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Le dollar américain a connu ces derniers jours un cours favorable. Et comme à chaque fois dans ces conditions favorables au billet vert, les investisseurs délaissent les métaux précieux. Les cours de l’or, valeur refuge lorsque le dollar n’inspire plus confiance, ont logiquement amorcé un repli. Ce renforcement du dollar américain est de toute façon illusoire. En décryptant la situation politique et économique des Etats-Unis, tout porte à croire que cette brusque reprise du dollar est loin, très loin, d’être une tendance de fond.

« Les Etats-Unis insolvables et ingouvernables »
C’est le titre d’un article prospectif publié sur le site du LEAP  (Laboratoire Européen d’Anticipation Politique). Aujourd’hui, avec des chiffres réels du chômage beaucoup plus élevés que ceux officiellement publiés et une réforme du système de santé qui pourrait ne pas être adoptée par la Cour Suprême, les Etats-Unis vont mal. Demain, ce sera pire. Le LEAP anticipe trois grandes difficultés pour le pays :
–    « La paralysie institutionnelle US et la dislocation du bipartisme traditionnel
–    La spirale économique infernale US: récession/dépression/inflation
–    La décomposition du tissu socio-politique US »
Et ça n’est pas tout, la menace pour le dollar américain vient aussi de l’extérieur.

Dollar et échanges commerciaux internationaux
Sur le plan mondial, le dollar américain a aussi du souci à se faire. Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et l’Afrique du Sud) notamment, ne voient pas d’un bon œil cette suprématie qui dure depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale et les accords de Bretton Woods. Comme nous le disions dans un précédent article sur le tsunami monétaire (en parlant du dollar), l’inondation massive du marché par les dollars menace la santé économique des pays émergents.

D’ailleurs, les initiatives anti-dollar fleurissent :
–    La Chine et le Japon concluent désormais leurs échanges commerciaux en yuan. Un accord monétaire a également été conclu entre la Chine et la Russie, pour anticiper les difficultés du dollar.
–    La Chine favorise également le Yuan lorsque c’est possible dans ses échanges commerciaux avec les pays d’Afrique.
–    Les BRICS envisagent d’utiliser leurs propres monnaies pour leurs échanges bilatéraux.
–    Pour ce qui est des transactions pétrolières, d’autres monnaies d’échanges pourraient remplacer le dollar. L’Iran a récemment exigé que l’achat de ses réserves pétrolières soient réglées en or.

Quelle monnaie pour remplacer le dollar ?
Si l’influence du dollar baisse, les candidats à son poste suprême ne sont pas légions. Certaines monnaies ont tout simplement trop peu d’envergure, c’est le cas des monnaies de la Suisse et du Royaume-Unis. L’Euro a la faiblesse d’être une monnaie sans Etat. Et pour des raisons politiques, le Yuan ne devrait pas de sitôt s’imposer face au dollar.

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Alors, que reste-t-il comme alternative au dollar pour les échanges internationaux ? Aucune monnaie papier ne peut de toute façon concurrencer l’or. De là à ce qu’il redevienne monnaie de change de international, il y a une marge. En revanche, on peut imaginer la création d’une monnaie universelle sur le modèle des DTS, avec une contrepartie or, ou n’importe quel autre actif tangible, matière première, PIB…) qui serait plus équilibré que le système actuel qui repose sur le dollar en déclin.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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