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Cette semaine, c’est la semaine du développement durable. Et c’est le moment de se tourner vers les démarches éco-responsables qui permettent d’envisager  un avenir plus vert. Sur loretlargent.info, on vous propose des explications sur la « Clean Extraction » et une interview de Julien Calet, spécialiste du sujet chez AuCoffre.com. AuCoffre.com est en effet le créateur de la Vera Valor, la première pièce d’or éco-responsable.

L’or, recherché et disputé au fil des siècles

L’or a toujours été prisé par l’homme. Et aussi loin qu’on remonte dans l’histoire des civilisations, le métal précieux s’est imposé comme une valeur sûre, une référence et un même moyen d’échange. Mais tout cet or, il a bien fallu le trouver, puis l’extraire.
Avec la conquête du Nouveau Monde et l’extinction des civilisations aztèques et incas grandes détentrices d’or, la recherche du métal précieux à tout prix prend une nouvelle dimension. Il faut attendre quelques siècles et la ruée vers l’or du XIXe siècle pour assister à l’émergence des premières techniques dédiées à la recherche de l’or.  Henri Hauser écrit même en 1901 un ouvrage intitulé « L’or », qui décrit précisément ces techniques. Dans le contexte d’une époque qui suivait tout juste la Guerre de Sécession, l’avancée était déjà très notable.

La clean extraction : une évolution programmée vers un or propre

Mais avec les années, avec les découvertes technologiques et chimiques, l’extraction de l’or s’est industrialisée. On a vu apparaître des procédés qui ont entaché l’or d’un sérieux impact sur l’environnement.  En Amazonie, l’exploitation minière est ainsi l’une des grandes responsables de la déforestation. Le mercure, utilisé par les premiers orpailleurs pour extraire les impuretés de l’or, est extrêmement néfaste pour l’environnement. Le cyanure est tout aussi dangereux et pollue les nappes phréatiques.

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Comme les autres minerais, l’or est une ressource épuisable et limitée. On estime que 173 000 tonnes d’or ont déjà été extraites par l’homme. Et il ne resterait que  51 000 tonnes à extraire de nos sols. Et cette raréfaction implique des recherches de plus en plus invasives pour trouver les filons. En clair, il faut aller chercher toujours plus loin et plus profond pour trouver de l’or. Les conséquences sur les écosystèmes peuvent être dramatiques. Dégâts chimiques, pollution de l’eau, déforestation…

La « clean extraction », ou extraction propre, apparaît à la fois comme une réponse et comme une évolution. Elle correspond à une volonté et une conviction de certains professionnels du secteur. Et c’est cette conviction qui a permis à AuCoffre.com de produire la première pièce d’or vert, la Vera Valor. Elle répond à un cahier des charges très strict en matière d’écologie et de droits de l’homme.

L’or propre : un geste éco-responsable souhaité par les Français

Selon une enquête IFOP pour AuCoffre.com, réalisée en février 2012, 73 % des Français pensaient il y a un an que l’extraction de l’or est polluante. Un sondage qui en dit long sur la nécessité d’un or vert et garanti sans pollution. Toujours selon cette enquête, 57 % des Français (plus d’un sur deux donc) estimaient que la provenance de l’or pouvait être douteuse.
De l’or issu de cambriolages ou d’activités illégales, de l’or issu d’orpaillages illégaux et très polluants pour l’environnement… Même avec une réputation de valeur refuge, de métal sûr, l’or souffre de cette mauvaise image.

Toujours selon la même enquête, 62 % des Français seraient prêts à payer légèrement plus cher de l’or d’une filière d’extraction respectueuse des droits de l’homme. Et 59% pour un or issu d’une filière non-polluante. Enfin, un Français sur deux serait prêt à payer légèrement plus cher pour se tourner vers une filière qui reverse le surcoût à une organisation humanitaire.

Les résultats de l’enquête à découvrir sur cette infographie.

La Vera Valor : la réponse à une demande d’or propre

C’est l’un des arguments qui a fait le succès de la Vera Valor dès son arrivée, il y a plus d’un an. La Vera Valor d’AuCoffre.com est basée sur trois points majeurs, pour respecter la charte de la « clean extraction » :
– Une extraction avec le moins d’impact possible sur l’environnement (ni cyanure ni mercure)
– Respect des conditions sociales et salariales des travailleurs
– Interdiction de faire travailler les enfants

Julien Calet, directeur de la relation Clients chez AuCoffre.com et spécialiste de la « Clean Extraction », en dit plus sur le label et sur la fabrication de la Vera Valor.

Loretlargent.info :  Qu’est ce que la « Clean Extraction » ? Qu’est ce qu’elle signifie pour AuCoffre.com ?

J.C. :  « C’est un label qui a été créé par AuCoffre.com, dans un cadre bien spécifique. L’extraction de l’or, aujourd’hui, se fait de façon trop sale dans le monde. On estime que 1000 tonnes de produits chimiques sont utilisés dans le monde chaque année, dont 80 à 90 % dans l’industrie minière. Une partie est rejetée dans la nature. Le but de ce label est donc de garantir que l’extraction de l’or s’est fait sans utiliser ni mercure ni cyanure.

Le deuxième point est le respect des droits des travailleurs. On voit souvent des reportages où les orpailleurs sont des enfants, qui se retrouvent à aller chercher de l’or dans des trous d’un mètre de large. Le but, pour nous, est de garantir que les travailleurs et leurs droits sont bien respectés.  Il peut arriver que le mercure soit manipulé avec les mains, ou chauffé dans une tente avec les vapeurs toxiques que cela entraîne… c’est n’importe quoi.

Nous voulions une filière propre, qui corresponde aux valeurs d’AuCoffre. Nous voulions un contrôle absolu de la provenance de l’or, de son extraction, de son traitement et de sa finalisation.  »

Loretlargent.info :  Comment contrôlez-vous l’ensemble de cette chaîne ?

J.C. : « L’extraction de l’or se passe dans une mine du groupe Newmont. Une partie est réservée à l’or « propre », pour être certain que l’or extrait n’entre pas en contact avec des produits chimiques. Un auditeur se rend sur place, et surveille l’extraction de l’or dans son ensemble. Les droits des travailleurs sont respectés. L’auditeur scelle l’or extrait sur place, qui est ensuite envoyé en Suisse chez Valcambi.

L’auditeur suit cet or. En Suisse, il vérifie les scellés avant les paquets ne soient déballés. L’or est refondu et traité pour rendre l’or pur. De la même manière, on fait des traitements cathodiques et non chimiques, ce qui permet de garantir un traitement propre.
Lorsque nous passons une commande à Valcambi, l’usine fond les lingots pour en faire des flans, c’est-à-dire une pièce sans aucun gravage. C’est ensuite la fonderie Huguenin qui réalise la gravure de la Vera Valor.

Depuis le début du processus et jusqu’à la fin, un auditeur est présent pour surveiller que les principes de l’extraction propre soient respectés. C’est ce qui nous permet de garantir le label « clean extraction ».  »

Loretlargent.info : Le développement durable est de plus en plus au cœur des préoccupations. Pensez-vous que la Clean Extraction pourra être un modèle pour les années à venir ? 

J.C. : « Il est beaucoup plus facile d’acheter 3 kilos d’or à un Africain qui va le vendre moins cher et sans vérification des conditions dans lesquels ces 3 kilos ont été extraits. Monter une filière éco-responsable est en revanche plus compliqué.
Cela demande plus de temps, plus de contrôle et plus d’efforts. Cela demande un changement des habitudes. Mais je pense effectivement que de plus en plus de filières vont se tourner vers l’or vert.

Il y a un très beau reportage de Yann Arthus-Bertrand sur le Canada justement. L’extraction y devient une vraie problématique. Cela ne se voit pas parce que le territoire est très vaste, et en comparaison les zones touchées semblent petites. Mais ce n’est pas le cas et un jour, le problème finira bien par les toucher. Quand les exploitants auront fait des trous partout, que la déforestation aura fait des ravages et que le poisson sera pollué au mercure, ils seront bien obligés de faire un effort. Le Canada est l’un des plus gros extracteurs miniers, mais les sociétés exploitantes sont peu regardantes sur l’environnement.

De ce côté-là, l’Amérique du Sud est assez développée. Ils vont plus loin dans le respect des travailleurs et de l’environnement : certaines mines sont détenues par les travailleurs, qui se partagent donc les bénéfices. Le modèle est collectif et social mais surtout, ils essaient de faire très attention à l’usage du mercure et du cyanure. Ils ont un processus de recyclage des produits chimiques qui permet de limiter les dégâts. En fait, ils sont même en avance sur de nombreux du pays.

Aujourd’hui, il n’y a quasiment aucune obligation quant à l’environnement et au respect des travailleurs. Les seules contraintes sont déterminées par les règles de pays où sont installées les exploitations aurifères.  »

Autant dire qu’AuCoffre.com a franchi un cap bien avant les autres, il y a plus d’un an, en mettant en place un véritable label vert, et une pièce éco-responsable, la Vera Valor.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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