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Les Grecs retirent leur argent en masse des banques, l’Autriche rapatrie ses réserves d’or : en Europe, les crises économiques et géopolitiques inquiètent les particuliers tout comme les institutions. Et c’est particulièrement visible dans cette revue du web de la semaine !

Inquiets, les Grecs retirent leur argent des banques

C’est l’une des informations les plus marquantes de la semaine… et certainement la plus révélatrice de l’inquiétude qui règne en Grèce. Dans un article du 30 mai, Rfi.fr relate que les Grecs ont été nombreux à retirer leur argent des banques, inquiets du « bras de fer entre le gouvernement d’Athènes et ses créanciers internationaux ». Le 28 mai, 500 millions d’euros ont ainsi été prélevés en une seule journée. (A lire ici)

Le phénomène n’est pas nouveau : ces derniers mois, les Grecs ont placé leurs économies à l’étranger et préfèrent garder des petites sommes à portée de main. Ils craignent surtout le « Grexit », la sortie de la Grèce de l’Europe. Un phénomène que nous vous décryptons ici.

L’Autriche veut rapatrier ses réserves d’or

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Les crises économiques et géopolitiques ont aussi un effet particulier sur les réserves d’or des banques centrales… ou plutôt sur leur localisation. Lorsque la crise menace, les banques centrales sont en effet les premières à rapatrier leur or. La question s’était d’ailleurs récemment posée en Suisse, où l’Union démocratique du centre avait demandé un référendum en faveur du rapatriement de l’or suisse stocké à l’étranger.
A lire ici.

Et pourtant, la Suisse est réputée comme un pays neutre, souvent à l’abri des crises voisines !

Le dernier pays en date qui cherche à récupérer son or, c’est l’Autriche. La Banque centrale d’Autriche va rapatrier son or actuellement stocké en Grande-Bretagne d’ici 2020, annonce un article du Figaro du 28 mai.  La Banque centrale autrichienne (OeNB) possède 280 tonnes d’or, dont 80 % sont détenues à la Banque d’Angleterre. 17 % est sur le territoire du pays, et le reste en Suisse.

La donne va changer avec la décision prise par l’OeNB : 50 % de l’or autrichien sera détenu dans le pays, et 20 % en Suisse. 30 % des réserves d’or nationales resteront à Londres. « La banque a précisé que cette décision fait suite à une recommandation de la Cour des comptes autrichienne, qui avait pointé en février un « risque élevé lié à la concentration » d’une part importante des réserves dans un pays tiers », précise le Figaro. Qui ajoute aussi que l’Autriche a cessé de vendre son or depuis 2007. Cf. l’article du Figaro.

La Suisse, un carrefour de l’or…

« La Suisse demeure une plaque tournante du commerce de l’or », estime chiffres à l’appui Tdg.ch dans un article du 28 mai. En 2014, la Suisse a importé pour 61,5 milliards de francs d’or et exporté pour 64,9 milliards, soit 62,5 milliards d’euros à l’import et 62,3 milliards d’euros à l’export. En 2005, les montants étaient trois fois moins élevés.
A lire ici.

Ces chiffres font de la Suisse une véritable plaque tournante du commerce aurifère mondial. Tdg.ch, qui se base sur les chiffres publiés par les douanes suisses, relève que l’or importé arrive notamment de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. « L’Afrique du Sud, cet important fournisseur du temps de l’apartheid – ce qui a considérablement terni l’image de la Suisse – ne joue désormais plus qu’un rôle mineur », souligne le site d’informations.

Les raisons de ce commerce très important tiennent notamment aux importantes raffineries suisses. Le pays « produit la majorité des lingots du monde », selon Marwan Shakarchi, président de MKS Switzerland SA. Les lingots sont ensuite expédiés le plus souvent vers l’Asie. Selon Tdg.ch, les volumes toujours plus importants de ces échanges tiennent notamment au statut de la valeur refuge de l’or, « prisé quand la conjoncture est morose ».

Mais attention à l’origine de l’or !

Tdg.ch revient, dans un article du 3 juin, sur la fin des poursuites contre le raffineur Argor Heraeus. Le raffineur suisse d’avoir raffiné trois tonnes d’or issues de pillages au Congo, entre 2004 et 2005. « Rien ne permet d’affirmer qu’Argor Heraeus connaissait l’origine criminelle du métal, selon la justice helvétique », relève le site d’information. Si le raffineur s’est félicité de cette décision, c’est nettement moins le cas des ONG. Elles estiment d’ailleurs qu’il est difficile, mais nécessaire, de connaître la provenance exacte de l’or qui est raffiné.
Il existe pourtant des solutions pour investir tout en respectant l’homme et l’environnement : c’est le cas avec la Vera Valor, la pièce d’or respectueuse d’une extraction propre.
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De l’Afrique du sud à la Guyane, le tour du monde des mines d’or

Dans un article du 2 juin, le quotidien Ouest-France propose un reportage sur le quotidien de deux mineurs en Afrique du Sud. Une véritable plongée dans les mines désaffectées, et néanmoins exploitées par des milliers d’orpailleurs.

Autre continent, et autre ambiance. LesEchos.fr proposent une enquête en Guyane parue le 4 juin, au cœur de l’Amazonie française et du « projet minier d’or le plus important à ce jour en France ». Entre gisements d’or estimés à des milliers de tonnes, et réserve biologique protégée, le projet du Canadien Colombus Gold tourne autour d’une « mine responsable ». « Au-delà de l’argent qu’elle pourra engranger grâce à son or, la région et l’Etat français comptent aussi sur la venue de majors et le développement du secteur minier pour chasser les orpailleurs illégaux », souligne la journaliste.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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