Publicité
La crise financière française de 1789-1799, Andrew Dickson White.
La crise financière française de 1789-1799, Andrew Dickson White.

L’argent, le moyen de paiement, la monnaie d’échange a de l’avenir. Mais quel crédit accorder aux monnaies papier ? Dollar, euro, yen, yuan, franc suisse… 2014 sera peut-être bien l’année de la spéculation sur les devises. Le livre d’Andrew Dickson White, furieusement d’actualité, fait la lumière sur la première tentative (échouée) d’imposer la monnaie papier aux Français lors de la Révolution. Il y explique les causes de cet échec, comment la France s’est sortie de cette crise grâce à l’or. Une situation qui fait étrangement écho à celle que nous traversons actuellement.

Les spéculateurs s’intéressant de près aux devises, « il faudra prévoir une grande volatilité sur les marchés des changes » en 2014, nous annonce la Quotidienne Agora. La monnaie papier ? Bien pour payer cash, mais zéro pour le placement.

L’avis de l’expert
Interrogé en janvier 2012 sur l’opportunité d’un tel placement, Charles Sannat, Directeur des études économiques d’AuCOFFRE.com répondait. « Le franc suisse, le dollar australien, le dollar canadien, la couronne norvégienne… Il ne s’agit pas d’actifs tangibles. Les devises sont des actifs financiers, monétaires, soutenus par une seule planche à billets, avec les mêmes risques associés ».

Dans l’édito du Contrarien du 08 janvier, il relate l’entretien qu’il a eu avec Karen Hudes (« lanceuse d’alertes » de la Banque Mondiale), au sujet de l’avenir des devises. « Les métaux précieux devront soutenir la monnaie papier », a-t-elle dit. Comme lorsqu’il a fallu sortir la France de son marasme de monnaie papier de 1789 à 1799 ?

Comment l’usage des planches à billets par les révolutionnaires a amené l’armée au pouvoir.
« La crise financière française de 1789-1799 », d’Andrew Dickson White.

L’auteur rappelle dans cet ouvrage « furieusement contemporain » que la France avait déjà tenté d’imposer une première monnaie papier à la fin du 18e siècle avec les mandats et les assignats nationaux et que ce fut un échec retentissant.
Un avant-goût de la Weimar avant l’heure.

Publicité

– Détails de la fiche de lecture
Auteur : Andrew Dickson White
Titre : « La crise financière française de 1789-1799 »
Editeur : Le Jardin des Livres, 2011
Description : 1 vol. (195 p.)
Où se procurer l’ouvrage ?

– « L’assassignat » de la finance française lors de la Révolution
Le livre d’Andrew Dickson White, diplomate américain, reprend dans une première partie les faits historiques qui ont conduit à l’émission de monnaie papier (les assignats), ce que cela déclencha comme conséquences, et comment le retour au standard or a mis fin à la planche à billet (du moins pour sortir de cette crise financière-là).

Dans le chapitre IV, intitulé « la fin de la monnaie papier », l’auteur présente les événements non pas dans leur ordre chronologique, mais sous un éclairage logique, d’enchainement de cause à effet.
Cette perspective offre un bon résumé des événements et permet de comprendre assez simplement l’enchaînement de cette catastrophe.

Le dernier chapitre porte sur la chronologie des événements et la table des émissions des assignats (une succession de date qui permet d’avoir une vue d’ensemble rapide de la crise financière française de 1789 à 1799).

Qu’est-ce que ça dit en résumé ?

L’émission d’assignat « soulagea » immédiatement les affaires qui reprirent. Une fois que le flot de monnaie non convertible se déversa, celle-ci échappa à tout contrôle. Une nouvelle classe de débiteurs accompagna naturellement la « crue » de monnaie papier, non convertible, qui fut rapidement dépréciée. Le commerce, qui avait été stimulé à court terme (exactement comme les Etats-Unis avec leur récente politique monétaire accommodante et laxiste) mais de façon artificielle et malsaine se retrouva dans une situation pire qu’avant. La surproduction liée à cette sur-stimulation s’avéra fatale. Car il y avait une crise de l’emploi qui ne pouvait pas être résolue par une émission massive de monnaie papier. « Le prix du travail – les gages journaliers de la classe ouvrière – baissa à un moment où, les prix de l’alimentation, de vêtements et de différents articles de consommation étant tellement énormes, les gages étaient presque aussi bas qu’au moment où eut lieu la première émission de la monnaie non convertible.

Ce n’est qu’avec la suppression des planches à billet et de la restauration du standard or par Napoléon que la France a retrouvé son équilibre économique.

Ce qu’il faut retenir :
« Le 1er août 1795, un louis d’or de 24 francs métal valait 920 francs papier.
Le 1er septembre 1200 francs,
Le 1er novembre 2600 francs,
Le 1er décembre 3050 francs.
Février 1796… 7200 francs. »

Ce qu’en pense loretlargent.info :
Pour Bernard Lietaer (ancien haut fonctionnaire de la banque centrale de Belgique) la monnaie est un « accord au sein d’une communauté sur un standard d’échange » (in De l’innovation monétaire aux monnaies de l’innovation).

Il ne fait aucun doute que l’or est l’une des seules monnaies de confiance qui soit, partagée depuis longtemps par le plus grand nombre. L’or comme monnaie a fait ses preuves depuis des siècles. Meilleur rempart contre l’inflation, l’or est l’actif qui préserve le mieux de la valeur, du pouvoir d’achat.

Pour autant, le retour à un standard or tel qu’il a été appliqué jusqu’ici n’est pas vraiment envisageable, du moins pas souhaitable, s’il est appliqué avec la même rigidité, car il ne doit en aucun cas empêcher les liquidités de circuler. L’or doit être conçu comme un outil monétaire de liberté et non de coercition, il doit faciliter la confiance et les échanges commerciaux. En outre, si l’or redevait étalon d’une manière ou d’une autre, son cours exploserait et l’once atteindrait des sommets, car l’or est rare (et c’est notamment ce qui fait sa valeur) mais pour qu’il y en ait suffisamment pour garantir toutes les transactions, le moindre millième de once devrait atteindre des niveaux inégalés. Cela poserait notamment de gros problèmes au niveau de la criminalité (individuelle et organisée) car l’or serait très recherché, par n’importe quel moyen.

La solution : du cash adossé à de l’or physique !

La solution innovante proposée par AuCOFFRE.com il y a un an semble être une bonne alternative.
La VeraCarte est une carte de paiement 100% adossée à de l’or physique. Un tel moyen de paiement permet à la fois d’épargner dans le l’or physique pur (extrait de Vera Valor stockées en Suisse) et de payer en devises courantes, avec un compte crédité en or physique.
Le déposant à 1500€ en or physique sur son compte VeraCarte, mais il paye en euros.
En outre, cette solution présente des avantages fiscaux. Elle permet de disposer d’une épargne défiscalisée, les opérations de débit sont exonérées tant qu’elles n’excèdent pas 5 000 € par mois.

Article précédentConfidence de Karen Hudes : Les métaux précieux devront soutenir la monnaie papier
Article suivantEn Allemagne, ProAurum lance les prêts adossés à l’or physique
Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici