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80% de l’or papier n’existe pas, ou n’a plus d’équivalence physique en tout cas. C’est le très bien informé Chris Powell du G.A.T.A. qui a fait cette déclaration sur CNBC Asia il y a quelques jours. Nous savions que les stocks d’or réels étaient bien intérieurs à toute la quantité d’or promise par les contrats papier, mais 80% ! Si l’or de bourse n’est pas une arnaque, c’est bien imité.

D’après le porte-parole du Gold Anti-Trust Action Committee, les banques continueraient de manipuler les cours de l’or afin de continuer de mener leur politique de taux bas. Chris Powell alerte les investisseurs sur les dangers de l’or papier et tente à travers cette interview de les persuader d’investir plutôt dans l’or physique.

« Les ETF reposent sur 5% d’or physique »
Ainsi, parmi les possesseurs d’or papier, entre 75 et 80% n’auraient pas de contrepartie physique. Cet or promis n’existe en fait pas. « Les ETF (certificats gagés sur l’or) reposent à 5% seulement sur de l’or physique ! Et nous détenons cette information de la part du plus haut responsable d’une société de fabrication de lingot », nous confiait il y a quelques temps déjà Jean-François Faure, le président d’AuCOFFRE.com. « Le cours de l’or papier est donc basé sur quelque chose qui n’existe pas, celui-ci parasite le cours réel de l’or physique, des échanges de gré à gré. L’or est sous-évalué, tiré à la baisse par l’or papier lui-même happé par l’appétence des investisseurs dans l’or ».

Même le groupe CME, leader du secteur des futures sur l’or (achat à crédit d’or) a changé son fusil d’épaule en proposant à sa clientèle la livraison physique des contrats or à court terme, et non plus seulement en cash.
Si pour CME, cette option rend les contrats plus attractifs, cette demande émanait surtout des clients, désireux d’avoir la possibilité d’obtenir la contrepartie physique de leurs investissements.

Pourquoi n’attrape-t-on pas de mouches avec du vinaigre ? Parce que l’or papier sous toutes ses formes est soumis à une forte volatilité, avec des risques de gains tout aussi élevés que des risques de pertes, d’une part.

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Un gros problème avec la livraison
Cette « surestimation » ou plutôt vente à découvert massive de l’or souligne sa rareté dont la révélation de la quantité réelle devrait logiquement induire une réévaluation de son cours à une très forte hausse. Si l’on fait le calcul du total des transactions-or, il n’y aurait pas assez de zéros pour chiffrer la valeur de la quantité d’or physique que cela représente, dit Chris Powell. Il y aurait un gros problème si chaque détenteur d’ETFs et de contrats or, chaque trader de futures-or voulait être livré.

Cette falsification peut durer tant que les acheteurs d’or papier ne chercheront pas à exiger leur contrepartie en or physique. Et cela pourrait finir par arriver plus tôt que prévu.

Avec l’or physique, pas de risque de contrepartie
Vous le détenez, point barre ! Pas de promesse de remboursement en monnaie de singe. En plus, l’or est le meilleur conservateur de valeur qui soit, c’est pourquoi c’est une valeur refuge. L’or, c’est la capacité de transférer de façon sûre du pouvoir d’achat dans le futur.

Défaillance de l’entité émettrice des contrats or, actions des minières aurifères (ETFs) soumises à  la géopolitique, aux coûts de production, à l’environnement… La multiplication des risques est bien trop dangereuse par rapport à l’or physique déjà extrait que l’on peut palper et posséder.

Les investisseurs ne s’y trompent pas, entre le dernier trimestre 2010 et le dernier trimestre 2011, la demande en ETFs a plus baissé de moitié, passant de 367,7 tonnes à 162 tonnes, alors que la demande de pièces et de lingots est passée de 1210 à 1524,4 tonnes (sources WGC).

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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