Publicité

Il y a des signes avant-coureurs qui doivent mettre la puce à l’oreille : monnaies-papier qui font croire à leurs obligés que tout va bien (avec un petit sourire crispé), sur-médiatisation de l’or, particuliers qui vendent leur or, explosion de la prime des pièces d’or… On est bien au début de la 3e phase du marché haussier de l’or et on se rapproche à grands pas d’un effet bulle. Combien de temps nous reste-il pour profiter des largesses du magnanime métal ?

Un contexte favorable à l’explosion du prix de l’or
D’après Yannick Colleu (auteur du Guide d’investissement sur le marché de l’Or), « Dans le monde financier lorsqu’une bulle se forme tout le monde en parle, tout le monde en veut, tout le monde se met à en vendre ». Ce n’est pas encore le cas, mais l’or se situe bel et bien sur une pente ascensionnelle, tant en termes d’offre que de demande, et son cours ne fait que grimper. Même le Progrès titre à ce sujet « Vendre son or devient monnaie courante » https://www.leprogres.fr/rhone/2011/07/24/vendre-son-or-devient-monnaie-courante-a-lyon. Une opération qui à court terme n’est pas le meilleur calcul soit dit en passant…

Pour l’instant, l’or se situe juste dans un marché haussier tout à fait normal en ces temps de crises financière et économique. La hausse des matières premières et des prix de la consommation, la baisse du pouvoir d’achat de la classe moyenne (aux Etats-Unis et en Europe), le manque de confiance dans les monnaies-papier, taux d’intérêt anormalement bas (Outre-Atlantique), chômage, inflation historique du dollar : le sinistre décor est planté. Tous ces éléments sont autant de raisons qui justifient la hausse du prix de la valeur refuge.

Les 3 phases d’un marché haussier
Il est tout à fait possible d’anticiper un phénomène de bulle, comme cela s’est déjà produit dans les années 80, et de s’en prémunir. Un marché haussier se distingue en 3 étapes avant d’atteindre des sommes complètement exagérées. D’après la spécialiste es or Simone Wapler, nous commençons juste à entrer au début de la 3e phase, mais ce début peut encore durer longtemps.
– la première phase concerne un public très averti, les contrariens qui achètent tranquillement mais sûrement de l’or alors que le métal est passé de mode, personne n’en parle encore.
– durant la deuxième phase, on constate que les banques centrales commencent à remplir leurs coffres, des suiveurs avisés comme les lecteurs de loretlargent.info achètent aussi de l’or. L’entrée de gros capitaux sur le marché fait grimper le prix de l’or.
– enfin dans la 3e phase du marché haussier, votre voisin de palier, un membre de votre famille, vos amis sur Facebook, vous disent qu’ils viennent d’acheter de l’or. Tout le monde en parle, c’est le début de la ruée.

La dette souveraine booste le cours de l’or
D’après l’économiste James Turk, le seuil maximum attendu par les acteurs du marché est de 2500$. Certes, on en est encore loin et l’or reste malgré tout bien en dessous de sa valeur réelle à 1600$, mais le cours de l’or grimpe plus vite que ce qu’avaient prévu les spécialistes. La crise de la zone euro et la super dette américaine ont agi comme des accélérateurs du cours de l’or. Le cours de l’or caracole en ce moment à des niveaux record alors que l’été est supposé être la saison morte pour le métal précieux.

Une bulle de l’or ? Pas pour tout de suite…

Pour le moment, l’or est encore loin d’être déconnecté de sa valeur réelle, il n’y a pas de surévaluation inconsidérée de l’or. Selon Yannick Colleu, « L’or sera dans une bulle le jour où, ayant résolu nos problèmes monétaires et de dettes, les taux d’intérêt réel étant devenu positifs, les prix continueront à flamber ». On est encore loin de cette situation. Si l’on se réfère aux années 80, dernière « bulle » de l’or, le prix-bulle de l’or devrait atteindre les 5000/6000$ en théorie, si l’on compare le prix de l’or (850$) et l’indice des prix de l’époque à ceux d’aujourd’hui. Il ne s’agit là que d’une valeur indicative, mais on peut déjà miser sur une once à 3000$ d’ici 1 à 2 ans. En cas de ruée sur l’or, ce seuil sera bien sûr dépassé et l’or sera dans une bulle.

Publicité

L’or est donc bien en deçà de sa valeur réelle et dispose encore d’une belle marge de progression. L’achat d’or reste donc une bonne opération.

2 solutions en cas de bulle
Si l’or atteint le fameux seuil maximum critique attendu par les acteurs du marché, alors il faut s’attendre à ce que les prix explosent en suivant et que la bulle éclate. Il faut donc revendre son or au bon moment si l’on souhaite réaliser une plus-value grâce à son investissement (surtout réalisable avec de l’or papier).
D’un autre côté, revendre son or en échange de monnaie-papier n’est pas un très bon calcul par les temps qui courent. Si cela peut dépanner à court terme pour dégager un peu de liquidités, l’or peut aussi et surtout servir de monnaie d’échange en cas de forte dévaluation des devises (ce qui risque fort d’arriver dans les prochaines années). Le plus sage est donc de garder une partie de son or car même si son prix revient à la normale après un effet bulle, il conservera toujours sa valeur propre.

Enfin, il ne faut pas hésiter à faire comme les contrariens qui ont eu le flair d’acheter l’or au plus bas de sa valeur dans les années 80, après l’explosion de la bulle, et attendre la prochaine crise (car il y en aura toujours tant qu’aucune monnaie fiduciaire ne sera basée sur des valeurs réelles), puis attendre que l’or acquis réalise une plus-value extraordinaire, de l’ordre de 2000% !

Article précédentSommet de la zone euro : chronique d’une mort annoncée
Article suivantBilan semestriel de la demande en or
Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici