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1 – la banque autorise un compte débiteur ou octroi un crédit (crédit à la consommation, crédit à l’investissement, crédit immobilier, crédit de trésorerie)

2 – les agents économiques résidents échangent des devises contre de la monnaie intérieure (une devise étrangère est un titre de créance sur l’étranger)

3 – la banque achète un actif réel (immeuble par exemple) ou un actif financier (escompte de traites, achats d’actions, achat d’obligations publiques ou privées).

Il vaut la peine de s’appesantir un peu sur cette forme de création monétaire qui est la « monétisation » par une banque, de l’achat de titres publics ou privés.
Comme l’écrit Dominique Plihon dans  » la monnaie et ses mécanismes  » :  » Désormais, les banques émettent de la monnaie non seulement à l’occasion de leurs opérations de crédit, mais également en contrepartie de leurs opérations de financement par achats de titres. Dans le cadre du régime d’économie d’endettement, la création monétaire s’effectuait principalement à l’occasion des opérations de crédit. Dans le nouveau régime, les banques créent également de la monnaie en contrepartie de leurs financements par acquisition de titres sur les marchés. Ainsi, les modalités de la création monétaire se sont diversifiées. Le crédit n’est plus qu’une des sources de la création monétaire. De plus, les crédits créent moins de dépôts dans la mesure où la part des dépôts diminue dans le bilan des banques et dans les actifs financiers détenus par les agents non financiers. Le fait que ces derniers se portent de plus en plus vers des actifs autres que les dépôts bancaires, tels que les parts de SICAV monétaires, constitue une  » fuite  » dans le système bancaire stricto sensu. Il en résulte une diminution du pouvoir de création monétaire des banques. […] La part des crédits bancaires dans les financements totaux a sensiblement baissé, passant de 71 % en 1978 à 39,1 % en 2003. »

Dans le bilan des banques, les crédits à la clientèle qui représentaient 84% de l’actif en 1980 ne représentait plus que 30% en 2006, alors que le pourcentage des titres passait de 5% à 55%.

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Mais si les banques possèdent ce pouvoir exorbitant de créer leurs propres ressources , cette possibilité est toutefois dépendante du bon vouloir des autres agents économiques:

– les banques ne peuvent dire « oui » que si on leur demande de la monnaie; l’initiative émane donc des clients.

– la création monétaire scripturale est subordonnée au degré de confiance.

Les crédits font les dépôts, mais symétriquement le remboursement d’un crédit induit une destruction monétaire.

Le fonctionnement du système bancaire est donc un processus continu de créations et de destructions de monnaie. LIRE LA SUITE SUR LE SITE FAUXMONNAYEURS.ORG

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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