Nous sommes fin juillet, il est lâor de faire les comptes pour le premier semestre 2011 ! Lâinstitut bancaire Hinde Capital a rĂ©alisĂ© une Ă©tude en juin 2011 intitulĂ©e « Une renaissance en or des actions du mĂ©tal prĂ©cieux » qui confirme les tendances haussiĂšres de l’or physique (mais pas papier). Une autre analyse menĂ©e par le Fonds Edmond de Rothschild Goldsphere confirme aussi une demande Ă la hausse malgrĂ© une production miniĂšre stagnante, dans des pays Ă fort risques gĂ©opolitiques.
On sâattendait Ă une correction du cours de lâor cet Ă©tĂ© et câest tout le contraire qui est arrivĂ©. Crise de la zone euro et dette amĂ©ricaine aidant, lâor ne sâest jamais aussi bien portĂ© depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000.
Dans un panier dâactions, lâor a en moyenne grimpĂ© de 19% par an depuis 2001. Il doit dĂ©sormais faire face Ă une demande sans prĂ©cĂ©dent.
Depuis que les Etats-Unis ont imposĂ© le dollar comme monnaie de rĂ©serve mondiale et que celui-ci, Ă©mis en masse pour relancer la consommation, est fortement dĂ©valuĂ©, ceux-ci nâont de cesse de vouloir Ă©touffer lâor dans son bas de laine.
Une demande sans cesse croissante depuis 2003
Force est de constater que du cĂŽtĂ© des pays Ă©mergents, la demande en or ne fait quâaugmenter, au dĂ©triment du billet verdĂątre : de 12% pour lâInde et de 21% pour la Chine. Et le Mexique lui, a rempli ses coffres de 93 tonnes dâor au cours du 1er trimestre. Les pays orientaux reprĂ©sentent Ă eux seuls 62% de la demande, par culture, parce quâils cherchent Ă rattraper un certain retard, mais aussi parce que « les gouvernements dĂ©sirent de plus en plus diversifier leurs rĂ©serves de changes et se dĂ©sinvestissent en dollar amĂ©ricain, ou autres monnaies en difficultĂ© » (Agence Option Finances).
Dâautres secteurs comme la joaillerie, sont en forte demande aussi (+55%) malgrĂ© lâaugmentation du cours de lâor (+3,1%). Pour ce premier semestre 2011, la demande a globalement augmentĂ© de 25%.
Le paradoxe est que la demande en investissement reste encore faible, ce qui prouve que le cours de lâor nâa rien Ă voir avec dâĂ©ventuels flux spĂ©culatifs. Dâailleurs, on estime que la masse des flux nets sortant de lâor papier (actifs tels quâETF) se chiffre Ă 55 tonnes. Globalement, lâinvestissement dans lâor est Ă©purĂ© des spĂ©culateurs, ce qui bĂ©nĂ©ficie au cours de lâor.
Lâor physique, un investissement sain
De cette Ă©tude, il ressort Ă©galement que malgrĂ© une demande croissante, la production miniĂšre nâaugmente pas pour autant, elle reste mĂȘme stable. Autre constat surprenant, lâor revendu par les particuliers destinĂ© Ă ĂȘtre recyclĂ© est en baisse constante. MĂȘme en GrĂšce et malgrĂ© la crise, lâor joue son rĂŽle dâassurance vie et de valeur refuge puisquâil reste dans les foyers, et ce malgrĂ© un cours de lâor allĂ©chant : on achĂšte de lâor mais on ne revend pas celui que lâon possĂšde dĂ©jĂ .
Enfin, autre dĂ©couverte inattendue, lâor physique est dĂ©connectĂ© de lâor action (les actions aurifĂšres ne reprĂ©sentent que 1% de la capitalisation boursiĂšre mondiale). Cette dĂ©connexion est en partie explicable par lâaugmentation des coĂ»ts de production des sociĂ©tĂ©s miniĂšres dâune part et des difficultĂ©s rencontrĂ©es par les pays producteurs dâautre part, pour la plupart politiquement instables (Burkina Faso, CĂŽte dâIvoire, EgypteâŠ).
«Lâor est lâenfant de Zeus, ni les mites ni la rouille le dĂ©vorent » (Pindare, c.522-422 av. J-C).
Les sociĂ©tĂ©s aurifĂšres devraient ĂȘtre Ă terme valorisĂ©es, mais pour lâinstant câest Ă lâor physique que profite les investissements. Sur loretlargent.info, nous avons toujours privilĂ©giĂ© lâor physique Ă lâor papier, pour de multiples raisons, mais si lâon devait en retenir une seule, câest que lâĂ©tablissement Ă©metteur des ETF (Exchange Traded Fund) puisse faire faillite. Dâautre part, si tous les dĂ©tenteurs dâETF exigeaient de rĂ©cupĂ©rer sous forme physique leur investissement en or, ce serait impossible.






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