L’or est souvent perçu comme une valeur refuge en période de crise. Mais au-delà de son rôle traditionnel de « parapluie » face aux tempêtes financières, il peut aussi s’intégrer dans une stratégie de long terme, et notamment dans la préparation de la retraite.
L’or, un véritable actif de société
Si les placements classiques (immobilier, assurance-vie, PER, fonds en euros…) restent incontournables, l’or physique offre une caractéristique unique : il traverse les époques sans perdre sa substance. Un lingot d’aujourd’hui aura la même valeur demain, dans dix ans, ou dans cinquante ans, ce qui n’est pas le cas des devises papier.
Dans une société où l’avenir des retraites apparaît de plus en plus incertain, en raison du vieillissement démographique, de la fragilité des systèmes publics ou encore des taux d’intérêt volatils, l’or mérite qu’on s’y arrête sérieusement. Et qu’on l’envisage fortement comme une composante sérieuse de son épargne retraite. Il faudra également s’intéresser à la manière de l’intégrer dans son portefeuille, et avec quelles limites.
L’or, un pilier d’épargne de prévoyance
Penser la retraite, c’est avant tout sécuriser son pouvoir d’achat dans la durée. Sur ce terrain, l’or physique dispose d’atouts que peu d’actifs peuvent revendiquer.
L’or physique comme socle principal
Quand on parle d’or pour la retraite, c’est d’abord l’or tangible qu’il faut envisager : lingots, lingotins, ou pièces. Ces supports offrent un contrôle direct sur l’actif, qui n’est pas une promesse ni une créance sur un tiers, mais bien un bien réel. Contrairement aux ETF ou à l’or papier, ils ne dépendent pas d’une institution financière qui en garantirait la détention.
Ce choix présente deux conséquences : d’un côté, une sécurité maximale, car la valeur est entre vos mains (ou dans un coffre dédié) ; de l’autre, une responsabilité logistique : stockage, assurance, conservation. C’est là que des services spécialisés comme AuCoffre.com proposent une réponse pragmatique, en offrant à la fois la garde, la liquidité et la traçabilité.
Une protection éprouvée contre l’inflation
L’or est l’un des rares actifs qui ont conservé leur pouvoir d’achat sur plusieurs millénaires. On cite souvent cet exemple historique : à l’époque de Thoutmosis III, vers 1450 avant J.-C., deux onces d’or permettaient d’acheter un bœuf. Aujourd’hui, à plus de 3100 € l’once, la même quantité d’or permet encore de s’offrir un bovin de qualité.
Ce parallèle illustre ce que l’histoire démontre : les monnaies s’érodent avec l’inflation, mais l’or maintient sa valeur intrinsèque. Pour une épargne retraite, qui vise un horizon de 20, 30 ou 40 ans, c’est un avantage décisif.
Diversification et sécurité en temps de crise
L’or est faiblement corrélé aux marchés financiers traditionnels. Quand les actions chutent, l’or tend à monter, ou du moins à amortir la baisse. En 2008, lors de la crise des subprimes, il a progressé de plus de 20 % tandis que les indices boursiers plongeaient. Plus près de nous, au moment de la crise sanitaire, tandis que les actions dévissaient de quasiment 40 %, le cours de l’or quant à lui atteignait son plus haut historique de l’époque, gagnant… 40 % par rapport à l’avant-covid.
Au-delà de la simple diversification, l’or agit donc comme une assurance de portefeuille : il protège contre les crises systémiques, les dévaluations monétaires et même, dans certains cas, les risques politiques. En période de retraite, où la stabilité des revenus devient cruciale, disposer d’un actif qui ne dépend pas des marchés classiques est un gage de sérénité.
Liquidité universelle
L’or n’est pas un actif figé. Au contraire : il est échangeable partout dans le monde, reconnu sur tous les marchés, et peut être vendu rapidement, même en petite quantité. Cette liquidité en fait une réserve mobilisable à tout moment, que ce soit pour un imprévu médical, un voyage ou un complément ponctuel de revenus.
Quelle proportion d’or intégrer dans une épargne retraite ?
La question n’est pas seulement d’acheter de l’or, mais de savoir quelle part lui attribuer dans son patrimoine global. Car si l’or est un excellent outil de prévoyance, il ne doit pas devenir la totalité de l’épargne retraite.
Les repères classiques : entre 5 % et 15 %
La plupart des conseillers financiers s’accordent à recommander une fourchette de 5 % à 15 % du patrimoine financier en or. Cette proportion permet de profiter de ses avantages (protection, diversification, liquidité) sans s’exposer de manière excessive à ses limites (absence de rendement, volatilité ponctuelle).
- Profil prudent (60 ans et +, proche de la retraite) : entre 5 % et 8 %. L’objectif est la stabilité, avec une priorité donnée à la liquidité et à la préservation du capital.
- Profil équilibré (40–60 ans, en phase de préparation) : entre 8 % et 12 %. L’or complète utilement un portefeuille composé d’actions et d’obligations, en renforçant la résistance à l’inflation et aux crises.
- Profil dynamique (moins de 40 ans, horizon lointain) : entre 10 % et 15 %. L’investisseur peut se permettre une allocation plus élevée, car son horizon long lui laisse le temps de lisser la volatilité.
Ajuster selon l’âge, les objectifs et la tolérance au risque
Au-delà de ces repères, plusieurs facteurs doivent guider la décision :
- L’âge : paradoxalement, plus l’horizon de retraite approche, plus il est préférable de rester sur une allocation modérée, l’objectif étant de préserver la liquidité immédiate, même si le réflexe premier pourrait nous pousser à investir davantage pour “rattraper le temps perdu”.
- Le profil psychologique : certains investisseurs dorment mieux avec 15 % d’or, d’autres s’inquiètent dès qu’ils dépassent 5 %. L’équilibre se trouve autant dans la rationalité que dans le confort personnel. C’est un peu à chacun de trouver l’équilibre qui lui convient le mieux.
- Les objectifs de retraite : transmission patrimoniale, maintien du pouvoir d’achat, préparation à d’éventuelles crises… Selon les priorités, là aussi la part en or peut varier, en fonction des intérêts apportés par d’autres véhicules financiers dans des cas particuliers..
- Les autres actifs détenus : plus on a d’immobilier ou de produits sécurisés, plus l’or peut prendre de place dans l’allocation globale. Avoir des revenus réguliers ou une bonne partie de son patrimoine sécurisé peut inciter à prendre davantage de “risque” avec l’or.
On peut donc dire que l’or constitue une pièce essentielle du puzzle retraite, mais qu’il doit toujours être pensé en complémentarité avec d’autres briques : revenus réguliers, placements sécurisés, ou actifs de long terme comme l’immobilier. Et surtout, il doit être pensé comme un placement progressif, afin de lisser les fluctuations incessantes du cours et bénéficier d’une tendance générale qui a toujours été profitable sur le long terme (+8,69 % par an sur les 25 dernières années).
Le DCA, une stratégie adaptée à toutes les étapes de l’épargne retraite
Investir dans l’or n’implique pas forcément de mobiliser une grosse somme d’argent d’un seul coup. Au contraire, beaucoup d’épargnants préfèrent acheter régulièrement, par petites sommes, une stratégie connue sous le nom de Dollar-Cost Averaging (DCA) ou investissement programmé.
Le principe : lisser son prix d’achat
Le DCA repose sur une idée simple : acheter de l’or de manière régulière, à intervalle fixe (tous les mois, par exemple), sans se préoccuper des variations de prix. En procédant ainsi, on achète parfois à un cours haut, parfois à un cours bas, mais sur le long terme, le prix d’achat moyen se lisse. C’est une manière d’éviter les erreurs de “timing” qui guettent toujours les investisseurs.
Les avantages pour tous les profils
- Accessibilité : pas besoin d’un capital de départ important. Même de petites sommes régulières finissent par constituer une épargne solide.
- Discipline : le DCA impose une régularité dans l’épargne, ce qui aide à rester investi même lors des phases de baisse, quand la tentation est de fuir le marché.
- Vision long terme : cette stratégie incite à considérer l’or comme une réserve de valeur durable, et non comme un actif spéculatif.
Adapter le DCA selon l’âge et la situation
- Moins de 40 ans : le DCA est idéal pour démarrer une épargne retraite. Les revenus augmentant souvent au fil de la carrière, il est possible d’augmenter progressivement le montant investi chaque mois.
- Entre 40 et 60 ans : le DCA reste pertinent, mais il peut être intéressant de cibler des montants plus importants en période de baisse du cours, afin de renforcer la réserve or avant la retraite.
- Proche de la retraite (60 ans et +) : le DCA peut continuer, mais avec des montants plus modestes et une priorité donnée à la sécurité et à la liquidité. L’objectif est de compléter la réserve existante sans s’exposer excessivement juste avant d’avoir besoin de vendre.
En somme, que l’on soit au début de sa carrière ou déjà proche du départ à la retraite, le DCA permet de constituer patiemment une réserve en or, sans se soucier des à-coups du marché. Mais vient un moment où l’épargnant change de perspective : il ne s’agit plus seulement d’accumuler, il faut aussi envisager d’utiliser ce capital.
C’est là que l’or révèle une autre facette : celle d’une réserve mobilisable pour compléter ses revenus ou financer des projets durant la retraite.
L’or pendant la retraite : une réserve mobilisable
Une fois arrivé à la retraite, une question pratique se pose : comment utiliser l’or accumulé au fil des années ? Contrairement à l’immobilier locatif qui génère des loyers ou aux actions qui versent des dividendes, l’or ne produit aucun revenu automatique. Mais cela ne signifie pas qu’il soit inutile à ce stade : il constitue une réserve de valeur mobilisable.
Les avantages spécifiques de l’or comme réserve retraite
- Protection contre l’érosion monétaire : même après plusieurs décennies, l’or conserve son pouvoir d’achat. Vendre une partie de sa réserve permet donc d’accéder à des liquidités qui n’ont pas perdu leur valeur au fil du temps.
- Sécurité en période de crise : en cas de crise économique ou de dépréciation monétaire, l’or offre une stabilité qui manque parfois aux autres actifs.
- Flexibilité : contrairement à un bien immobilier qu’il faut vendre dans sa totalité, on peut céder seulement quelques pièces ou une fraction de lingot, sans devoir liquider l’ensemble de sa réserve.
L’or, utilisé avec discernement, devient ainsi un amortisseur financier durant la retraite : il ne remplace pas des revenus réguliers, mais il apporte une sécurité et une souplesse incomparables pour affronter les imprévus ou réaliser ses projets.
Il y a aussi des limites à connaître
- Pas de revenu automatique : l’or n’assure aucune rentrée d’argent régulière. Chaque revente diminue la réserve disponible pour l’avenir.
- Volatilité à court terme : revendre dans une phase de baisse peut réduire la valeur récupérée. Il est donc préférable de planifier les cessions ou de disposer d’autres sources de revenus complémentaires.
- Fiscalité : la revente d’or peut être soumise à des plus-values imposables, qu’il faut intégrer dans la stratégie de sortie.
Quelques exemples d’usages concrets pour la retraite
On l’a bien compris, une fois arrivé à la retraite, il ne s’agit pas de rester assis à contempler son joli tas de métal doré issu de son épargne consciencieuse. C’est surtout le moment de s’offrir la possibilité d’utiliser ce patrimoine pour améliorer son quotidien, réaliser des projets concrets ou encore accompagner ses proches à des moments-clés de leur vie.
- Financer un projet personnel : un couple à la retraite peut par exemple décider de revendre une partie de ses pièces pour financer un voyage de plusieurs mois dont ils rêvaient depuis toujours, changer de cadre de vie, développer une nouvelle activité artistique ou artisanale (les retraités actifs sont de plus en plus nombreux), etc. Plutôt que de puiser dans l’épargne classique ou de souscrire un crédit, l’or devient une réserve immédiatement mobilisable.
- Faire face à une dépense imprévue : un problème de santé ou des travaux nécessaires dans le logement peuvent être couverts par une revente partielle, sans avoir à désorganiser tout le portefeuille.
- Aider ses enfants ou petits-enfants : l’or permet de transmettre une partie de son patrimoine de manière souple. Il est possible de céder directement quelques pièces ou de vendre pour offrir une aide financière au bon moment (études, achat immobilier).
Ces exemples montrent que l’or, loin d’être un actif figé, peut devenir un instrument pratique et flexible pour organiser sa retraite et sa transmission.
Toutefois, cette image idéale de réserve mobilisable, adaptable et protectrice mérite d’être nuancée. Comme tout actif, l’or n’est pas exempt de contraintes ni de risques. Et ceux qui envisagent de l’intégrer sérieusement à leur stratégie de prévoyance doivent aussi en mesurer les limites.
Les risques liés à l’épargne en or
Si l’or est un outil de prévoyance puissant, il n’est pas magique. Comme pour tout placement, mieux vaut en connaître les faiblesses potentielles pour les anticiper et les gérer.
Une volatilité à court et moyen terme
Sur le long terme, l’or a montré une capacité exceptionnelle à préserver la valeur. Par exemple, depuis la crise sanitaire, la guerre en Ukraine et la crise inflationniste de ces 5 dernières années, l’once d’or est passée de 1528 dollars (1353 euros) au 1er janvier 2020 à quasiment 3800 dollars (3200 euros) en septembre 2025, soit une progression de 150 % environ (dans le même temps, le CAC 40 a progressé de 27 % seulement).
Mais à court ou moyen terme, l’or peut aussi connaître des variations marquées. Une correction de 10 % à 15 % en quelques mois n’a rien d’exceptionnel. Pour un retraité qui doit vendre rapidement, cela peut se traduire par une moins-value si le timing est défavorable.
Des coûts de détention à ne pas négliger
Détenir de l’or physique suppose des frais :
- stockage et assurance, si l’on choisit un service professionnel comme AuCoffre.com (dont les frais sont toutefois très compétitifs, voire souvent les plus avantageux du marché sur certains postes);
- sécurité à domicile, si l’on garde ses pièces ou lingots chez soi (coffre, système de sécurité, assurances, etc.);
- frais de courtage, lors de l’achat et de la revente.
Ces coûts grignotent le rendement global et doivent être intégrés dès le départ dans le calcul de rentabilité.
Une fiscalité spécifique
En France, les ventes d’or peuvent être taxées selon deux régimes :
- une taxe forfaitaire sur le prix de vente (11 %),
- ou une taxation sur la plus-value (36,2 %), avec abattement progressif jusqu’à exonération totale après 22 ans de détention.
Mais derrière ce principe qui semble simple en apparence se cache en réalité toute une panoplie de réglementations spécifiques selon le montant de la transaction, le type de métal concerné ou même la nature des pièces le cas échéant.
Quoi qu’il en soit, cette surcharge fiscale n’est pas à négliger car elle peut réduire l’intérêt d’une cession rapide. Bien planifier la durée de détention permet d’en limiter l’impact.
Le risque de conservation
Enfin, l’or physique pose la question très concrète de sa sécurité matérielle : risque de vol, de perte ou de dégradation. Il peut être tentant, voire rassurant de conserver quelques pièces chez soi, mais on s’expose alors à d’éventuels cambriolages ou à des sinistres domestiques (incendie, dégât des eaux).
Quant aux lingots, à plus de 100 000 euros le kilo, leur disparition peut représenter une perte financière considérable. D’où l’intérêt des solutions de garde spécialisées (coffres sécurisés, stockage hors système bancaire) proposées par des acteurs comme AuCoffre.com, qui apportent une réponse à cette vulnérabilité.
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