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Les marchés se frottent les mains, les banques sont en liesse, la Grèce se dit soulagée, l’euro caracole devant le dollar en lui faisant un beau pied de nez, l’Europe a eu chaud, tout le monde applaudit ! Le sommet de Bruxelles du 21 juillet aura rassuré tout le monde… sauf les contrariens que nous sommes qui ne croient plus à aucune monnaie, sauf à l’or bien sûr.

Contagion évitée pour combien de temps ?
A écouter en boucle les médias hier, on pourrait penser que la solution à la crise grecque a été trouvée et que tout va bien dans le meilleur des mondes. Le plan d’aide prévoit un chèque de 158 milliards d’euros co-signé par la BCE et le secteur privé. 109 milliards d’euros attribués par l’Europe et le FMI et 49,6 milliards d’euros seront versés par le secteur privé d’ici à 2014, dont 12 milliards sont prévus pour le rachat de la dette grecque avec décote ou allongement d’échéance.

Le taux d’intérêt de remboursement du prêt accordé au pays endetté est abaissé de 5 à 3,5% (la dette ne sera donc pas aussi rentable pour les prêteurs !) et les conditions de prêts sont assouplies. Les mesures techniques prises lors du sommet par les principaux dirigeants de la zone euro prévoient un allégement global de la dette. Grâce à une belle solidarité franco-allemande, l’effet de contagion est évité, mais pour combien de temps ?

Dette allégée, monnaie plombée
Avec une telle aide, la Grèce peut même se permettre d’être en défaut de paiement et de ne pas être en mesure de rembourser sa dette ! Sur ce point, Sarkozy élude vite fait la question du défaut, même partiel, qui ne « fait pas partie de son vocabulaire ». Et vous pensez sincèrement que les agences de notation vont se laisser endormir ? Il y a des signes qui ne trompent pas : taux revu à la baisse, rallongement des échéances de remboursement, montant du prêt très élevé, rachat des déchets de dette par le Fonds Européen de Stabilité Financière (selon de nouvelles prérogatives)… Ce ne sont ni plus ni moins que des indicateurs de défaut de paiement.
En outre, le plan d’aide est tardif et insuffisant estiment de nombreux spécialistes.

On n’a retenu aucune leçon des subprimes !
Comment moraliser les marchés sans les démoraliser ? Eh bien la solution est claire : on ne les moralise pas. Le secteur privé devrait mettre la main à la poche pour aider à financer la dette grecque ? Que nenni, dans la mesure où l’hypothèse de taxer les banques a été abandonnée, comment peut-on croire à une vraie responsabilisation du secteur ? On ne peut que comprendre l’attitude de l’Allemagne, si réticente à vouloir aider la Grèce. Berlin ne veut pas faire payer les problèmes d’ingérence de certains états et préfèrerait faire prendre conscience aux investisseurs les risques qu’ils prennent.

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En terme de responsabilisation, les fonds d’investissement continuent allègrement de spéculer sur la dette et donc sur la misère. Comble du cynisme, cette dette grecque n’en finit pas d’enrichir les usuriers. C’est le nouveau crédo du crédit : s’enrichir sur de la perspective de remboursement (à savoir de la dette). Aucune leçon n’a donc été retenue depuis la crise des subprimes ; seulement après une accalmie utopique, à la prochaine crise, le fond sera touché, n’entrainant pas que l’euro dans sa chute mais le système monétaire mondial tout entier. Les mesures prises ne sont donc rassurantes qu’à court terme, comme d’habitude depuis le début de la crise grecque en mai 2010.

La seule monnaie crédible, c’est l’or !
Si le plan d’aide se veut rassurant pour la Grèce et est également valable pour les autres pays en risque de faillite, qu’adviendra-t-il une fois que ceux-ci seront à nouveau mal notés par les agences de notation ? Est-ce que la perspective de créer une agence de notation européenne suffirait à changer la donne sur les marchés à long terme ? Non, car les monnaies papiers sont vouées à périr.

La seule valeur qui puisse servir de monnaie d’échange en temps de crise et qui ne repose sur aucune autre valeur que la sienne propre, c’est l’or. Si les devises (voire même une monnaie unique mondiale) étaient adossées à des biens réels comme l’or, l’industrie, les matières premières… l’euro et le dollar n’en seraient là. Même le yuan est suspecté de tricherie !

Contrairement à ce qu’affirme Ben Bernanke, le patron de la FED, l’or ne serait pas une monnaie, mais les banques centrales s’en rempliraient les coffres par pure « tradition » ! Une tradition particulièrement courue ces deux dernières années… Particuliers, vous savez ce qu’il vous reste à faire pour ne pas être en reste lorsqu’une mauvaise note de Moody, Standard & Poors ou autre Fitch s’abattra sur le prochain pays et que la zone euro sortira les rames pour décider d’un pénultième plan d’aide… Sécurisez votre épargne dans de l’or qui ne partira pas en fumée!

Mesures pour sauver l’euro

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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