Métaux précieux 2025 : une année historique pour l’or, l’argent et le platine

par | 26 Déc 2025 | Argent, Or | 0 commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

L’année 2025 restera comme une grande année pour les métaux précieux d’investissement. Rarement l’or, l’argent et le platine n’auront connu simultanément des performances aussi spectaculaires. Records historiques, flux d’investissements massifs, achats sans précédent des banques centrales : le marché a-t-il changé d’échelle ou tourné en surrégime ?

Plus qu’un simple rallye, 2025 marque le retour durable des métaux précieux au cœur des stratégies patrimoniales. Ce dans un contexte de tensions monétaires, de défiance envers les monnaies et d’instabilité géopolitique persistante.

2025 : l'année exceptionnelle des métaux précieux

Or d’investissement 2025 : un rallye hors normes

Des records historiques en euros et en dollars

L’or d’investissement 2025 a enchaîné les sommets. Le 24 décembre, l’once a atteint 3 833 euros et 4 522 dollars, inscrivant de nouveaux records absolus. Sur un an glissant, la progression est impressionnante : +73 % en dollars et +52 % en euros.

Sur un mois en décembre, la hausse est de 10 % en dollars et 7,5 % en euros. Confirmation d’une fin d’année sans véritable phase de respiration.

Un point de départ politique et monétaire

En janvier 2025, l’once d’or évoluait encore autour de 2 600 dollars. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et la dégradation rapide du climat économique mondial ont joué un rôle clé dans le changement de perception des investisseurs.

Très tôt, le marché anticipe une baisse des taux de la FED, ce qui affaiblit le dollar. La réserve fédérale tarde à agir au grand dam de Donald Trump. Mais l’anticipation suffit à déclencher un mouvement haussier durable.

En parallèle, la BCE engage plusieurs baisses de taux au premier semestre, renforçant l’attrait de l’or pour les investisseurs européens.

Banques centrales et ETF : les moteurs structurels

Deux forces majeures ont porté le cours de l’or en 2025

  • Les banques centrales, qui ont acheté près de 1 000 tonnes d’or par an. Fin août, pour la première fois depuis 30 ans, elles détiennent en valeur plus d’or que de bons du Trésor américain, symbole fort de la dédollarisation.
  • Les flux financiers, avec l’essor des ETF adossés à l’or et la réallocation des grands fonds institutionnels, qui remplacent une partie de leurs obligations par du métal jaune.

À l’automne, la conférence de la LBMA vient confirmer ce changement de paradigme : l’or retrouve pleinement son statut de réserve de valeur stratégique.

Jackson Hole : le déclencheur du rallye final

La conférence de rentrée de la FED à Jackson Hole, fin août, agit comme un déclencheur. Jerome Powell annonce une baisse des taux en septembre. Le marché réagit immédiatement, et lorsque la baisse devient effective, les records s’enchaînent jusqu’à une correction technique d’environ 10 % en octobre, considérée comme saine par les observateurs des métaux précieux comme notre partenaire d’analyse technique, Tradosaure.

Argent métal 2025 : la performance la plus spectaculaire

Une envolée à trois chiffres

Souvent relégué derrière l’or, l’argent métal 2025 a pourtant signé l’une des performances les plus spectaculaires de l’année. Le 24 décembre, l’once dépasse les 72 dollars et atteint 61 euros, des records absolus.

Sur un an, l’argent affiche des hausses exceptionnelles : +142 % en dollars et +113 % en euros. Des performances dignes d’un actif spéculatif, mais soutenues par des fondamentaux solides.

Pénuries d’argent métal et tension sur l’offre

La flambée de l’argent ne s’explique pas uniquement par la spéculation. Le marché souffre d’un déficit structurel de l’offre, aggravé par une demande industrielle croissante. Dans certains pays comme l’Inde, cette tension a même provoqué des pénuries physiques. Un signal rarement observé à cette échelle.

L’argent confirme ainsi son double statut : métal précieux et métal industriel. Mais aussi son profil plus volatil, avec des mouvements amplifiés à la hausse comme à la baisse.

Platine 2025 : le réveil spectaculaire de l’autre métal blanc

Une performance longtemps sous-estimée

Le platine 2025 a surpris jusque dans les dernières semaines de l’année. Resté sous les 1 000 euros durant tout le premier semestre, il a connu un déclic à partir de juin.

Le cours est passé de 848 euros début juin à un pic au-dessus de 2 000 euros le 24 décembre, soit une progression de plus de 136 % en quelques mois. Plus significatif encore, le platine a dépassé ses records des années 2010–2012, franchissant durablement le seuil des 1 373 euros.

Un rattrapage brutal mais révélateur

Longtemps ignoré par les investisseurs, le platine a bénéficié d’un rattrapage spectaculaire. Ce mouvement met en lumière la fragilité de l’offre et l’intérêt croissant pour les métaux stratégiques, dans un contexte de transition industrielle et énergétique. Cela provoque des tensions sur les chaînes d’approvisionnement.

L’année 2025 pour les métaux précieux dans l’hebd’or d’AuCOFFRE.

Métaux précieux : quelles perspectives pour 2026 ?

Or : consolidation ou poursuite du rallye ?

Pour l’or, trois scénarios dominent.

  • Scénario prudent : stabilisation autour de 4 000 dollars l’once, avec un ralentissement de la demande.
  • Scénario central : maintien entre 4 400 et 4 600 dollars, soutenu par les banques centrales et un dollar affaibli. Scénario déjà réalisé fin 2025.
  • Scénario optimiste : extension vers 5 000 dollars l’once, si la politique monétaire américaine devient plus accommodante après la fin du mandat de Jerome Powell en 2026.

Argent : potentiel élevé, volatilité accrue

L’argent conserve un fort potentiel haussier en 2026, avec des objectifs jusqu’à 80–100 dollars l’once selon certains analystes. Mais sa volatilité restera supérieure à celle de l’or, notamment en raison des flux spéculatifs vers les ETF.

Platine : confirmation attendue

Pour le platine, l’enjeu sera de confirmer la durabilité du mouvement observé fin 2025. Sa dépendance aux fondamentaux industriels pourrait devenir un atout si les tensions sur l’offre persistent.

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Rosoor, Benjamin
Je suis entrepreneur sur le web depuis 1999. Diplômé de l'école de journalisme de Bordeaux, j'ai tout d'abord été journaliste-reporter radio pendant 10 ans. J'anime plusieurs médias sociaux et blogs sur les entreprises, la tech, la finance, le marketing digital.

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