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Le poinçon est une marque appliquée par le fabricant ou l’importateur sur la bijouterie d’or et argent. Cela peut être aussi fait sur d’autres produits fabriqués comme les lingots et les pièces d’or comme les Vera Valor. Ils renseignent sur le fabriquant et le titre de pureté. C’est la garantie des métaux précieux pour éviter les risques de contrefaçon. La réglementation en vigueur souhaite apporter plus de fiabilité sur la qualité des métaux précieux avec le nouveau décret publié le 17 mai 2013.


Garantie des métaux précieux – Douane française

On dit qu’ils sont insculpés : cela signifie que l’on appose en frappant d’un coup sec un poinçon pour les faire agréer. Les poinçons ne sont pas toujours très visibles parce qu’ils ne font que deux ou trois millimètres. Lorsque les pièces sont marquées par le temps, c’est encore plus difficile à déchiffrer. C’est pour cette raison qu’il n’est pas toujours facile de les reconnaître. Ces plaques d’insculpation peuvent aussi disparaître avec le temps. S’il y en a plusieurs, ils apparaissent en général au même endroit, les uns à côté des autres.

Histoire des poinçons

Des pièces marquées d’un poinçon ont commencé à circuler dès l’Antiquité romaine. Il fallait trouver un système permettant à l’utilisateur, vendeur comme acheteur, de garantir que la monnaie utilisée était bien conçue dans le métal précieux approprié (or ou argent).

Au fil de temps, le poinçon permet non seulement de garantir que l’objet est bien réalisé en tel ou tel métaux précieux, mais aussi d’en garantir le titre ou la teneur par exemple, 24 carats.

Les premiers poinçons argent et or

C’est pour éviter les abus liés à la circulation des métaux précieux que Etienne Boileau, prévôt de Paris recommande la réglementation des métiers d’art en faisant en sorte que les ouvrages soient bien garantis par leur créateur. La Charte parisienne des Orfèvres impose des prescriptions sur l’oeuvre elle même. On appelle cela le poinçon de garantie. Nous verrons qu’il en existe plusieurs sortes.

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Ainsi, le premier poinçon dit de garantie apparaît en France en 1275 sur les ouvrages en argent, puis en 1313 sur les ouvrages en or. En 1355, une ordonnance royale de Jean II Le Bon impose à tout orfèvre d’apposer sur les ouvrages de sa fabrication un poinçon spécial représentant une fleur de Lys couronnée, muni d’un symbole personnel.

Il existe alors plusieurs types de poinçon :

le poinçon de charge : il est institué en 1672. il est produit par le fermier général au moment de la fabrication et il représente une lettre avec une couronne au-dessus.

Le poinçon de maître : il est souvent le plus abîmé parce qu’il est apposé par le créateur au début de la réalisation de l’ouvrage. Il subit toutes les transformations de la pièce

Le poinçon de décharge : dans ce cas, il est insculpé à la fin de la réalisation de l’ouvrage et montre que tous les droits ont été payés à chaque juridiction ainsi que la provenance de la pièce. Là aussi, un symbole particulier : un animal et une couronne mais celle-là fermée

Le poinçon de jurande : il a un autre nom, celui de lettre date. Il a été imaginé en 1375 et permet d’authentifier la qualité du métal utilisé. Avec un système de lettres et de graphisme, selon des cycles de 23 ans, il est possible de dater la pièce ainsi poinçonnée. Le système de millésime a été ensuite préféré.

Le poinçon de recense : cette marque évite le vol ou la contrefaçon !

Les poinçons à la Révolution

A la fin du XVIIe siècle, une institution royale de la perception avec ses propres poinçons et ses règles particulières de marque s’est progressivement mise en place à côté de la réglementation corporative du titre (poinçons de jurande), explique le site des Douanes françaises.

Lors de la Révolution, les privilèges (dont la corporation des orfèvres et leurs poinçons) sont abolis. C’est la Loi Chapelier qui pose le principe de la liberté de travail et donc l’abolition des jurandes et des maîtrises avec l’interdiction des associations professionnelles.

A partir de 1791, les impôts indirects sont supprimés : il n’existe plus d’organisme effectuant un contrôle sur les titres des métaux précieux, ni impôts sur ces métaux. Inévitablement, c’est alors une période de fraude et de laxisme : le manque à gagner pour l’Etat est est important. Il faut agir …

En 1797, face à la multiplication des fraudes, un système de « poinçons officiels » est instauré pour remplacer les anciens poinçons de jurande. Une loi “relative à la surveillance du titre et à la perception des droits de garantie des matières et ouvrages d’or et d’argent” est promulguée le 19 brumaire An VI (9 novembre 1797)”. C’est celle qui fixe les bases de la Garantie actuelle.

Les poinçons après la Révolution

Tout s’est simplifié avec la disparition de plusieurs poinçons. Ne restent que le poinçon de titre et de garantie. Quelques informations concernant ces marques qui existent toujours

Le poinçon de titre : il est utilisé pour garantir la qualité du métal précieux utilisé. Le poinçon argent par exemple n’est pas le même que le poinçon or. Deux poinçons pour l’argent massif, trois pour l’or et un pour le platine.

Le poinçon de garantie : il a la même fonction que le précédent mais il est plus précis. Et cela permet de l’utiliser quand l’alliage a une composition plus certaine. C’est ainsi qu’aujourd’hui, sur tous les objets réalisés, il faut au minimum un des deux. Mais cela ne suffit pas non plus, il est indispensable d’avoir une dernière insculpation.

Le poinçon maître, celui du fabricant : il est propre à chaque propriétaire et permet de l’identifier. Il a une forme de losange avec la lettre initiale de son nom et le symbole qui a été choisi par le fabricant. En revanche, il n’a pas obligation de l’apposer lui-même, il peut être frappé par quelqu’un d’autre. En cas de cessation d’activité, les poinçons doivent être remis au bureau de garantie pour destruction dans les 30 jours.

Les poinçons aujourd’hui

La France n’ayant pas ratifié la Convention internationale sur le contrôle et le poinçonnement des ouvrages en métaux précieux, elle dispose de ses propres poinçons.

Contrairement à beaucoup d’autres pays, c’est l’Etat, par le biais de bureaux de garantie (répartis par régions et placés sous le contrôle des Monnaies et Médailles), qui appose les poinçons sur les ouvrages fabriqués en métaux précieux (or, argent et platine).

Seul le Bureau de Garantie de Paris est autorisé à apposer les poinçons 24 carats (teneur 999 grammes de métal précieux sur 1000).

Certains autres pays comme la Suisse, observent une réglementation aussi stricte concernant les poinçons.
Le poinçon doit être apposé sur tous les ouvrages en métal précieux réalisés ou importés en France.

Le marquage effectué sur un ouvrage en métal précieux peut être métallique – on parle alors de poinçon insculpé, marqué en creux avec un outil mécanique appelé poinçon – ou laser.

Le décret n°2013-411 du 17 mai 2013 fait la distinction entre les poinçons métalliques des marquages effectués au laser et apporte plus de précisions sur les conditions du marquage au laser.

Pour compléter, cet article juridique de net-iris.fr signale que « les poinçons de garantie métalliques utilisés par les professionnels habilités, par les organismes de contrôle agréés et par les bureaux de garantie portent un signe caractéristique particulier, déterminé par la Monnaie de Paris. Ce signe est changé toutes les fois qu’il est nécessaire.
Il est complété par l’arrêté du 17 mai 2013 précisant les conventions d’habilitation et les organismes de contrôle agréés en matière de garantie du titre des ouvrages en or, argent et platine et définissant les missions et précisant le cahier des charges des organismes agréés ».

Quels poinçons pour les métaux précieux ?

Voici la liste des poinçons garantissant la teneur en métal précieux pour les ouvrages neufs :

Combien de carats pour l’or et quels poinçons ?

Or
– 999‰ (poinçon or 24 carats) : Hippocampe
– 916‰ (22 carats) : Tête d’aigle « Or 1er titre»
– 750‰ (18 carats) : Tête d’aigle « Or 3e titre»

Il existe aussi de l’or 8 carats soit 33,3% d’or. Le reste de l’alliage est du cuivre et de l’argent. Le poinçon est noté 333.

Combien de carats pour l’argent et quels poinçons?

Argent
– 999‰ : Amphore
– 925‰ : Tête de Minerve « Argent de 1er titre»
– 800‰ : Tête de Minerve « Argent 2e titre»

Combien de carats pour le platine et quels poinçons ?

Platine
– 999‰ : Manchot empereur
– 950‰ : Tête de Chien « Platine de 1er titre »
– 900‰ : Tête de Chien « Platine 2e titre »
– 850‰ : Tête de Chien « Platine 3e titre »

Il existe aussi des poinçons de Petite Garantie apposés sur des ouvrages fragiles comme certains bijoux, sur lesquels on ne peut pas frapper les poinçons de titre (ou de grosse garantie).
Parmi la liste des poinçons figurent aussi ceux qui concernent les ouvrages d’occasion (ceux d’origine française et ceux d’origine étrangère) et d’autres concernant à la fois des ouvrages neufs et d’occasion et de plus faible titre (585‰ et 375‰ pour l’or par exemple).

Nota. Seuls les ouvrages d’or dont le titre est supérieur ou égal à 375 millièmes peuvent bénéficier de l’appellation “or” .

Liste des poinçons officiels, garanties des métaux précieux.

Garantie des métaux précieux – Douane française

Source : douane.gouv.fr

Le poinçon, le symbole de l’or

Comment reconnaître de l’or avec un poinçon ?

Le poinçon or reste la meilleure manière de connaître la valeur du métal précieux. A chaque valeur, un poinçon différent. Il en existe plusieurs, comme nous l’avons vu précédemment.

Il existe des poinçons à partir d’un certain pourcentage d’or. Cela peut commencer avec de or 8 carat soit 33,3% d’or. Le reste de l’alliage est du cuivre et de l’argent.

Le poinçon or 24 carats

C’est un très bel hippocampe qui est le symbole de l’or le plus pur à 999%. Depuis le 1er janvier 1995, il n’est plus possible de mentionner les carats mais les millièmes. Cette mesure permet de mieux connaître la valeur du métal précieux. Pour 750 millièmes, il y a 75% d’or pur, par exemple.

Pour pouvoir bénéficier de l’appellation or, il faut que la pièce contiennent au minimum 375 millièmes, 800 millièmes pour l’argent et 850 millièmes pour le platine.

Pour connaître la valeur exacte et la proportion de métal précieux : une seule solution, l' »essai » des ouvrages. Cela consiste en une opération chimique permettant d’identifier la nature de l’alliage. il y a un procédé différent pour chaque métal.

C’est quoi l’or 750 ? Une tête d’aigle le représente

Ce que l’on appelle l’or 750 est un métal précieux de 18 carats. Il est représenté par la tête d’aigle. Cela signifie que sur 24 g d’alliage, il y a 18 g soit 75.01% d' »or pur ».

L’équivalent de la tête d’aigle pour l’argent est la Minerve. Il n’existe plus de poinçon tête de cheval.

Quel est le prix du gramme d’or ?

Le cours de l’or évolue tout au long de l’année et le blog rend compte toutes les semaines du cours de l’or. Ce n’est pas nécessaire de noter une valeur maintenant qui ne sera plus la même dans quelques semaines.

Qu’est ce que le poinçon argent ?

C’est le symbole du poinçon argent massif.

Il a évolué au cours des siècles, mais aujourd’hui, il existe un poinçon unique pour le titre et la garantie des gros et moyens ouvrages c’est la minerve. Avec des nuances selon que c’est un argent 925 ou 800. Pour le titre 1, la minerve et le chiffre 1 sont insérés dans une octogone et pour le titre 2, un 2 dans un ovale tronqué.

Pour les ouvrages plus petits, avec un minimum de 800 millièmes, il s’agit d’un crabe depuis 1838. Jusqu’en 1962, il pouvait aussi avoir un sanglier insculpé.

Un poinçon anglais ancien n’est plus utilisé depuis 1999 ; c’était une couronne.

La multitude des poinçons qui ont pu exister tout au long des siècles et dans les pays est passionnante. Un peu l’ancêtre du logo !

Focus sur poinçon pour le plaqué or

Si nous avons vu ce qu’était le poinçon concernant l’or et l’argent, qu’est-il prévu pour le plaqué or ?

C’est une information importante à connaître, surtout quand on ne s’y connaît pas vraiment. Ce qui faut retenir, c’est qu’il existe un poinçon pour le plaqué or ! Il s’agit d’un carré avec différentes inscriptions à l’intérieur. Cela peut être « fix » ou la marque du fabriquant. Il peut y avoir un chiffre indiquant l’épaisseur du plaquage et cela va de 5 à 40 microns ( du plus moyen à la meilleure qualité).

Il est possible d’avoir une autre mention comme « G » ou pour « dorure galvanique ».

En revanche, ce n’est pas parce que vous ne voyez pas le poinçon que ce n’est pas de l’or. En effet, il peut être altérer avec le temps ou vous n’avez pas les bons outils pour le repérer. Dans ce cas, il existe des solutions pour vérifier qu’il s’agit bien d’un métal précieux.

Le test de l’aimant

C’est la première chose à faire si vous avez un doute concernant une pièce en or, en argent ou encore en platine. S’il existe une attirance, ce n’est pas un métal précieux. C’est un premier élément à prendre en compte mais ce n’est pas pour autant que l’on connaît la composition du produit.

La meilleure solution : faire appel à un professionnel

Si vous avez un doute concernant la provenance d’un produit en métal précieux et que vous n’arrivez pas à voir le poinçon, la meilleure option est de demander l’expertise d’un professionnel. Il dispose en effet des outils indispensables pour faire une analyse sûre. Il utilisera plusieurs techniques qui sont plus sûres que le simple aimant !

Focus sur l’or étranger

Est-ce que l’or venant de l’étranger a aussi des poinçons, comme en France ?

Entre 1919 et 1993, les bijoux fabriqués à l’étranger et destinés au marché français devaient avoir un poinçon particulier. Cela signifiait que les taxes avaient bien été acquittées, mais aussi qu’il était en or massif. C’est un charançon qui a été choisi pour le poinçon.

Pour les bijoux d’occasion en or, importés en France, c’est un autre poinçon que l’on doit trouver : un hibou pour de l’or à 18 carats.

La convention de Vienne a institué un poinçon commun pour l’Europe : c’est une balance avec le taux de métal précieux entre les deux plateaux. A côté le poinçon du bureau de contrôle national. La France n’a pas souhaité signer la convention et ne fait pas partie de ces pays.

Mais là encore, il est préférable de faire appel à un professionnel pour avoir un avis d’expert sur le produit venant d’étranger.

Est-ce qu’il existe un poinçon pour l’or blanc ?

L’or blanc est un alliage d’or pur avec plusieurs métaux. C’est le mélange avec un autre métal de couleur blanche qui donne cet aspect. Il est aussi souvent recouvert d’une couche de rhodium facile à polir. On peut aussi l’appeler or gris.

Les différentes compositions de l’or blanc

Composition de l’or blanc 20 carats (833/1000): 83,3% d’Or fin + 16,7%% de Palladium

Composition de l’or blanc 18 carats (750/1000): 75% d’Or fin + 18,5% d’Argent + 1% de Cuivre + 5,5% de Zinc

Composition de l’or blanc 14 carats (583/1000): 58,3% d’Or fin + 17% d’Argent + 17% de Cuivre + 7,7% de Zinc

Composition de l’or blanc 9 carats (375/1000): 37,5% d’Or fin + 62,5% d’Argent

Il peut être confondu avec l’argent mais là le poinçon va pouvoir indiquer quelle est la nature du produit.

Si c’est de l’or, on retrouve un poinçon correspondant à la quantité d’or pur : 750 ou 916 millième. Il n’existe pas de l’or blanc 925.

Si c’est de l’argent, le poinçon est la minerve avec le taux qui correspond à la pièce.

Il n’y a pas de poinçon dédié spécialement à l’or blanc, comme à tous les autres alliages comme l’or rose mais aussi l’or vert, noir ou encore bleu et violet.

825 or ou argent ?

Contrairement à que certains pensent, il n’existe pas de l’or blanc 825. Ce chiffre ne correspond pas à un alliage répertorié dans les documents officiels.

Quelles différences avec le poinçon bijoux ?

Il n’y a pas de différences avec les poinçons bijoux. En revanche, le poinçon du fabricant est apposé pour les bijoux ou pour les créations avec des métaux précieux.

Le poinçon sur la Vera Valor

Poinçon présent sur une Vera Valor

Précision apportée par Yannick Colleu concernant l’or d’investissement :
“L’or d’investissement est le statut reconnu à un produit physique pour lequel la pureté est prouvée (par le poinçon d’un essayeur-fondeur reconnu pour la Suisse et par celui d’un Bureau de Garantie pour la France), pour appartenir à une catégorie fiscale”.

Les lingots

Le lingot classique porte le poinçon de son fondeur qui atteste à la fois de la provenance et de l’authenticité de l’ouvrage. Il est fourni avec un certificat de l’essayeur agréé qui atteste de sa pureté (minimum 995 grammes d’or pour un kilo, soit 24 carats).

Plaquettes et jetons

Plaquettes et jetons sont marqués du poinçon d’un essayeur fondeur, numérotés individuellement et fournis avec un certificat. Le simple fait qu’une plaquette, un lingot ou un jeton ait le poinçon de l’essayeur fondeur sur un produit pur comme la Vera Valor avec son titre de 999.9 le rend immédiatement acceptable par le LBMA (London Bullion Market Association) sur les marchés.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

1 COMMENTAIRE

  1. C’est un article qui ma beaucoup plus car je suis en manque d’information écrite sur la bijouterie en que formateur .Je vous serais très reconnaissant si je pouvais avoir une documentation sur la bijouterie afin de donner le maximum de leçons aux apprenants.Merci et bonne continuation.

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