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Le 16 mars 2011 s’est tenu le Conseil des Ministres : à l’ordre du jour notamment, un projet de loi au sujet de la dette publique. La France va-t-elle être capable dans les mois qui viennent d’honorer cette dette ? Et si l’Histoire se répétait ? La France peut-elle faire faillite ? Que faire dans ce cas-là ? Beaucoup de questions auxquelles LORetLARGENT.info va tenter d’apporter des éléments d’informations.

La faillite de l’Etat : ce que nous apprend l’Histoire

Par définition, la faillite est une « situation de cessation de paiement des créances pouvant mener à la liquidation des biens ». Dans les cours d’économie, la faillite de l’Etat n’est, par définition, pas recevable : contrairement à une entreprise, lorsqu’un état est en situation de cessation de paiements, ses créanciers ne peuvent pas saisir des actifs.

Pourtant, l’Histoire nous apprend que les états sont loin d’être à l’abri d’une faillite. Pendant la période du Directoire, le ministre des finances de l’époque, Dominique-Vincent Ramel, a dû récupérer une économie noyée sous les dettes de l’administration royale et de la Révolution. La solution ? Le ministre imposa une loi qui effaça les deux tiers de la dette publique de l’Etat : ces deux tiers furent remboursés en bons admis pour le paiement des taxes et impôts. Résultat, le Directoire a permis d’alléger le budget de l’Etat du paiement des intérêts sur ces deux tiers. C’est que l’on appelle dans les livres d’histoire la « banqueroute des deux tiers ».

Plus près de nous, d’autres cas nous montrent la fragilité d’un état. L’agence de notation Standard & Poors a enregistré, dans les années 70, environ 90 pays qui n’auraient pas remboursé leur dette. Le Pérou notamment a connu cinq défauts de dette entre 1976 et 1997, un record ! En Argentine, en 2001-2002, l’Etat était incapable d’honorer sa dette : il a alors demandé à ses prêteurs d’échelonner la dette et de la restructurer. En clair, l’Argentine n’a pas remboursé une partie des créances. Cet état d’urgence à l’époque pèse encore aujourd’hui sur l’économie du pays.

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D’autres exemples sont à noter : Dubaï en 2009, le Mexique et la Russie en 1982 et 1998, plus récemment, la Grèce a sérieusement tremblé… Bref, qu’on se le dise : aucun état ne paye jamais ses dettes.

La France peut-elle faire faillite ?

Depuis 1980, la dette publique est passée de 20 % du PIB à 82 %. Est-on à l’abri d’une progression continue ?… Pour visualiser l’évolution de la dette, consultez le tableau ci-dessous (Sources : INSEE).

Les chiffres parlent d’eux-mêmes…vous pensez qu’en 2011 l’Etat a redressé la barre ? Au début de l’année, la dette publique française – qui réunit la dette de l’Etat, de la Sécurité Sociale et des collectivités territoriales –, a atteint le chiffre record de 1 606 milliards d’euros, un peu plus de 82 % du PIB français. Ce chiffre est déjà aujourd’hui obsolète, puisque la France s’endette de 600 millions d’euros par jour…

Quels sont concrètement les risques d’une dette publique excessive ? Disparition de l’investissement privé, hausse des taux d’intérêts, hausse des prix, inflation, et même défaut de paiement de l’Etat…

Comment l’administration française peut-elle continuer de vivre à crédit ? Ce n’est pas grâce à l’épargne des Français. Aujourd’hui, la dette publique est détenue à 70 % par des investisseurs étrangers : banques allemandes, fonds du Moyen-Orient, banques centrales asiatiques… jusqu’à quand ces investisseurs continueront de prêter de l’argent à l’Etat français ? A priori, tant que les agences de notation ne baisseront pas la note de la France (actuellement AAA), les investisseurs resteront persuadés que le pays sera capable de les rembourser. Mais si comme pour la Grèce ou l’Irlande, la France se voyait perdre des points ?… Bref, tout laisse à croire que la vigilance est de mise ces derniers temps.

Que faire en cas de faillite ?

En cas de faillite, on revient généralement à la source, aux valeurs sûres, aux actifs tangibles. Peut-être certains seraient tentés de vider leur compte en banque, pour posséder matériellement leur capital.
Dans le cas extrême où la France serait en situation de banqueroute, achetez de l’or, notamment des pièces d’or ! Et oubliez les lingots, même si cela vous tente : mieux vaut investir dans des napoléons par exemple, plus facile à monnayer en cas de crise.

En attendant, si vous assuriez vos arrières ?…

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

3 Commentaires

  1. même si vos commentaires concernant le paramètres allant dans le sens d’un investissement sur l’or sont plutot pertinent dans son contenu ,il est tout de même étonnant de voir à quel point vous désavantager les investissements sur les lingots au détriment des pièces d’or !???…certes les primes (magouille organisé et gains potentiel par conséquent et par definition plus gros )ferons gagner d’avantage d’argent à tout les (souvent véreux) profitant des appréciations aléatoires(souvent arbitraires !!) sur la qualité des pièces revendu(même scellés !!?) pour faire baisser(par tout les moyens ) le prix de ces dernieres à la revente !!…déjà que les pièces nous les payons bcp plus cher au prix du gramme d’or pure à l’achat (prime oblige !)que les lingots sur lesquels la spéculation et les gains potentiel par définition ne sont pas les mêmes puisque prime quasi inexistante et pure à 99.9%!..
    Naturellement au vue de mon commentaire sur le sujet évoqué au dessus , vous déduirez facilement ma conviction que votre site « orienté » (d’une manière grossière même !)vers le « commerce le plus lucratif » pour ceux qui vendant de l’or !..puisque les pièces sont celles qui vous(leurs) font gagner le plus !.
    C’est clair que votre site n’a rien « d’impartial » au fait .;mais ce qui est encore plus fâcheux (car totalement grotesque !)c’est que pour satisfaire au mieux « ceux qui vous sponsorisent » vous ne prenez même pas les gants pour nous le dire !!!.
    Salutations distingués !(ou presque car vosu en méritez guerre l’épitaphe de grande distinction !!)

    • Je vais vous parler de ma propre expérience. Avant de lancer AuCOFFRE.com j’étais gérant d’une agence de traduction (que j’ai toujours, merci les pièces). En octobre 2008 j’ai eu besoin de revendre des pièces d’or que j’avais afin que ma société puisse passer le crise (du jour au lendemain, d’importants clients décident de stopper la collaboration). Les pièces ont sur-performées le prix de l’or des lingot de 30%. Pourquoi ? Car en période de crise, les gens demandent des pièces bien précises (napoléons, krugerrands, demi-napoléons, Liberty US, etc) et le lingot ne vaudra jamais plus que l’or qu’il y a dedans.
      Donc oui nous vendons des pièces par conviction et militantisme. Et sinon je vous confirme que nous sommes une société et de ce fait nous avons le devoir de lui faire gagner de l’argent.

      Vous lirez avec intérêt : https://www.loretlargent.info/or/acheter-160-napoleons-ou-bien-un-lingot-en-or/361/

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