels soutenus par le WGC, l’or est un « matériau clé » pour les technologies innovantes, car il possède à l’échelle nanométrique des propriétés exceptionnelles.
Il serait déjà utilisé dans les nanotubes pour l’électronique de demain, des encres à basse résistance, des gels pour des tests et des analyses biomédicales rapides, la lutte contre le cancer (pour la destruction sélective de cellules cancéreuses), pour des revêtements décoratifs, des peintures et des pots d’échappement catalytiques.

L’or est connu pour ses propriétés physiques exceptionnelles : il résiste à l’acide, est ductile (peut être étiré et allongé sans rompre) et surtout, il ne s’oxyde pas, ce qui le rend plus facilement exploitable à l’échelle nanométrique.
D’autre part, dans sa forme naturelle, l’or est un « métal cubique à face centrée dont le point d’ébullition se situe à 1068° », ce qui facilite aussi son utilisation dans le domaine de l’infiniment petit.
En taille nano, les particules d’or changent de couleur (rouge ou violet, voir vert ou bleu si on allonge les nanoparticules en bâtonnets), ce qui rend l’or particulièrement intéressant dans le domaine de la décoration.

Les propriétés non toxiques et inertes de l’or sont également recherchées dans le domaine médical où ses particules sont utilisées dans la fabrication de connecteurs des pacemakers, d’implants pour l’oreille interne ou de plaques de protection des artères. Son inertie rend l’or biocompatible et donc particulièrement efficace pour détecter rapidement des allergies et pour des tests de fertilité, de toxicologie… Ses propriétés optiques permettent de détecter rapidement des anticorps et autres allergènes. A terme, l’or remplacera peut-être la chimiothérapie dans le domaine de la lutte contre le cancer ? Sans entrer dans des détails trop techniques, les nanoparticules d’or permettent de localiser avec plus de précision les cellules cancéreuses pour ensuite les détruire en les chauffant.

Les pots catalytiques, une technologie d’avenir ?

La bonne conductivité électrique et thermique et la résistance à la corrosion des nanoparticules d’or sont devenues indispensables dans le domaine de l’électronique, notamment pour créer des connecteurs et des encres.
Au niveau chimique, les nanoparticules d’or retiennent particulièrement certaines molécules à base de soufre par exemple, ce qui rend leur utilisation particulièrement adaptée et recherchée pour les pots catalytiques.
Même si son utilisation est très avantageuse à ce niveau, son coût reste élevé, ce qui peut être un frein au développement de cette technologie ; d’autre part comme nous l’avons vu plus haut, le ralentissement du secteur automobile a fait chuter la demande en or dans ce secteur.
On peut pousser le raisonnement plus loin et se demander si, compte tenu du tarissement des ressources pétrolières (c’est pour bientôt, 30 ans, 50 ans, cela passe très vite à l’échelle de l’humanité), la technologie de véhicules « verts » n’aura pas évolué au point de n’avoir plus recours aux pots catalytiques.
Sans parler des ressources aurifères qui seront toutes exploitées d’ici 35/45 ans, selon cette infographie.
Heureusement dans un sens, nous ne serons peut-être plus là pour constater les bouleversements cataclysmiques engendrés par l’épuisement des mines d’or. Par contre, vos petits-enfants ou arrières petits-enfants seront sans doute heureux d’avoir hérité des quelques Napoléons que vous aurez transmis de génération en génération !

Et dans le domaine de la cosmétique ?

L’industrie du luxe et de la cosmétique surfe sans complexe sur le retour en grâce du métal jaune qui souffrait depuis quelques dizaines d’années d’une image ringarde et « d’or à papa ». Quelques grandes marques ont su redonner du lustre à l’or en l’utilisant dans leurs recettes magiques de maquillage et de crème antivieillissement. Efficacité prouvée ? Oui, d’un point de vue marketing ! L’argument commercial est imparable : on se recouvre d’or, on protège sa peau grâce à l’or, on se parfume d’or…
Si l’inertie et la non-toxicité de l’or sont réelles, il n’est pas prouvé en revanche que ses propriétés anti-oxydantes soient efficaces à l’échelle de la peau humaine. Seul le prix de l’or justifie sa présence dans ces produits bien pensés. Quelle femme ne rêverait pas de rivaliser avec l’éclat du métal précieux ?

Qu’il soit à la mode ou utilisé dans des technologies qui seront bientôt délaissées, l’or recèle bien des qualités que l’on n’a pas fini de découvrir à l’échelle nanotechnologique. L’or est incontestablement un minerai d’avenir dans ce sens-là dont les différentes utilisations et champs possibles d’application en feront toujours un métal très recherché. Et moins il sera facile à extraire, plus il prendra de la valeur !

Lire le rapport du CNRS dans son intégralité.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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