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Le palladium, au même titre que l’or, l’argent, le rhodium, l’iridium et le platine, fait partie des métaux précieux* qui sont utilisés dans la fabrication de bijoux, de monnaies, mais aussi à des fins industrielles. Après un rebond annoncé en ce début de semaine, les investisseurs se tournent à nouveau vers le palladium. Mais est-ce une bonne valeur refuge pour autant ?

Le palladium est un métal noble et rare. « On ne le trouve qu’à 0,015 parties par millions dans la croûte terrestre » peut-on lire sur ce site d’horlogerie. « La production mondiale de ce métal était de 222 tonnes en 2006 », ce qui donne un aperçu de sa rareté quand on sait que celle de l’or avoisine les 2400 tonnes par an en 2009, 2010 et 2011.

Le palladium est un métal noble reconnu pour ses nombreuses propriétés, notamment dans le domaine de la joaillerie où il est utilisé pour ses qualités hypoallergéniques. Comme l’or est particulièrement malléable, il n’est pas rare que le palladium soit utilisé pour le rendre plus dur et plus blanc.

Lundi 21 mai, le Figaro.fr annonçait que l’once d’or sur l’échéance de juin caracolait autour de 617$, effectuant un rebond de 2,27%, après une baisse observée de 14% depuis le précédent pic atteint début mai. Une hausse prometteuse à court terme, mais qui concerne-t-elle ? Les investisseurs pour qui le précieux métal est un outil de spéculation, et les industriels qui utilisent le palladium pour fabriquer des pots catalytiques. Comme le platine, le rhodium et l’iridium, le palladium fait partie de la famille des platinoïdes dont le secteur automobile est le principal « client », pour leur résistance particulière à la corrosion et à l’oxydation.

En mai, la croissance mondiale avait enregistré un fort ralentissement alors que le secteur automobile ne cessait de produire des pots catalytiques. Mais le palladium coûte quatre fois moins cher que le platine et pourrait même le remplacer à terme, et d’autre part, le palladium est utilisé dans la construction de pots catalytiques des voitures à essence (surtout utilisées dans les pays émergents) et le platine dans celle des pots des voitures diesel dont le premier consommateur est l’Europe, avec la situation que l’on connaît actuellement.

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Bref, si le palladium a, comme l’or, de l’avenir devant lui avec une production constante, il ne cible pas les mêmes acheteurs. Le palladium reste un investissement de bourse qui peut être lucratif mais très volatil, compte tenu de sa concentration  dans les seules régions de Russie (44%) et d’Afrique du sud (40%).

Pour preuve, au 1er trimestre 2011, l’once de palladium atteignait un pic à 855 dollars avant de redescendre à 625 dollars l’once en mai 2012.

Pour suivre le cours du palladium.

* Voir le commentaire de M. Colleu ci-dessous : le palladium n’est pas un métal précieux au sens fiscal du terme.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

2 Commentaires

  1. Bonjour Yannick,

    Merci pour cette précision ! On ne peut donc définitivement pas considérer le palladium comme une valeur refuge ? L’appellation « métal noble » est sans doute moins ambiguë.

  2. Selon le BOI n°131 du 4 août 2006 ( Section 1 : Biens concernés)le palladium ne fait pas partie de la famille des métaux précieux au sens fiscal :

    Citation :
    « 1. Métaux précieux.

    Les métaux précieux sont définis par la législation qui leur est propre. Il s’agit en pratique des articles suivants :

    – or (y compris l’or platiné) ;

    – platine (à L’EXCLUSION DU PALLADIUM, du rhodium, de l’iridium, de l’osmium et du ruthénium) ;

    etc. « 

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