Acheter des bouteilles de vin pour diversifier votre patrimoine, vous en avez entendu parler mais connaissez-vous réellement le fonctionnement de cet investissement ? Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Voici quelques éléments de réponse.
Des grands crus toujours à la carte
Pour investir dans le vin, plusieurs critères sont à prendre en compte :
– une appellation prestigieuse ;
-un millésime reconnu ;
– une bouteille rare.
Comme tous les placements, cela nécessite quelques connaissances pour éviter d’investir de l’argent sur un vin qui n’a aucune de ces qualités et qui ne peut les acquérir avec le temps.
Des investisseurs avisés ont pu miser sur des terroirs qui n’étaient pas très renommés et qui se sont révélés faire d’excellents vins avec le temps. Ou des propriétaires de châteaux qui ont pu investir pour produire un vin de meilleure qualité.
Une cote pour connaître la valeur des vins
Comme dans tout marché spéculatif, il existe une cote de tous les vins, The Fine Wine Exchange. Cette bourse des grands vins est la place de marché mondiale qui établit chaque jour la cotation de des vins français et étrangers.
C’est aussi une plateforme de transactions et de paiements pour les négociants et professionnels du vin. Avec l’arrivée de nouveaux amateurs, surtout des pays asiatiques, les demandes d’achat se sont multipliées, rendant ce marché particulièrement tendu. Et je ne parle même pas des arnaques qui ont commencé à fleurir quand les investisseurs ont commencé à se détourner des actifs financiers classiques en 2008…
C’est pourquoi il est conseillé d’investir avec des professionnels qui pourront acquérir des bouteilles difficiles à trouver sur le marché.
Un actif tangible, mais périssable
Outre le fait que c’est un placement qui s’adresse à de fins connaisseurs, le vin est un actif périssable et qui exige des conditions de stockage extrêmement spécifiques. Les bouteilles de grands crus nécessitent une conversation optimale pour éviter que le vin ne se détériore. A moins de disposer d’une cave sécurisée et contrôlée au niveau de la température et de l’hygrométrie (taux d’humidité), le vin est un placement exigeant.
Quant à la volatilité des prix, elle n’est pas inhérente qu’au « vin papier ». En 2009, soit quelques mois à peine après la crise, le prix des crus décroissait, alors que l’or poursuivait son rallye haussier sur une longue durée.
Pour conclure, le vin, surtout s’il s’agit de cru d’exception, est un bon actif tangible de diversification, à condition de s’y connaître et d’avoir des conditions de stockage optimales. C’est un placement passion, mais pas à proprement parler une épargne de protection.
