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La crise des places boursières est encore et toujours la conséquence de la crise des subprimes (ces crédits hypothécaires à risque qui ont été vendus aux Etats-Unis) et de l’effondrement du marché immobilier américain,  provoquant d’énormes défaillances sur ces crédits. Ces subprimes, véritables actifs pourris, ont été mélangés à d’autres crédits, noyés dans la masse de titres que les banques se revendent les une aux autres et dont on ne savait plus vraiment ce qu’ils contenaient. La titrisation des subprimes, c’est un peu comme si on avait un panier de pommes avec 5% d’entre elles qui seraient pourries; au final, tout est pourri.

Warren Buffet déclarait que « la récession sera plus longue et plus profonde que ce que la plupart des gens pensent. Elle ne sera ni courte, ni superficielle ».  Mais pourquoi cette crise dure-elle ? La crise des subprimes est devenue une crise de confiance généralisée touchant tous les acteurs du système. L’argent ne circulant plus, certaines banques, et surtout les banques comme les banques d’affaires américaines, sans réseaux d’agences et incapables donc de récolter les dépôts des clients, se sont trouvées à sec. Sans acheteur, la plupart de ces obligations ont perdu de leur valeur, ce qui a obligé les banques – parce que les nouvelles normes comptables internationales les y obligent – à acter des pertes de plus en plus importantes. Et chaque perte a accru encore un peu plus le malaise. Le fait que les autorités américaines aient laissé tomber Lehman Brothers a ébranlé beaucoup de monde. Jusqu’à présent, les autorités étaient intervenues pour sauver les marchés.

La crise actuelle aura plusieurs effets. D’abord, un effet de ralentissement général de l’économie: si l’argent ne circule plus et devient plus cher, il sera plus difficile d’emprunter : les consommateurs consommeront moins, les entreprises investiront moins, il y aura moins de créations d’emploi. Et puis, faut-il craindre une faillite d’une banque française ? À moins d’un cataclysme planétaire, non. Nos banques, qui bénéficient d’une large clientèle de déposants, ne sont pas des banques d’affaires américaines. Elles sont donc sensiblement plus solides. Cela ne signifie pas pour autant qu’elles ne seront pas ébranlées par cette crise exceptionnelle.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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