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Johann Wolfgang von Goethe a du inspirer le magnifique discours que donna Jens Weidmann, président du Bundersbank, dans un colloque qui a eu lieu récemment  à Francfort intitulé ‘monnaie-papier, le financement de l’état et l’inflation’.

Weidmann mis l’accent sur les dangers de l’actuelle politique monétaire qui est basée sur l’argent papier et le danger potentiel de création d’argent, du financement de l’état et de l’inflation.

Weidmann a rappelé que les banques centrales qui gèrent un bien public devraient justifier publiquement de la stabilité de l’argent. ‘La meilleure protection contre les tentations dans la politique monétaire est une société que nous guidons vers la stabilité’ indique le président de la banque centrale allemande, ce dernier ayant pour ennemi le ministre des finances de son pays, Wolfgang Schaeuble.

Weidmann est très redouté des autres banques centrales puisque ce jeune économiste qui dirige le Bundesbank n’est pas du tout partisan de la création d’argent à profusion ni favorable au programme d’achat de bons de la BCE.

Dans son discours, Weidman fait une comparaison entre l’achat de bons et la signature d’un pacte avec le diable. A cet effet, il fait référence à des passages de l’oeuvre de la littérature universelle de Goethe, décédé voilà 180 ans. ‘Voilà 180 ans, Goethe avait parfaitement compris le noeud du problème actuel de la politique monétaire basée sur la monnaie-papier’ déclara le président de la banque centrale allemande. Goethe était parvenu à être ministre des finances en 1782.

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Weidmann rappela les possibles parallélismes entre l’alchimie et l’économie moderne basée sur la création d’argent ex nihilo que décrivit Goethe. «  Avec l’alchimie, on prétendait pouvoir transmuter le plomb en or et avec l’économie moderne nous prétendons transmuter le papier en argent  ».

La création du papier monnaie et le pacte avec le diable.

Weidmann fit référence au ‘Pacte de Faust’ qui est décrit dans l’acte I de la seconde partie de Faust. Ainsi, dans l’œuvre maitresse de Goethe, le diable – alias Mephistophelès – convainc l’Empereur d’imprimer de grandes quantités de papier monnaie, sans garantie d’or. A court terme, l’impression d’argent solutionna les problèmes économiques de l’Empereur mais bientôt l’inflation apparut.

Weidmann ne mentionna pas directement à Draghi, ni l’impression d’argent dans son discours. Il avertit uniquement que ‘Si une banque centrale peut potentiellement créer des quantités illimitées d’argent à partir de rien, comment peut-on garantir par la suite que l’argent soit suffisamment rare pour converser sa valeur  ?’.

Si la création d’argent à partir de rien était la solution à tous les maux, pourquoi tout au long de l’histoire personne n’a réussi à en faire un succès  ? L’histoire fut ce qui enseigna à Goethe qu’imprimer du papier monnaie n’est jamais la solution la plus idoine. Goethe essaya de nous expliquer à travers Faust que la création d’argent ex nihilo ne mène nulle part sur le long terme. Le plus dangereux à l’heure actuelle est de constater que les banques centrales de notre époque semblent avoir oublié les conséquences de la création ‘d’argent fictif’ sans soutien de valeur tangible.

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