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La présidente brésilienne Dilma Rousseff vient de tirer le signal d’alarme. L’inondation massive du marché par les dollars menace la santé économique des pays émergents comme le Brésil, les seuls à afficher une croissance économique insolente. Encore une fois, le système de change flottant est mis en cause, depuis qu’aucune devise ne repose sur un actif stable comme l’or.

Et cette inondation n’est pas prête de s’arrêter : Wall Street Journal a affirmé mercredi dernier que la FED envisageait encore de « nouvelles injections d’argent dans le système financer pour aider entre autres le marché immobilier », selon lesechos.fr. Rendez-vous le 13 mars prochain pour la prochaine réunion – sans surprise – de la politique monétaire de la Fed.

Sur le vieux continent, depuis le mois de décembre 2011, ce sont quelque 1000 milliards d’euros qui ont été injectés dans les établissements financiers et les états endettés de la zone euro : soyons clairs, pour rembourser la dette des banques. Ce que l’on ne dit pas, c’est que cet argent à crédit, il va falloir le rembourser ! C’est énormément d’argent injecté pour peu de relance prévisible en contrepartie.

Avez-vous noté ce regain d’enthousiasme sur les marchés depuis les déclarations de Bernanke ? Mario Draghi, un ancien de Goldman Sachs à la tête de la BCE a bien raison de se montrer rassurant sur la santé économique de la zone euro : maintenant que les réservoirs des banques centrales sont gonflés à bloc, les entreprises vont pouvoir à nouveau s’endetter pour relancer la productivité !

De graves conséquences
L’inondation massive de liquidités (dont beaucoup de dollars faibles) sur le marché va avoir de graves conséquences pour les pays productifs émergents. Le maintien artificiel des taux bas du dollar comme du yuan (il n’y en a pas un pour rattraper l’autre) et des autres devises fortes (livre sterling, yen et même euro) a pour conséquence plus ou moins directe de faire grimper le real brésilien, que les taux d’intérêt élevés rendent attractifs pour les investisseurs. Avec des perspectives de croissance élevées et des risques minorés, un taux d’intérêt du real qui frôle les 10%, des pays comme le Brésil deviennent des laboratoires spéculatifs à échelle géante.

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Avec un taux d’intérêt de 9,5% du real par rapport au dollar, on imagine quelles conséquences catastrophiques cela peut avoir pour les exportations du pays. Et pas seulement, cet afflux brutal de capitaux peut repartir aussi vite qu’il est arrivé, déstabilisant l’économie du pays concerné, avec un risque de bulle maximum.

Même s’il paraîtrait utopique de prôner un retour au standard or actuellement, il va sans dire que l’or était quand même à la base de l’équilibre monétaire mondial, avant que le dollar ne lui vole la vedette. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’or revient peu à peu dans le circuit commercial comme monnaie d’échange.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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