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Les récents soulèvements dans plusieurs pays du monde arabe prédisaient déjà l’amorce d’une nouvelle crise mondiale. Aujourd’hui, la Libye s’embrase, et cette situation géopolitique plus que tendue a un effet majeur sur un produit dont le cours est scruté quotidiennement : le pétrole. La Libye, producteur de 1,6 million de barils par jour, reste un des principaux pourvoyeurs en or noir dans le monde. Et si la révolte libyenne pouvait totalement changer le paysage des marchés économiques ? LORetLARGENT.info vous éclaire.

Le peuple libyen se révolte, les marchés s’affolent

Chaque jour, les marchés craignent de plus en plus une réduction de leur stock de pétrole. Lundi 21 février, les cours ont enregistré des mouvements haussiers importants : à New York, le baril est passé de 86,08 dollars vendredi à 89,53 dollars. Chez nos compatriotes britanniques, le baril de Brent de la mer du Nord est monté jusqu’à 105,08 dollars en séance. Les grands groupes pétroliers quittent le navire : Wintershall, filiale de l’Allemand BASF, a stoppé sa production, le norvégien Statoil ASA a fermé ses portes et congédié ses salariés, le français Total et l’espagnol Repsol ont rapatrié leurs équipes, l’italien Eni rentre au pays…

En bref, les marchés appréhendent le fait que les soulèvements que connaît actuellement la Libye aient une véritable incidence sans précédent sur l’approvisionnement en pétrole. La Libye en chiffres ? Quatrième producteur de pétrole en Afrique, le pays possède des réserves estimées à 42 milliards de barils. Le pétrole libyen représente plus de 20 % des importations de pétrole de l’Irlande, de l’Italie, de l’Autriche et des parts non négligeables de la Suisse, de la Grèce et de l’Espagne (Sources : Agence internationale de l’énergie).

L’inquiétude guette : que va-t-il se passer dans les jours qui viennent ?

Tunisie, Egypte, Libye : les pays d’Afrique du Nord se soulèvent. Ce que craignent les marchés internationaux ? Que cette ampleur et cette ferveur atteignent les pays du Moyen-Orient. Syrie, Jordanie, Bahreïn, les investisseurs s’attendent plus ou moins au pire, et cette situation latente d’expectative ne présage rien de bon : ne pas prévoir, et ne pas avoir anticipé ces soulèvements provoque un sentiment de malaise, voire de peur pour les jours à venir, et nous ne sommes pas les seuls à partager cette avis ! Victor Shum, analyste chez Purvin and Gertz à Singapour, déclare que « l’inquiétude va au-delà de la Libye, qui est un producteur relativement modeste, et concerne les plus gros producteurs qui pourraient aussi être affectés par le risque de contagion des révoltes », tandis que Vladimir Poutine évoque une « menace grave » pour l’économie mondiale.

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Le début du krach de 2008 a débuté par une hausse des matières premières : 2011 serait-elle une nouvelle année de crise ? Quand l’inquiétude guette, généralement, on cherche à se rassurer vers des valeurs qui nous protègent. Et si l’or noir est actuellement en mauvaise posture, l’or, lui, garde le cap et reste un actif de sécurité.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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