Les banques centrales dĂ©tiennent environ 30000 tonnes d’or. 10000 pour les USA, entre 8 et 10000 pour l’Europe et le reste pour les autres pays.
En 1999, il y a eu les accords de Washington. Ces accords regroupaient une quinzaine de banques centrales, avec lâaccord des AmĂ©ricains et du FMI, disant en rĂ©sumĂ© « les banques centrales peuvent vendre leur or mais elles vont le vendre dâune façon ordonnĂ©e et raisonnable et cet accord durera cinq ans⊠» Les banques centrales ont vendu dâune façon ordonnĂ©e lâĂ©quivalent de 400 tonnes par an sur une pĂ©riode cinq ans. Cet accord a Ă©tĂ© renouvelĂ© en 2004 et il expirera cette annĂ©e, en 2009.
Est-ce quâon peut sâattendre donc Ă ce que les banques centrales changent de comportement et quâelles se mettent â pourquoi pas â Ă rĂ©investir dans lâor parce que câest une si bonne affaire ?
Il est extrĂȘmement dĂ©licat aujourdâhui, pour une banque centrale, de vendre son or parce que câest un des rares actifs Ă s’ĂȘtre apprĂ©ciĂ© en valeur. Donc dâun point de vue purement stratĂ©gique, nous les voyons mal vendre aujourdâhui leur or physique.
Ainsi, les Russes ont dĂ©cidĂ© d’augmenter leurs rĂ©serves Ă hauteur de 10% en or, ils en sont dĂ©jĂ Ă 4%. Ca fait aussi des annĂ©es que lâon nous explique que les Chinois vont commencer Ă mettre de l’or dans leurs rĂ©serves et le FMI, Ă ce sujet, a fait savoir qu’il voulait vendre 400 tonnes. Ces 400 tonnes rentreront dans un accord rĂ©glementĂ© et ça nâaffectera pas le prix de lâor.
En fait, les banques centrales se comportent exactement comme nâimporte quel investisseur qui se demande « est-ce que jâai intĂ©rĂȘt Ă investir mes liquiditĂ©s en or ou en bons du TrĂ©sor de tel ou tel pays souverain », etc. sachant que câest de la gestion de trĂ©sorerie. En effet, la banque centrale doit normalement avoir des rĂ©serves assez liquides et donc il s’agit d’une question d’arbitrage, une question de gestion optimale de trĂ©sorerie. Lâor peut en faire partie et lâattitude des banques centrales devrait ĂȘtre dâessayer dâacheter quand il est bas et de vendre quand il est haut. Cela dit, elles ont de tels stocks quâelles se sont autodisciplinĂ©es. En effet, si elles se mettaient Ă jouer comme un pur investisseur sur le marchĂ©, elles dĂ©stabiliseraient complĂštement le marchĂ© de lâor. Câest pour ça quâelles se sont tissĂ© un certain nombre de rĂšgles pour ne pas amplifier la volatilitĂ© du marchĂ©, mais fondamentalement leur raisonnement est identique Ă celui d’un investisseur.
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