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Hier, nous apprenions dans la même heure que la notation de Lehman Brothers passait de A+ à D et que cette même banque se plaçait en faillite. Le fonctionnement du système bancaire américain est à l’image de ce type d’annonce : masquer la réalité, tronquer les chiffres pour rassurer quotidiennement les actionnaires.
L’invention de placements de plus en plus complexes tels que les subprimes en furent le point d’orgue et annoncèrent la lente agonie du système bancaire américain.

Résultat pour Lehman Brothers ? Ses actionnaires ont tout perdu et ses 25.900 employés sont placés dans la plus grande des incertitudes quant à leur avenir. La marque est détruite. Une histoire de 158 ans, commencée avec le financement de la construction des chemins de fer, prend brutalement fin.

Quant à Merrill Lynch, elle a préféré sacrifier son indépendance et se vendre à la plus grosse banque de guichets et de réseaux d’agences, Bank of America. Ce géant provincial est basé bien loin de Manhattan, à Charlotte, une ville moyenne du Sud-Est. Les actionnaires de Merrill Lynch en retireront néanmoins 50 milliards de dollars et les 60.000 employés ont la garantie de conserver leur job, jusqu’à nouvel avis. Mais leur banque disparaît du paysage après 94 ans d’existence.

Ce week-end de crise n’est cependant pas inutile. Un fonds de cautionnement de 70 milliards de dollars a vu le jour, constitué par 10 grandes banques internationales dont UBS et Credit Suisse.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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