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Dans les sociétés sans argent, les échanges commerciaux se font par le biais du troc. Avec cette méthode, la personne réalise simultanément un achat et une vente de quelque chose. L’invention de l’argent permet de séparer l’acte d’achat de celui de la vente. En effet, d’une manière générale, quand nous allons au marché soit nous achetons quelque chose ou nous la vendons mais pas les deux à la fois.

L’étape supérieure est celle de l’achat-vente, quand l’acheteur nous apporte l’argent au même moment, ou sur une promesse de payer dans un futur proche, à une date déterminée que nous appellerons une date d’échéance. L’acheteur va chez lui avec le bien acquis mais avec une promesse qu’il doit tenir.

Afin qu’il n’y ait pas d’oubli, la promesse doit demeurer par écrit en général sur papier, ce document sera conservé par le vendeur. Ce papier peut se nommer de différentes manières selon le contexte et l’échéance : une reconnaissance, un billet à ordre, une traite, une obligation, un bon, un chèque … mais le concept est le même : un papier qui indique qui doit quoi et à quelle date le paiement doit être effectif.

Ce papier, qui est un papier fabriqué ou quasiment un billet, pourra peut-être être utilisé par son propriétaire pour faire d’autres paiements à d’autres personnes avant la date d’échéance. Si ces papiers sont acceptés sur le marché (et cela est très important s’ils sont acceptés), ce papier a la même valeur que de l’argent et le remplace. Cela sera de plus en plus commun à l’avenir.

En général, ce ‘billet à ordre’ ou des quasi-billets seront acceptés avant la date d’échéance comme billet, dans le cadre d’une petite remise. Par exemple, un billet à ordre de 100 dollars, il sera accepté comme un billet de 90 dollars si vous en aviez disposé. Pourquoi 90 dollars et non 85 dollars ou 95 dollars ? A cause du taux d’intérêt. Celui-ci est déduit du billet à ordre pour le convertir en argent.

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De ce simple mécanisme se crée une dette entre des personnes. Il vient de se produire une création d’argent. Il n’y a eu aucune intervention de banque, de gouvernement ou de musée de la monnaie.

De quelle manière le marché peut-il créer, générer de l’argent ?

Il est possible de créer de l’argent tant que les promesses de payer dans un futur proche sont crédibles et que le marché les accepte. En général, le nombre de promesses qui peuvent être faites ou compromis qui peuvent être admis ne sont pas infinis. En signant un billet à ordre, d’une certaine manière, nous donnons une partie de notre temps et capacité de travail ou production, ce qui n’est pas infini.

Viendra un moment où le marché ne croira plus en nos nouvelles promesses et nous niera  tout nouveau crédit. Autrement dit, l’argent  se générera tant que le marché acceptera les nouveaux billets à ordre produits. Il est possible de constater l’importance d‘une quelconque institution du fait qu’elle accepte ou pas les billets à ordre.

Il se créera aussi de l’argent lors de la baisse des taux d’intérêt. En cas de baisse de ces derniers, la différence entre un billet et un billet à ordre se réduit, étant pratiquement indiscernables dans un environnement à taux zéro.  Il est possible de voir l’importance de la manipulation des taux d’intérêt. Baissant de manière artificielle les taux d’intérêt, cela génère de l’argent.

Pourquoi créer plus d’argent ?

Les taux d’intérêt sont pratiquement à zéro, ce qui laisse à néant la possibilité de les baisser. Faire de nouvelles promesses de paiement quand le marché des crédits est clos, cela signifie que trop peu de nouvelles promesses ne peuvent être engagées entre particuliers. De ce fait, la création d’argent par le marché atteint sa limite.

Dans le raisonnement antérieur, il est difficile de distinguer les acteurs publics des privés. L’intervention des banques centrales n’a même pas été évoquée. Ainsi, nous pouvons supposer que les gouvernements sont un acteur privé supplémentaire. Mais, de fait, ils représentent un acteur puissant puisqu’ils peuvent obliger par la force à accepter leurs propres billets à ordre ainsi qu’ils peuvent baisser les taux d’intérêt (voire le rendre négatif).

Nous n’allons pas évoquer les banques centrales qui gouvernent et qui peuvent créer de l’argent ‘sans rien’. Ainsi, nous pouvons en conclure que le marché arrive à la limite de la création du crédit en soit mais les gouvernements continuent d’augmenter de manière artificielle cette quantité de par le pouvoir qu’ils ont et non de par la demande du marché.

Avant d’analyser le rôle des gouvernements dans la création de l’argent, il est nécessaire de se poser une question : ‘A qui bénéficie qu’il y ait plus ou moins d’argent sur le marché ?

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