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Alors que les Etats-Unis peinent à sortir de la tourmente économique qui les accapare depuis des mois et qu’une rechute semble inévitable, plusieurs investisseurs restent aux aguets et s’inquiètent d’une configuration plutôt peu commune dans les cours de Bourse : cette configuration appelée « présage d’Hindenburg » laisse supposer un imminent krach boursier…

Le « présage d’Hindenburg »

Depuis quelques jours, les résultats des marchés boursiers déçoivent : chute de 6% de l’Eurostoxx 50 en quatre séances, -4,5% sur le Dow Jones…Mais c’est une toute autre peur qui envahit la communauté des analystes techniques depuis mi-août : le présage d’Hindenburg. Cette théorie, basée sur l’observation statistique, part du principe que lorsque qu’au cours d’une même séance, une quantité élevée de valeurs atteint un cours de Bourse au plus haut depuis 52 semaines et qu’un autre groupe de titres s’établit à un cours plancher de 52 semaines, cela va se conclure par un nouveau krach à la Wall Street. D’où vient ce constat ? Simplement du fait que cette configuration, depuis 25 ans, a précédé tous les krachs boursiers : et ce phénomène a été observé dernièrement, le 12 août dernier…

A vue de nez, le raccourci est un peu facile mais quand on sait l’influence de l’analyse technique sur la prise de décision dans les salles de marché, le débat mérite d’être engagé. Car si cette théorie s’avère fondée, la première conséquence serait la chute des marchés.

Mais que s’est t-il exactement passé le 12 août dernier ? Dans la même journée, au moins 2,9% des valeurs américaines du NYSE ont atteint un pic de 52 semaines, alors qu’au moins 2,6% des valeurs sont retombées à un plus bas de 52 semaines : c’est ce qu’on appelle comme expliqué plus haut le  «présage d’Hindenburg ». Pour que ce scénario panique devienne un scénario catastrophe, il faut en revanche que la configuration se reproduise dans les 35 jours qui suivent. Et selon Robert McHugh du site Internet Marketoracle, ce fut le cas dernièrement, le 20 août dernier…

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Dans l’histoire des krachs, cette configuration a été systématiquement repérée : avant le krach boursier de l’automne 2008, quelques semaines avant le krach boursier de 1987, avant la panique d’octobre 1989, les crises asiatiques de 1998…bref, la récurrence du scénario n’est sans doute pas liée au hasard.

Scepticisme des optimistes !

Pourtant, certains pensent que ce scénario n’a pas de chances de se réaliser. A la base, la véracité du présage d’Hindenburg revient à Jim Miekka, qui édite un bulletin d’information,  le Bull & Bear Rapport Sudbury. Cet indicateur trouve lui-même sa source dans un autre indicateur : le high low logic index, décrit par un économiste américain dans les années 1970, Norman Fosback. Ce dernier a expliqué le principe de la baisse des marchés lorsque dans le même temps, un nombre importants d’actions atteint un nouveau sommet et un nombre important touche un plus bas.

Concrètement, le krach boursier validé par le présage d’Hindenburg  est défini par une chute rapide d’au moins 15% des indices boursiers dans les quatre mois suivants : cette configuration aurait alors 30% de chance de se produire, et donc 70% de chances de ne pas se produire…Mais à fortiori, cette forte probabilité n’exclue tout de même pas l’imminence du krach.

Le krach ne passera pas

Dans un contexte de peur et de phobies, vers quoi se tourne-t-on ? Il est évident que l’économie mondiale ne cesse de tourmenter les investisseurs, l’économie américaine en tête de liste, et que l’imminence de ce krach ne va rien arranger à l’affaire. En période de krach boursier, il y a généralement une valeur qui ne perd pas de sa splendeur et qui reste à flot pour sauver les derniers pécules des investisseurs : l’or, en hausse depuis 10 ans, la meilleure protection contre les crises !

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

2 Commentaires

  1. Les circonstances ne sont plus du tout celles des années 70’s…
    Alors, les choses étaient encore un peu sincères et les marchés encore assez « véritables ». Actuellement, cette observation ne fait que confirmer la parfaite dichotomie des traders à la recherche d’écarts au profit des banques CONTRE leurs clients contre l’ont si bien rappelé les émissaires de GOLDMAN SACHS au Sénat américain. Il n faut donc bien voir que les « chartistes » de nos jours ne traçent que les courbes des positions spéculatives et non plus celles de véritables cours.

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