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C’est un signal fort des temps de crise. Les états accordent de plus en plus d’importance à l’or dans les échanges monétaires. Parler de retour à l’étalon or serait peut-être un peu précipité mais mieux vaut être à l’écoute des signes avant-coureurs de bérézina économique.

Nous vous avions déjà parlé de la société de courtage suisse Six Securities qui acceptait le règlement des transactions boursières en or. A Wall Street le 14 septembre dernier, c’est un trader de Donald Trump Organisation qui a effectué un dépôt de caution de 176 000$ non pas en monnaie fiduciaire mais en or physique (soit 3 lingots de 32 onces chacun), ouvrant ainsi la voie à l’or physique comme moyen de paiement dans certaines transactions financières.

Depuis le mois de mai, l’état de l’Utah reconnait officiellement l’or et l’argent comme monnaies de change. La loi promulguée dans l’état stipule que « Les pièces d’or et d’argent sont à nouveau change légal dans la région de l’Utah »… La grosse révolution, c’est que les pièces de monnaie en or frappées aux Etats-Unis sont désormais considérées comme des devises et non plus comme des biens imposables par l’état.

Une bonne nouvelle pour les possesseurs d’or
Si pour le moment aucun américain n’est prêt à se départir de ses pièces d’or pour payer des biens de consommation courante, cela pourrait pourtant arriver plus vite que prévu. Avec une dette souveraine qui donne le vertige, une croissance nulle, un taux de chômage en hausse constante et un dollar sans cesse dévalué à cause d’un choix de politique hyper inflationniste, nos confrères américains vont bientôt être confrontés à une crise monétaire sérieuse où seul l’or aura de la valeur.
Jusque là, l’or thésaurisé sous forme de pièces, de lingots ou de bijoux était « inutilisable » du moins comme moyen de paiement, à moins de l’échanger contre de la monnaie fiduciaire. Dans l’Utah, on peut désormais payer son cheeseburger en Liberty et il y a fort à parier que d’autres états vont suivre son exemple…

Pour les partisans de l’étalon-or, de plus en plus nombreux, c’est le début d’une victoire, mais peut-on vraiment s’en réjouir ? Oui si vous avez placé une bonne partie de votre épargne dans de l’or, la plus liquide des valeurs refuge. Mais malheur à ceux qui n’ont pas d’autre choix pour le moment que fonctionner avec les devises telles que le dollar ou l’euro. Car même si l’état accepte de se départir de 7% de taxe, c’est une habile façon de faire rentrer l’or dans ses caisses.

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Les états font de la rétention d’or
Certains signes de malaise économique transparaissent plus clairement dans ce qui pourrait être assimilé – en exagérant à peine – à de la confiscation d’or. En Autriche par exemple, il n’est désormais plus possible de retirer plus de 11 onces d’or physique à la fois à une banque (ce qui représente à peu près un tiers de lingot), soit disant pour « limiter le blanchiment d’argent ».
En Italie, le même scénario se profile, comme si d’un commun accord, les états faisaient peu à peu main basse sur l’or ou faisaient tout pour le retenir dans leurs caisses.
Sans compter la Chine qui cherche depuis 2009 à échanger ses bons du Trésor américains contre de l’or et la plupart des banques centrales qui remplissent leur coffres d’or…

Epargnants, investisseurs, soyez à l’écoute de ces signes avant qu’il ne soit trop tard et ayez les bons réflexes !

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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