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Et si le souverain n’était pas une pièce d’or comme les autres. Comme nous allons le découvrir, son histoire en atteste dans des domaines divers et variés ! (vous lirez avec intérêt notre article sur les spécification et l’histoire du souverain : Le Souverain. La pièce d’or préférée de la Reine d’Angleterre)

Le souverain or britannique est sans doute une des pièces les plus respectées et sûres jamais frappée. Il a été une source d’inspiration pour les grandes réalisations de l’histoire, a permis de sauver la vie à un nombre important de personnes de tous horizons, dans des situations diverses et variées. Il a aussi figuré dans la comédie et la fiction anglaise et occidentale et fait partie de l’identité britannique. Il fit office de monnaie aussi bien au sein du territoire britannique que partout ailleurs dans le monde.

A l’apogée de l’empire britannique, les souverains or étaient une monnaie si puissante qu’on les appelés « l’armée de St George », depuis qu’y est gravée une représentation de St George terrassant le dragon sur l’avers de la pièce en 1817. On peut ainsi dire que le souverain a contribué à la formation et au renforcement de l’empire britannique.

bannière souverain

Kit de survie lors de la deuxième guerre mondiale

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Le souverain a en effet été surnommé « médaille d’or de la survie ». Cela commence dès 1916 où les pilotes sont rémunérés avec des petits paquets de 4, 6, 8 ou 12 souverains or (pour lesquels ils signent un formulaire avant chaque vol) selon la dangerosité présumée de la mission.

Durant la seconde guerre mondiale, les aviateurs britanniques et américains ainsi que les agents de la SOE (Direction des Operations Spéciales, service secret britannique) se voient systématiquement donné des souverain or car ils pouvaient être le garant de leur liberté quelque soit le pays dans lequel ils rencontraient des difficultés ou hostilités.

Comme les monnaies papier fluctuent vite et très largement, le souverain or est une valeur sûre. Lors de l’attaque de la base de missiles nazie de Peenemünde, les commandos de la SOE prennent soin de prendre avec eux un nombre substantiel de souverains or qui serviraient de moyen de persuasion à leur libération s’ils étaient capturés. Cela a d’ailleurs inspiré Ian Fleming lorsqu’il a écrit Bons baisers de Russie : Q donne à James Bond une mallette spéciale contenant des armes… Et 50 pièces d’or dans la doublure !

Plus récemment et de manière tout aussi étonnante, plusieurs armées ont inclus des Souverains dans leur kit de survie ; les aviateurs américains et britanniques et les agents spéciaux de la SOE ont cousu dans leur doublure de vêtements des Souverains pour acheter nourriture, s’assurer un logement ou pour avoir un pouvoir de négociations en cas de conflits avec des forces ennemies.
En 1991, le Ministère de la Défense a investi pour £ 1 million de souverains or en prévision de la guerre du Golfe. Les pièces n’ayant pas servies à l’armée ont été revendues quelques années plus tard, permettant même à cette dernière de réaliser de jolis profits !

L’armée ne fut pas la seule à croire dans le pouvoir du Souverain. A titre d’exemple, on peut citer les combattants Sikh qui l’utilisèrent pour s’opposer à la domination britannique en Inde. Ils cachaient des Souverains dans une poche de peau au fond de leur gorge et s’en servait comme monnaie en échange de leur liberté.

Un autre exemple est celui du fils d’un riche industriel résidant à Thessalonique en Macédoine qui raconte comment sa famille s’est protégée de la famine lors de l’invasion allemande en convertissant toute sa fortune en Souverains qu’ils cachèrent dans les cadres de portes ! Ceux qui ont préféré garder la monnaie papier se sont retrouvés avec plein de billets grecs ayant perdu toute valeur. Vous lirez à ce propos notre article Des souverains plein les portes.

Certains d’entre vous se rappellent sûrement de la série des années 1960, Dad’Army, basée sur la Home Guard durant la seconde guerre mondiale dans la ville balnéaire de Wilmington. Dans l’épisode « Miser’s Hoard”, (littéralement, le magot du radin !) les Souverains du détective Fraser (qui sont les économies de toute une vie) sont découverts. La capitaine Mainwaring, banquier dans la journée, tente de le persuader de placer sa fortune en sécurité…à la banque. Frazer, qui n’a confiance en personne donc pas en la banque, tente de trouver une solution. Seulement voilà, toute la communauté se trouve au courant de sa richesse. Il décide une nuit de l’enterrer en tentant de se protéger des regards curieux de ses voisins ! Il craindra cependant toujours pour la sécurité de ses pièces. La devise du détective sera d’ailleurs : « Condamnés, nous sommes condamnés. »

Ainsi le souverain semble une liquidité des plus sûres et une des pièces les plus reconnues des souks arabes aux montagnes du Pendjab et à l’Europe occupée.

L’Histoire a ainsi prouvée qu’en cas de conflit, détenir de l’or était une assurance quasi infaillible A l’inverse de la monnaie papier, les pièces ne peuvent pas bruler ni être déchiquetées, ne craignent pas l’eau et surtout, elles conservent toute leur valeur… Ce qui, nous le savons, n’est absolument pas le cas des monnaies papier !

Attention toutefois à la tentation de la pelle qui vous invite à enterrer votre butin dans votre jardin. Vous pourriez en effet vous retrouver comme le détective Frazer et vous exposer à la perte ou au vol de votre or.

Anaïs BOURDON

[MAJ du 05/03/2015]

Preuve que le Souverain est une pièce qui continue d’ouvrir des portes, avec la crainte de déstabilisation monétaire provoquée par l’élection de Syrisa, les Grecs ont retiré 15 milliards d’euros des banques et se sont rués sur les souverains britanniques, une valeur sûre en cas de crise monétaire.

Selon le site Bloomberg, de plus en plus d’investisseurs grecs ont acheté plus de souverains en janvier 2015, à la recherche de valeur refuge pour protéger leur épargne en cas d’insolvabilité et de faillite bancaire, si la Grèce devait sortir de la zone euro.

La Royal Mint Britannique a annoncé qu’il y a eu une augmentation significative de la demande en souverains de la part des Grecs durant le dernier trimestre 2014 (7 857 souverains vendus), qui s’est poursuivie en 2015 (5 849 pièces vendues sur le seul mois de janvier), et ce malgré la hausse du cours de l’or durant cette période.

Pendant les périodes d’incertitudes monétaires, les pièces en or jouent toujours leur rôle de refuge.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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