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différent monétaire

Dès le Moyen-âge, pour lutter contre la production de fausse monnaie, les ateliers de frappe ont eu recours au différent monétaire. Cette « signature » permettait également de reconnaître les différents responsables d’émission ou de gravure. Depuis 1879, le différent du directeur de la Monnaie Française est représenté par une corne d’abondance. D’autres symboles figurent également sur les pièces frappées. Découvrez dans l’article qui suit les différents monétaires.

Dès le début des frappes de monnaie, les graveurs ont pris l’habitude de signer leur « œuvre » d’un symbole, souvent très petit et détaillé. Ce symbole permettait ainsi de reconnaître l’origine de la pièce mais aussi d’empêcher les fraudeurs de copier les pièces d’or ou d’argent. En effet, aujourd’hui encore, si vous êtes en possession d’une bonne loupe et d’un microscope, le différent monétaire est un détail incontournable à étudier pour vérifier l’authenticité d’une pièce et déterminer sa valeur !
Attention : ne pas confondre les différents de maîtres d’ateliers et les différents d’atelier. Les ateliers sont représentés par une lettre, les maîtres d’ateliers signaient les pièces d’un symbole.

On retrouve ainsi plusieurs différents selon les maîtres des différents ateliers :
– Paris (A) : une corne d’abondance, un coq, une ancre, une poupe de navire, une main, une abeille, un trident ;
– Metz (AA) : un casque corinthien
– Rouen (B) : un vase, un agneau, un pic et marteau
– Strasbourg (BB): une gerbe, un castor, une croix tréflée
– Gênes (CL) : une proue
– Lyon (D) : un lévrier, une arche, une tour, un lion
– Genève (G) : un poisson, un lion
– La Rochelle (H) : une lyre, un trident
– Limoges (I) : un tournesol, deux mains qui se serrent,
– Bordeaux (K) : une lampe, une feuille de vigne
– Bayonne (L) : une tête de lion, une tulipe, une rose
– Toulouse (M) : une vache, un marteau
– Marseille (un M et A superposés) : une étoile, un palmier, un pétoncle
– Perpignan (Q) : une grappe de raisin
– Orléans (R) : un coq
– Nantes (T) : une ancre, un clef, une branche d’olivier
– Lille (W) : un caducée, une cornue, une lampe
– Turin (U) : un cœur
– Rome (un R stylisé) : la louve de Romulus
– Londres (R) : un lys
Entre autres…

Chaque symbole a un lien direct avec la ville dont l’atelier du maître est issu : le raisin pour Bordeaux, la louve pour Rome, la proue pour Gênes, le lion pour… Lyon !
Les différents monétaires sont normalement placés sur les coins en fin de fabrication et ne sont pas toujours exactement situés au même endroit.
Un exemple d’actualité : l’euro grec !

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Dépêchez-vous de vous emparer des euros grecs et ce pour deux raisons : la Grèce ne va peut-être pas rester indéfiniment dans la zone euro, aussi l’euro grec est peut-être en passe de devenir une curiosité numismatique. Et d’autre part car pour être à l’heure du passage à l’euro (un passage bien précipité à mon avis), la Grèce a fait appel à des ateliers français, espagnols et finlandais pour frapper sa monnaie unique. Ces 3 pays ont pu marquer leur empreinte d’un petit F pour la France, E pour l’Espagne et S pour Suomi (Finlande) dans les étoiles du cru 2002. Ces petits différents en font des pièces très recherchées, surtout si elles sont bien conservées ! Je vous laisse imaginer sur des pièces anciennes la valeur ajoutée…

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