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J’en parlais déjà sur le blog cette semaine, et c’est l’information à retenir : la hausse de la taxe forfaitaire sur les métaux précieux, et donc sur l’or, fait depuis quelques jours l’objet de nombreuses réactions et articles.

Dans cette revue du web, je vous parle aussi des conséquences de la hausse des taxes sur la contrebande d’or en Inde. Mais également du très fort engouement des Allemands pour les lingots, les pièces et les bijoux, qu’ils considèrent désormais comme une protection de leur patrimoine.

Cours de l’or : un timide rebond

Cette semaine, le cours de l’or a atteint son plus haut niveau depuis deux semaines, bénéficiant d’une faiblesse du dollar et des inquiétudes des investisseurs quant à l’avenir de l’Espagne avec ou sans la Catalogne. Il reste néanmoins sous la barre des 1300 $, sans retrouver les niveaux de mi-septembre : le cours a reculé depuis le mois dernier après l’apaisement provisoire des tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord.

Un amendement qui stigmatise les Français moyens !

L’information particulièrement marquante cette semaine, c’est la hausse de la taxe forfaitaire sur les métaux précieux. L’imposition va augmenter sur l’or en 2018, alors que les députés de la majorité parlementaire le considèrent comme un « signe de richesse ostentatoire ». L’or au même titre que les yachts, les jets privés, les voitures de sport ou les chevaux de course ? C’est bien une démagogie de bas étage, comme je l’explique dans un article paru aujourd’hui sur Challenges.fr. Les Français qui détiennent de l’or sont des Français moyens, et non des grandes fortunes. Et augmenter cette taxe forfaitaire sur l’or de 10% à 11% (et même 11,5 % en ajoutant la CRDS) est un risque de plus de figer ce bas de laine des Français.

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Pour mieux comprendre, je vous propose la lecture de cette lettre ouverte à monsieur Richard Ferrand.

En Inde, une saisie d’or qui montre l’impact de la taxation

Cette information venue d’Inde pourrait être insolite, mais elle montre une réelle problématique et encore plus en ce moment. En Inde, onze personnes ont été interpellées à leur descente d’un vol international « avec de l’or dissimulé dans le rectum », explique LeFigaro.fr dans un article du 11 octobre. Chacun avait entre 30 et 50 grammes d’or, « et dix-sept autres en avaient caché dans leurs bagages » détaille le site d’actualités.

Selon LeFigaro, « la demande en or augmente en Inde dans les derniers mois de l’année, quand revient la saison des mariages ». Cette augmentation de la demande en métal précieux n’est pas une découverte : nous l’avions déjà évoqué plusieurs fois sur le blog, notamment dans le dossier « la saison des mariages est un soutien infaillible de l’or ». 

Or, « les droits de douane sur l’or ont augmenté en 2013, ce qui a également entraîné une hausse de la contrebande ». Le gouvernement indien a mis fin en 2014 à certaines mesures de restriction, tant le commerce de l’or avait été impacté de plein fouet. Mais ce n’est visiblement encore pas assez pour mettre fin à la contrebande. Et le World Gold Council s’est d’ailleurs penché, en juin dernier, sur l’impact de ces taxes sur le marché de l’or en Inde. Il estime que « 120 tonnes d’or ont été illégalement importées en Inde en 2016 », selon le Figaro.

Les investisseurs allemands très gourmands en or

« Aucun pays au monde n’a acheté autant de pièces et de lingots par habitant en 2016 », estime le quotidien LesEchos.fr dans un article du 11 octobre. Après la crise de 2008, les investisseurs allemands se sont tournés en masse vers l’or. A tel point qu’ils sont devenus les plus gros acheteurs de métal précieux sous toutes ses formes physiques : lingots, pièces et bijoux, comme le montre la récente étude du World Gold Council sur le marché allemand.

La raison principale de cet engouement est la protection de leur patrimoine, selon le World Gold Council. Qui rappelle qu’avant 2008, la demande en métal précieux était relativement faible en Allemagne. Cet appétit s’explique donc par une « conscience aiguë des effets d’érosion de l’instabilité financière sur les richesses ».

« Outre-Rhin, on voit de plus en plus le métal précieux comme une forme classique d’épargne. Les investisseurs interrogés sont ainsi 23 % à en acheter pour préparer leur retraite », rappellent LesEchos.fr. Voilà qui fait largement écho à cette tendance relevée dans le dernier sondage OpinionWay pour AuCoffre.com, et dont je vous parle dans ce dossier !

En Amazonie, la ruée vers l’or touche aussi les Yanomami

Je parle régulièrement des effets de l’extraction aurifère sur l’environnement, et d’une importance d’une extraction propre, respectueuse de l’homme et de l’environnement. Ce que nous défendons avec la Clean Extraction.

Cette semaine, c’est FranceTVinfo.fr qui se penche sur le devenir des Yanomami en Amazonie.
« Les Yanomami, peuple autochtone massacré par la ruée vers l’or », titre le site d’actualités dans un article du 11 octobre. Les maladies, les incursions dans les terres de la tribu d’Amazonie ont été mortelles pour les Yanomami, mais ce sont encore les chercheurs d’or illégaux qui leur causent le plus de tort. « Dans les années 1980, une ruée vers l’or s’est lancée sur leur territoire, alors envahi par 40 000 chercheurs d’or illégaux qui ont exterminé environ 20% de la population des Yanomami », rappelle le site. Depuis 1992, leur territoire est devenu un parc naturel. Mais cela n’a pas empêché d’autres incursions illégales : « aujourd’hui encore, des chercheurs d’or s’infiltrent dans le parc : ils en ont encore tué 80 en 2012. »

Où on reparle des mines de l’espace

« Mines dans l’espace, la nouvelle frontière » : c’est le titre d’un article qui a attiré mon attention dans les Echos. Paru le 8 octobre, il est écrit par Thomas Pesquet, l’astronaute français qui vient de passer plusieurs mois dans la station spatiale internationale.

Thomas Pesquet évoque les richesses spatiales mais également les défis qui « restent immenses » pour les atteindre. « Les astéroïdes, selon certains acteurs du secteur, deviendront une source rentable et quasi-inépuisable de matériaux comme l’or, le nickel, le cobalt, le platine ». L’astronaute rappelle aussi la légalisation de l’exploitation minière spatiale par le Luxembourg et les Etats-Unis, en 2016 et 2015. Et estime que ces nouvelles extractions pourraient bien devenir une réalité technologique.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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