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Cette semaine encore, on débat autour du cours de l’or coté en bourse et de la valeur réelle de l’or physique. Il est aussi question de la demande record en argent métal en 2015 grâce aux secteurs de pointe, de la fin du billet de 500€ et du “vrai” créateur du Bitcoin.

Le dollar chute et l’or rebondit

Le cours de l’or rebondit légèrement ce vendredi, profitant d’une faiblesse du dollar et d’indicateurs économiques moroses. La hausse du cours de l’once libellé en dollar est assez spectaculaire.

Cours de l'or 06 mai 2016
Cours de l’or-2016_05_06 (c) Cotation AuCOFFRE.com

Et selon Rémi Ghenassia pour IG.com, le potentiel de hausse du cours de l’or est important. A court terme, “le cours de l’or tire avantage de son statut de valeur refuge et profite à la fois du contexte correctif sur les actions et de la faiblesse du Dollar américain”. A plus long terme, les perspectives sont bonnes aussi : “la tendance haussière valide son redémarrage avec le franchissement de la borne haute du trading range à 1279$. Les cours ont maintenant un potentiel de hausse important en direction de la prochaine zone de résistance à 1345$”… Si tant est que les grands manipulateurs du cours de l’or lui laissent atteindre ce seuil…

Cette courte analyse nous ramène aux fondamentaux de l’or, largement défendus par Jim Rickards, rédacteur en chef d’Intelligence Stratégique.

Peu importe le cours, pourvu que l’on ait de l’or

Jim Rickards prend la défense de l’or en rappelant ses fondamentaux. Dans La Chronique Agora, il rappelle notamment que les élites tentent depuis un siècle d’éradiquer l’or monétaire (peu rentable et pas aussi “élastique” que le crédit), aussi bien sur le plan physique qu’idéologique. Comment se fait-il alors que les banques centrales en détiennent autant ?  

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Outre le fait que l’or soit la meilleures arme contre l’inflation du dollar et le risque d’effondrement du système monétaire international, c’est aussi une arme stratégique sur le plan géopolitique.

Les Etats-Unis le savent bien, et malgré la manipulation très ostensible du cours de l’or pour le discréditer (vis-à-vis du dollar), le spectre de l’or continue de hanter le système monétaire. Moralité, “Faites ce que les autorités font, pas ce qu’elles disent” !

Sur 24hgold.com, Jesse (du Café Américain) cite lui aussi Jim Rickards. Il explique que “Si vous achetez une once d’or et la conservez pendant dix ans, vous aurez toujours une once d’or dans dix ans – ni plus, ni moins. Bien évidemment, le prix en dollar de votre once d’or peut changer radicalement en une décennie. Mais ce n’est pas le problème de l’or. C’est le problème du dollar”. Un article condensé dans lequel Jesse rappelle les fondamentaux de l’or physique :
– l’or présente une probabilité de gains contre d’autres actifs,
– il agit comme une “couverture contre les pertes enregistrées par des actifs suite à la dévaluation du dollar”,
– c’est un placement qui ne présente aucun risque,
– contrairement aux devises nationales, il remplit à 100% son rôle de réserve de valeur.

Les sponsors de Wall Street, les banques américaines, et les autres membres du LBMA, ont créé des volumes énormes de produits en or qui ne sont pas de l’or. Il s’agit de contrats papiers. Ces produits incluent les ETF, dont le plus important porte le symbole GLD. Il ne s’agit pas d’or. Un ETF est une part, une action. De l’or est disponible au sein de cette structure, mais il ne vous appartient pas – vous possédez une part. Même cette part n’est pas physique. Elle est digitale, et est facilement piratée ou effacée. »
Jim Rickards, The New Case For Gold

Demande record en argent en 2015

Les secteurs de pointe en pleine croissance ont entraîné une demande record en argent l’an passé, pour un total de 1,17 milliards d’ onces (joaillerie et investissement compris). D’après le communiqué du Silver Institute, l’écart entre l’offre et la demande en argent métal continue de se creuser, et n’a même été jamais aussi important, annonçant des perspectives clairement positives pour le prix de “l’or du pauvre”. La demande industrielle représente à elle seule 50% de la demande d’argent physique totale l’année dernière, totalisant 588,7 de millions d’onces d’argent.

Vers une fin du cash ?

Dans l’interview qu’il m’avait accordée, Georges Langeais prévenait des risques que représenterait une disparition de l’argent liquide. Ils nous expliquait pourquoi et comment nous nous dirigions petit à petit vers un paiement tout numérique.  

Dans le cadre du projet de « Loi 2015 sur le financement du terrorisme et sur le renseignement de lutte antiterroriste »,  le plafond des paiements en espèces avait déjà été abaissé de 3000€ à 1000€ pour les résidents français. Désormais, ce sont les billets de 500€ qui ne seront plus émis, « une décision liée aux craintes que cette coupure puisse faciliter les activités illicites ». Be careful, Big brother is watching your money !

Le créateur du Bitcoin révèle son identité

Ha ha ! Surprise dans le microcosme des monnaies électroniques, le créateur de la crypto-monnaie ne serait pas l’énigmatique Satoshi Nakamoto, mais un Australien de 45 ans, Craig Wright, du moins c’est ce qu’il prétend. Les premiers échanges de Bitcoin auraient en effet été effectué à partir de ses propres signatures cryptographiques. Est-ce que cette annonce devrait changer la face du monde pour autant ? Non, et encore moins celle de la monnaie cryptée la plus célèbre.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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