Fin octobre 2025, avait lieu la « Global Precious Metals Conference » de la London Bullion Market Association (LBMA) à Kyoto. Un rendez-vous incontournable pour les experts des métaux précieux du monde entier : producteurs, négociants, instituts de recherche ou encore banques centrales. Comment voient-ils le marché actuel et quelles sont les tendances pour l’avenir ? Voici quelques pistes de réflexion à retenir.
Les experts réunis à la conférence de la LBMA sont optimistes pour l’or
L’or confirme son statut de réserve de valeur
Après des mois de hausses records pour le cours de l’or, les spécialistes présents à la conférence de la LBMA 2025 se disent toujours optimistes. Lors de la session intitulée « Investissement », les différents intervenants se sont montrés unanimement confiants quant au rôle de l’or en matière d’épargne dans un contexte mondial incertain. Ils ont également étudié quel serait le niveau optimal de détention d’or dans un portefeuille : il se situerait « entre 5 % et 10 % » d’après Wayne Gordon de UBS Wealth Management. Mais rappelons que cette proportion doit toujours être établie selon les profils des acheteurs et leurs objectifs.

4 900 dollars l’once en octobre 2026 ?
Les experts réunis à la conférence pensent que le cours de l’or va continuer à progresser. Ils estiment que le prix du métal jaune devrait atteindre plus de 4 900 dollars l’once d’ici la prochaine édition, en octobre 2026. Une hypothèse tout à fait crédible, qui va dans le même sens que les analyses de plusieurs banques. Goldman Sachs et la Société Générale voient même le cours de l’or atteindre les 5 000 dollars l’once l’année prochaine : on vous en parle dans cet article. L’avenir nous dira si ces prévisions sont avérées !
Offre et demande de métaux précieux : ce qui évolue (ou pas)
Des contraintes commerciales à prendre en compte
La mise en place de droits de douane et les coûts de transport imposent toujours plus de nouveaux défis pour les spécialistes des métaux précieux. Ces enjeux ont aussi été débattus lors de la conférence de la LBMA. Et cela change la donne au point d’impacter les stocks de métaux disponibles : hasard du calendrier, la récente pénurie d’argent métal au Royaume-Uni d’octobre 2025 a parfaitement illustré ces problématiques. Pour rappel, des rumeurs autour de droits de douane sur l’argent métal ont incité les négociants à rapatrier rapidement leurs stocks vers les USA.
Vers des métaux précieux plus responsables
Avec une offre en baisse – et même en déficit dans le cas de l’argent – et une demande croissante, la question de l’approvisionnement en métaux précieux est évidemment cruciale. Et les experts sont d’accord sur un point : la priorité est donnée à la durabilité et à l’approvisionnement responsable. Il faudra notamment améliorer la traçabilité des métaux et réussir à intégrer l’exploitation minière artisanale dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Dans ce contexte, les autres métaux tels que le platine et le palladium auront aussi leur rôle à jouer à l’avenir, présument les spécialistes.
Bon à savoir : AuCOFFRE s’engage déjà en faveur d’un or plus éthique, plus respectueux de l’environnement. En savoir plus.
L’or est toujours essentiel pour les banques centrales
Une session de la conférence de la LBMA consacrée aux banques centrales confirme que celles-ci restent un acteur majeur pour l’or. Et ce n’est pas une surprise : les banques centrales continuent à acheter et stocker de l’or comme réserve de valeur, en soutien aux économies et aux monnaies. Elles devraient donc rester une composante importante de la demande en or dans les années à venir.
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Bibliographie
Global Precious Metals Conference 2025: Kyoto Reflections (site de la LBMA)






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