Publicité

Loretlargent.info continue son tour du monde des pièces d’or et d’argent à travers le monde. Après un passage en Amérique du sud et un autre en Amérique du nord, c’est une partie de l’Europe du nord qui partage son histoire à travers celle de ses pièces en métal précieux. L’Angleterre, le Danemark, l’Autriche et l’Allemagne au menu !

En Angleterre, des pièces d’or qui sauvent la couronne

L’un des pays d’Europe du Nord où les pièces d’or et d’argent gardent une place importante, c’est d’abord l’Angleterre… et son précieux souverain. Précieux à deux titres : d’abord par que le souverain en or est sans conteste l’une des pièces qui a marqué le plus les derniers siècles en Europe et dans le monde. Mais aussi parce que l’amour des Anglais pour leurs pièces est aussi directement lié à celui qu’ils montrent pour la famille royale… et pour toutes les pièces de commémoration des grands événements royaux.

Souverain Elizabeth II

En Angleterre, l’or monétaire commence à prendre beaucoup d’ampleur à partir du XIVe siècle, alors que le pays est en pleine expansion commerciale. Le souverain (sovereign) arrive au début du XVIe siècle, et accompagne véritablement le règne commercial des Anglais dans le monde.

La preuve en est d’ailleurs dans la reconnaissance du souverain à travers le monde. Pendant les deux guerres mondiales, les aviateurs et les soldats anglais en recevaient avant certaines missions dangereuses, histoire de s’assurer le retour. Une pièce d’or qui ouvre donc toutes les portes….

Le souverain d’or a été retiré de la circulation en 1914, en même temps que l’Angleterre abandonne l’or comme unité monétaire. La Royal Mint continue de frapper ses souverains… mais en quantité très restreinte !

Publicité

La Mint anglaise est en revanche nettement moins avare quand il s’agit de frapper des monnaies commémoratives. Ça a été le cas à l’occasion du mariage de Kate Middleton, pour la naissance de leur fils ou encore pour le jubilée de diamant de la Reine Elisabeth II. Mais attention cependant… on s’écarte beaucoup des monnaies d’investissement : il s’agit plutôt de médailles, et le prix est nettement supérieur à celui de l’or seul !
Pour l’investissement, on préférera sans doute le souverain d’or, ou encore la récente Britannia, pièce frappée depuis 1987. Cette pièce bullion a un cours sensiblement similaire à celui du nugget australien ou de la Maple Leaf canadienne. Et elle possède aussi l’avantage de ne pas être taxée à la revente, notamment grâce à sa valeur faciale exprimée en livres !

Autriche : Vienne et sa Philharmonique bullion

Si l’histoire de la monnaie autrichienne est largement marquée par ses évolutions politiques, c’est aussi le pays d’origine de l’une des pièces d’investissement les plus recherchées aujourd’hui : la Philharmonique de Vienne.

Avant la pièce bullion, la monnaie autrichienne a également fait office de référence en Europe pendant des années. Et notamment avec ses ducats d’or, frappés dès le début du XIXe siècle. Ceux qui circulent le plus encore aujourd’hui sont les ducats frappés de 1848 à 1915, sous le règle de Franz Josef 1er, jusqu’à ce que l’Autriche devienne une république en 1918.

La monnaie officielle de l’Empire austro-hongrois est d’ailleurs fleuron des monnaies européennes, avec un titre de 986,00 ‰, deux formats (un ducat et quatre ducats). Aujourd’hui encore, cela reste une belle pièce d’investissement : les ducats d’or sont finement frappés et très recherchés.
La couronne autrichienne a aussi marqué l’Empire austro—hongrois, avec trois valeurs différentes (10, 20 et 100 couronnes) et un titre en or de 900,00‰. Rares, elles font souvent l’objet d’une prime élevée.

Philharmonique de Vienne

Mais c’est avec la Philharmonique de Vienne que l’Autriche propose une véritable référence quand il s’agit de pièce d’investissement. La Philharmonique a d’ailleurs été la pièce bullion la plus vendue en 1992, 1995 et 1996.

Frappée pour la première fois en 1989, elle passe du shilling à l’euro en 2002. C’est d’ailleurs la seule pièce d’or d’une once en zone euro. Elle existe en quatre versions : 1 once, ½ once, ¼ once et 1/10 once.
Le Grand Opéra de Vienne sur son avers, et des instruments de musique sur son revers lui donnent son nom. Cela en fait une pièce aussi belle que recherchée pour ses qualités d’investissement. Il est d’ailleurs particulièrement recommandé de la garder en coffre, pour éviter tout choc ou rayure. La Philharmonique de Vienne se décline également en argent, et reste une pièce d’investissement recommandée.

Danemark : le pays pour une couronne

Le ducat, puis le Frédéric d’or, puis le Christian d’or : il ne s’agit pas de trophées danois, mais du nom des différentes pièces d’or qui ont circulé au Danemark lorsque le pays s’est remis sur pied, après les guerres napoléoniennes.

A partir de 19872, le pays rejoint l’Union monétaire scandinave, et commence à frapper ses couronnes d’or. Les pièces sont de 10 ou de 20 couronnes : avec un poids de 4,48 grs pour la première et 8, 96 grs pour la deuxième, elles sont plus lourdes que les Napoléon 10 et 20 Francs de l’époque. Un côté robuste de la pièce qui reflète celui du pays : aujourd’hui encore, c’est une pièce qui bénéficie d’une prime accessible. Mais attention, cela n’en fait pas une pièce particulièrement recommandée pour l’investissement : il vaut mieux pour cela se tourner vers des pièces comme la Philharmonique de Vienne.

L’Allemagne reste marquée… par le mark

En Allemagne, c’est le mark qui a laissé sa trace à travers les années. Mais avec une histoire qui reste très jeune, puisque la pièce a été créée en 1873. Le Reichsmark naît d’ailleurs au cœur de la politique allemande : après la proclamation du Kaiser comme empereur du second empire allemand, le Reichsmark est instauré dans les 54 royaumes, les grands duchés et duchés, les principautés et les villes libres. Autant dire qu’elle sert à marquer l’unité du royaume !

Lorsqu’ils sont frappés par la Prusse, les Reichsmark portent d’ailleurs le buste de Guillaume II. Mais pas uniquement puisque chaque état allemand indépendant peut frapper ses marks : certaines pièces portent une lettre représentant la ville de leur émission. Berlin, Francfort… C’est ce qui explique la grande variété des pièces, qu’elles soient de 10 ou  de 20 marks.

En 1914, le début de la première guerre mondiale sonne la fin du mark d’or, dans ses versions 10 ou 20 marks. Comme pour le Danemark, les pièces allemandes peuvent être recherchées pour leur aspect collection, mais beaucoup moins pour leurs qualités d’investissement.

Dans un prochain rendez-vous, zoom sur les pièces d’or et d’argent de l’Union latine, organisation monétaire commune qui a réuni dès 1865 la France, la Belgique, la Suisse, l’Italie et ensuite la Grèce en 1868.

Article précédentFixing de l’argent : le métal précieux passe au London Silver Price !
Article suivantAdieu Fixing et bonjour « London Silver Price »
Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici