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Le président de Saxo Banque France voudrait nous faire croire que le cours de l’or va cesser de croître. Alors on range les cotillons, la fête est finie ? C’est ce que l’on aimerait nous faire croire mais c’est loin d’être le cas, preuves à l’appui.

Pourquoi l’or n’est pas une bulle sur le point d’éclater ?
Tout d’abord, il faut rappeler que le monde traverse actuellement une crise systémique globale profonde. Depuis que les devises ne sont plus couvertes par l’or et qu’elles s’équilibrent entre elles, il suffit qu’une monnaie forte comme le dollar soit affaibli (comme en ce moment) pour que tout le système soit mis en branle, créant une forte instabilité des marchés boursiers. Le billet vert ne traverse pas une simple mauvaise passe que son injection massive dans le marché va résoudre, au contraire ; sur le long terme, une émission massive de dollars ne va faire qu’aggraver le risque d’inflation et l’affaiblir encore plus.

La dévaluation des monnaies est certes un des facteurs qui incite les investisseurs à se tourner vers l’or (et donc à en augmenter le prix) mais celui-ci continue d’augmenter, quel que soit le cours du dollar ; il continue sa progression sans se soucier des mouvements de l’ex devise forte. Sa progression est relative à une crise systémique globale et n’est pas seulement du fait d’un facteur isolé. Passées les périodes de refinancement des pertes des banques et autres entreprises, nous rentrons dans la période où chaque pays va devoir faire ses comptes… et en rendre.

Autre signe la puissance du métal jaune, il inspire confiance. L’or physique est à présent perçu par les salles de marchés comme une assurance, une contrepartie fiable et tangible dans un contexte de retour des investisseurs sur le marché des actions. Les investisseurs goûtent de nouveau aux joies du trading… à condition d’être protégés par l’or.

La demande reste massive
La demande en or est contextuellement plus massive que d’ordinaire certes, mais pour l’Inde et la Chine par exemple, pays où l’or fait à la fois partie de la culture et de la religion, la demande a toujours été forte.  Les paysans indiens n’ont que faire du discours pessimiste du président de Saxo Banque ; ils continuent d’acheter massivement de l’or pour le mariage de leurs filles alors que sont prix a grimpé. Mais ils ne s’y trompent pas, ils savent bien que leurs filles n’ont jamais eu autant besoin de porter des bijoux en or pour se mettre à l’abri des erreurs de gestion des pays occidentaux.

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L’or a encore du chemin à faire
L’or est encore loin d’avoir atteint son record maximal. D’ailleurs celui de 1300 USD n’en est pas un. Si l’on tient compte de l’inflation, on est encore loin du record établi par l’or en 1980 lorsqu’il était à 850$. Pour retrouver un tel niveau, il devrait flirter avec les 2500 $. Les détracteurs pourraient dire que le contexte n’est pas le même. Et c’est vrai ils ont raison car nous sommes dans une situation pire, jamais vue depuis les années 30. C’est une des caractéristiques majeures de « non bulle de l’or » : « Même si le prix de l’or a quadruplé ces dix dernières années, il est cependant toujours très en deçà de sa valeur réelle, ce qu’il fait qu’il manque un élément essentiel à la bulle », déclare James Turk, économiste et spécialiste de l’or.

Sur le terrain des monnaies, côté euro, compte tenu de l’antériorité de la monnaie unique, il n’existe pas de record de l’or dans cette devise. Mais les septiques peuvent tout à fait jouer le dollar à la hausse en achetant en euro dès à présent de l’or physique. Ceux qui avait agit de la sorte en mars se sont enrichis en mai avec une once d’or à plus de 1040 euros.

Le Franc Suisse lui, est moins influencé par la bataille sans merci que se livrent actuellement l’euro et le dollar. Même si son évolution y est plus sereine, là aussi l’or est clairement dans une phase ascendante mais le potentiel à court terme des 1400 CHF est toujours intact.

Certes, le prix de l’or observe une ascension relativement rapide qui s’inscrit sur le long terme et attire les spéculateurs. En cela on pourrait penser qu’une bulle est en train de se créer et qu’elle va tôt ou tard crever. Mais non, car son évolution n’est pas celui d’une vraie bulle spéculative (comme celle du net dans les années 2000 ou celle de l’immobilier aux Etats-Unis en 2007).

Son tracé n’est pas celui d’une bulle
Il faut voir les évolutions de l’or selon trois aspects :
Sur le court terme : le cours de l’or va continuer de se consolider en s’appuyant sur l’ancienne résistance des 1260 USD (atteints en juin 2010) et en faire un nouveau support.
A moyen terme : l’année 2011 sera certainement une année où les 1300 USD seront le support de référence et 1400 dollars la prochaine étape record de l’or.
A long terme : les 2500 USD sont la résistance ultime, le seuil maximum attendu par la majorité des acteurs du marché de l’or.

En franchissant un tel niveau, tout devient alors possible. Il faudra savoir détecter une éventuelle bulle à ce moment-là et avoir le courage de vendre son or au bon moment !

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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