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Jeudi 17, les marchés étaient pendus aux lèvres de Janet Yellen, présidente de la banque centrale américaine pour savoir si les taux américains allaient enfin remonter pour donner un peu d’espoir aux investisseurs et doper les indices boursiers. Sans surprise, les taux à court terme restent inchangés, mais cette annonce a suscité quelques mouvements, notamment au niveau du cours de la valeur refuge qui repart à la hausse.

Sans surprise, les taux de la FED restent inchangés

Dans un monde meilleur où l’économie mondiale serait florissante, les taux directeurs américains auraient dû remonter en 2015. Or nous sommes en septembre et la politique monétaire américaine reste inchangée, c’est-à-dire que depuis décembre 2008, le taux directeur de la FED est proche de zéro.

Pourtant, de nombreux indicateurs sont dans le vert : le PIB américain caracole à 3%, le chômage au plus bas (5,1%), augmentation modérée mais augmentation quand même des dépenses des ménages, amélioration sensible du secteur du logement…
Malgré un discours qui se voulait optimiste, la présidente de la FED a indiqué que l’économie se développait à un rythme modéré, avec de faibles exportations, et subissant l’impact du ralentissement de l’économie chinoise.

La FED reste particulièrement prudente au regard de l’inflation et de l’emploi, justifiant ainsi le maintien de sa politique monétaire accommodante. Selon le communiqué de la FED, pour que le Federal Open Market Committee (FOMC), qui décide de la politique monétaire de la FED, cesse sa politique monétaire accommodante, il faut une approche équilibrée et conforme à ses objectifs à plus long terme de l’emploi et une inflation de 2%.

En savoir plus sur le communiqué de la FED (lien en anglais)

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Les conséquences immédiates du maintien des taux

Les taux d’intérêt sont destinés à soutenir la croissance, le fait qu’ils ne soient pas remontés comme prévu a suscité une certaine agitation du côté de Wall Street traduisant une inquiétude. De son côté, l’euro continuait sa progression face au dollar. Un non changement est un changement en soi.
Côté français, « le statu quo de la Fed n’est pas apprécié » indique boursier.com.

Rebond de l’or

La rafle asiatique sur les stocks d’or physique du LME qui n’était déjà pas sans conséquences sur le cours de l’or, qui a immédiatement réagi par un rebond, en dollar et en euro, comme expliqué par le site Dailyforex.com.

En outre, on peut ajouter que malgré la pression baissière exercée sur l’or, la tendance de moyen terme demeure résolument haussière sur l’or libellé en euros. Il est de toute façon difficile d’enfoncer encore plus la moyenne mobile qu’elle ne l’a été durant tout l’été. Tout cela est positivement significatif pour le cours de l’or papier, mais il est d’autres signes sont plutôt inquiétants sur l’avenir de l’économie mondiale…

Le capital et l’or fuient le navire américain

L’article très étayé de Robert Bibeau relayé sur Agoravox explique que les capitaux et l’or fuient les Etats-Unis en ce moment et qu’il s’agit là d’un « signe avant-coureur de grand krach financier – boursier – monétaire – globalisé et mondialisé ». Les investisseurs retirent leur argent de fonds américains, ce qui témoigne de leur incertitude de l’avenir, selon une analyste de Morningstar. « La FED et les partisans de sa politique économique diront que l’or ne joue aucun rôle monétaire. Mais pourquoi alors tant d’or est-il stocké à la FED, encore qu’il ne s’agisse pas que de l’or appartenant à l’Amérique, mais aussi à d’autres pays ? ». Voilà qui confirme encore que l’or (et l’argent) sont toujours des monnaies (lire notre dossier sur le sujet).

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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