Publicité

La crise du système bancaire mondial appesantie par les mauvais résultats enregistrés par le Crédit Agricole, la Société générale et BNP Paribas dans le collimateur de Moody’s en début de semaine a provoqué une ruée vers les valeurs refuge comme les monnaies fortes. Si le Franc Suisse a la cote, est-ce un bon placement ? Peut-il concurrencer l’or ?

Des monnaies fortes pour combien de temps ?
Parmi les « monnaies refuge », le yen a été peu à peu délaissé au profit – ou plutôt au détriment – du Franc Suisse. Affaibli par la catastrophe qui s’est abattue sur le pays en mars dernier, le Japon a tout fait pour déprécier le yen afin de ne pas gêner le rythme de ses exportations. C’est donc vers le Franc Suisse que se sont naturellement tournés les investisseurs et les épargnants en quête de valeurs refuge.

L’avantage d’une monnaie forte telle que le Franc Suisse ou encore la Couronne norvégienne est qu’elles reposent sur une économie réelle. Le Franc Suisse est en grande partie adossé aux réserves d’or du pays, ce qui lui confère une certaine stabilité et lui évite d’être l’enjeu de spéculation gonflant artificiellement son cours. L’atout de la Suisse et de la Norvège réside également dans le fait que ces deux économies « petites mais fortes » sont ouvertes, axées sur une politique budgétaire concrète et qu’elles profitent d’un surplus de comptes courants.

Les pays refusent que leur monnaie soit des valeurs refuge
Comme pour le yen, la Suisse et la Norvège ont tout intérêt à freiner le cours de leurs devises si les pays ne veulent pas se retrouver eux aussi bloqués au niveau des exportations. C’est ce qu’a commencé à mettre en pratique la Suisse en achetant de l’euro en masse récemment, afin que son franc ne devienne pas la valeur refuge à la mode et que son cours se retrouve du coup surévalué.

Le hic des monnaies dites de confiance est qu’elles sont embringuées de gré ou de force dans le système monétaire flottant et de ce fait, s’ajustant les unes par rapport aux autres, leur valeur ne peut que fluctuer. Le déséquilibre est permanent.

Publicité

Les monnaies sont vouées à une mort certaine, l’or non.
Pour conclure, une devise ne peut à notre avis pas constituer une excellente valeur refuge dans la mesure où elle reste prisonnière du système monétaire international : dévaluée ou surévaluée, une monnaie de confiance est de toute façon vouée à disparaître tôt ou tard. Alors que l’or, lui, ne périt jamais, a toujours une valeur qui lui est propre même au minima.

Vous entendrez sans doute votre conseiller financier – qui blêmit au seul mot « or » – dire qu’il est trop tard pour acheter de l’or. Normal, généralement ce ne sont pas les mieux placés (sans vouloir faire de jeu de mot) pour en parler. D’autre part, l’or ne rapporte rien (sauf à vous si vous le revendez au bon moment pour réaliser une plus-value) et ne fait pas travailler la banque. Il a donc plus intérêt à vous vanter les mérites de ce que rapportent ses illusoires produits bancaires.

Profitez de la consolidation passagère de l’or
Non il n’est pas trop tard pour acheter de l’or, d’autant que son cours baisse en ce moment. Le dollar renforçant sa position face à l’euro suite aux derniers déboires grecs, l’or serait temporairement délaissé au profit du billet vert. Sauf que ça n’est qu’illusion. Il faut au contraire profiter de cette consolidation passagère de l’or pour placer une partie de votre épargne avant que son cours remonte. Pour le moment, si l’or n’arriver pas à fixer autour des 1900$, une baisse technique à 1777$, puis 1704 est envisageable, avant de monter à nouveau en flèche. La valeur « avant-bulle » étant estimée par nos spécialistes aux alentours de 5000$, il y a encore de la marge…

Article précédent« Crise : la fièvre de l’or » dans Complément d’enquête ce soir sur France 2
Article suivantDécouverte de gisements d’or dans le Nevada : un bel effet d’annonce
Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici