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Investir dans la terre, entre vignes, forêts et maison de campagne, est-ce une bonne idée ? Quels sont les avantageset les inconvénients de ce type d’investissement et surtout, peut-il devenir une alternative à l’or ? LORetLARGENT.info fait le point pour vous.

Investir dans la vigne : un investissement de passionné…mais de longue haleine !

Le marché de la vigne

Après la baisse des prix du marché de la vigne depuis 2005/2006, l’occasion d’investir dans la vigne peut être tentante. Depuis une trentaine d’années maintenant, le marché de la vigne a considérablement baissé, et ces derniers temps, le prix à l’hectare n’a jamais été aussi bas. Si à première vue, investir dans le vin semble être une affaire juteuse, ce projet nécessite cependant un énorme travail pour un rendement faible, de la patience et une plus-value sur le long terme.

Le prix d’un vignoble

Le prix d’un vignoble est dépendant de plusieurs paramètres : le lieu, l’appellation, le classement de la propriété et la réputation du cru, le nombre de vignes à l’hectare, la qualité du terrain, et la méthode de culture. Il faut également compter dans le budget les frais pour l’équipement, l’analyse du sol, le traitement des vignes, l’entretien et la mise en bouteille. En 2009, le prix des vignes donnant des vins de qualité, dont les AOC, n’a progressé que de 2,5% : le prix moyen à l’hectare était de 93 300 euros. Le prix des vignes de vins de consommation courante a baissé de 3,4% passant à 10 600 euros/ha. (Sources : SAFER).

Les différents investissements

Deux possibilités pour investir dans un vignoble : acheter un domaine ou simplement des parts via un Groupement foncier viticole (GFV), qui consiste à devenir copropriétaire d’un domaine exploité par un viticulteur, ce qui reste avantageux pour les investisseurs manquant de temps ou souhaitant garder leur activité.

Les difficultés pour investir dans la vigne

Il convient de compter entre 5000 et 40000euros pour adhérer à un GFV et entre 1 et 3 millions pour l’achat d’un domaine de taille moyenne, ces prix variant en fonction de la taille et la réputation du domaine. Il est donc primordial d’avoir un budget de base assez important ! Le ROI n’est pas immédiat : il faut compter entre 3 et 5 ans après la phase de lancement pour pouvoir commencer à s’imposer face à la concurrence et récupérer des bénéfices.
De plus, investir dans un vignoble n’est pas seulement un placement « rentable » : l’investissement doit revêtir un aspect environnemental, pour la protection et la valorisation des ressources territoriales.

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Investissements forestiers : le bon calcul au bon moment

Qu’est ce qu’un investissement forestier ?

Un investissement forestier se fait soit par l’achat direct de parcelles de forêt, soit par l’achat de parts de groupement forestier. Forêts et bois privés constituent plus de 70 % des forêts françaises et concernent 3,5 millions de propriétaires. La taille moyenne est 2,6 hectares.

Comment est calculée la valeur d’une forêt ?

Elle est définie selon la région d’implantation, la valeur du fond, la qualité de la station, des essences d’arbres, du cubage, de l’état sanitaire du peuplement et de son adaptabilité à la station, de la qualité des pistes d’accès, des aires de débardage, place de dépôt, de la conjoncture économique et de la vigueur du marché…

L’intérêt de l’investissement forestier à première vue

Il est de plusieurs ordres : l’investissement forestier est stable dans le temps, il ne subit pas les fluctuations des marchés financiers. Il représente également une source de revenus réguliers liés à la production de bois, qui est une matière première renouvelable à l’infini. C’est surtout au niveau fiscal que l’investissement forestier semble intéressant à première vue : pour tout investissement forestier réalisé jusqu’au 31 décembre 2010, les propriétaires de forêt de 5 à 25 hectares ou de parts de groupement forestier ont pu profiter d’un abattement sur leur ISR de 25% des sommes investies sous conditions d’un engagement de gestion durable de 15 ans.
Cet investissement est également un investissement sur le long terme et peut représenter un placement de transmission de patrimoine.
Le prix moyen d’un hectare de forêt non bâtie est de 3 170 euros, avec des disparités selon la nature du peuplement et du fonds, la valeur cynégétique, la desserte, la localisation géographique.

…Et en y réfléchissant bien ! Le marché du bois est en recul : en 2008, le prix des forêts a augmenté de 7,1 %, et 14 000 transactions ont été passées sur une surface de 118 000 ha. Cependant, en 2010, seulement 100.000 hectares de forêt s’échangent par an.
Les spécialistes s’accordent à dire que si l’on souhaite effectuer des placements « verts », les fermes photovoltaïques sont bien plus rentables que le bois. Christian Pinaudeau, secrétaire général du Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest, ajoute qu’  » il est beaucoup plus rentable d’installer une ferme photovoltaïque sur une parcelle que d’y planter des arbres. Il faut comparer un rendement annuel de 2.500 euros l’hectare à une centaine d’euros » (Sources : bforbank.com).
L’investissement forestier est de plus soumis à des évènements extérieurs indépendants de la bonne volonté de son acquéreur : tempête, feux de forêts, attaque pathologique ou parasitaire, réchauffement climatique…
En clair, si un domaine forestier peut paraître rentable, il ne l’est que de façon indirecte : il est quasi-nul en terme de plus-value, à moins de revendre son domaine au bon moment.

Investir dans les terres agricoles : non-professionnel s’abstenir !

Ce qu’il faut savoir

Investir dans les terres agricoles peut également être un bon moyen de diversifier son patrimoine.
Depuis 2 ans, on assiste à une baisse des revenus agricoles et le marché s’est réduit de 4% en nombre de transactions. Et pour la première fois depuis 1995, le prix des terres libres est en baisse : 5 090 euros/ha (- 1,6 %). Selon la nature et la localisation d’une terre, les prix peuvent varier : en Picardie par exemple, les terres dans la région du Santerre atteignent 11.000 euros l’hectare, contre 8.800 euros pour la Beauce (Sources : safer.fr).
Les investisseurs considèrent également ce marché comme fructueux : en effet, l’augmentation de la population mondiale, et par conséquent de la demande alimentaire devrait faire augmenter le prix des terres agricoles à long terme.

Comment investir ?

Dans le cadre d’un projet de placement pur, le plus simple reste de souscrire des parts dans un groupement foncier agricole, ce qui évite les soucis de production et de gestion et permet de bénéficier d’une exonération partielle des droits de succession. Cependant, même pour ce genre de placement, il est nécessaire avant tout de vérifier la qualité du gestionnaire et de son patrimoine.

Un investissement à long terme et de passionné !

Ce type de placement reste sensible à appréhender pour un non professionnel et nécessite des contraintes assez lourdes, telles que des taxes foncières, des baux ruraux à long terme (entre 18 et 25 ans), des récoltes aléatoires…
Investir dans une maison de campagne : le marché s’essouffle
Placer une partie de son capital dans une propriété d’agrément a été pendant longtemps l’un des sports favoris de certains investisseurs : aujourd’hui, il semble que cette pratique s’essouffle. Entre les frais imposés par ce type d’habitat spécifique, la gestion à distance de la maison, les freins sont nombreux. « Le marché des résidences en zone rurale est complètement gelé, même dans les régions attractives comme la Provence», ajoute Benoît Lechenault, responsable d’Agri France. Entre 1997 et 2007, l’augmentation des prix de ce type d’habitat avait enregistré une augmentation considérable, de 130 à 150%. Mais les deux années suivantes, ils ont subi une vilaine correction de 25 à 30% !
Investir dans les pièces d’or : du sûr, du long terme, du tangible
Le potentiel de progression du cours de l’or est immense : depuis plusieurs dizaines d’années, le cours de l’or ne fait que grimper et ces derniers mois, enregistre record sur record. Pour tout savoir sur l’investissement dans les pièces d’or, consultez notre guide en ligne.

Voir la vidéo de Charles Sannat sur le placement dans les terres agricoles :

httpv://www.youtube.com/watch?v=v1wJVqj8gkY&feature=related

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