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Existe-il une relation entre les pièces d‘or et la politique ? En un mot, oui. Sans aucun doute, au cours du siècle dernier et en tout début du suivant, l’or est devenu et continue de demeurer un sujet politique très controversé. L’économiste le plus influent du siècle, John Maynard Keynes, a décrié non seulement l’étalon-or sinon le métal en lui-même : il considérait la création de richesses comme une sorte de péché séculaire et les gens qui épargnaient comme des égoïstes. En 1933, le Président Roosevelt bannissait la possession d’or à titre particulier et avait ainsi instauré des mesures de confiscation – des mesures qui pourraient être éventuellement instaurées au sein de l’Union Européenne, la Turquie, le Vietnam et en Chine, bientôt.

Cela n’est pas surprenant de constater que ces animosités envers l’or aillent de paire avec la création et l’expansion de l’Etat Providence, l’entité politique qui a fait banqueroute et est la cause première de la crise financière.

L’or sous toutes ses formes (pièces de collection ou autres types d’investissement) est bien un sujet politique mais pas seulement parce qu’il est considéré comme un domaine de richesse personnelle sinon que ses ennemis le “thésaurisent” de manière dérisoire.

Ray Vicker dans son livre The Realms of Gold (publié par Robert Hale, à Londres, en 1975) insiste sur l’importance du point suivant :

“L’implication massive dans les questions monétaires et plus précisément dans le domaine de l’or touche l’homme ainsi que son environnement d’un point de vue émotionnel.

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“Les techniques des systèmes monétaires sont mises à rude épreuve à l’heure où  les chrysophiles et les chrysophobes  parlent argent. Il s’agit de mettre en opposition la notion du cash contre celle du crédit. Engager la lutte contre l’argent facile. Un budget fédéral équilibré opposé à un déficit. La robustesse de la libre entreprise opposée à la gestion économique du gouvernement. Un monde ‘grisé’ opposé à l’utopie. Croire que le fait de commettre un péché est un acte de bonté. L’idée de croire que le progrès nait d’un seul acte individuel à l’opposé d’un déploiement d’efforts communs”.

De ce fait, l’or est une mesure de prudence, c’est aussi la solution émanant de débats politiques du siècle dernier – et même une conclusion tirée des vérités les plus profondes de l’existence humaine.

Ceux qui investissent dans l’or à long terme sont très réalistes comme le précise Vicker dans les événements dans les années 60 et 70 :

“S’il fallait évaluer la raison à l’absurdité, les chrysophobes se verraient contraints d’expliquer pourquoi, dans les années 60, ils dénigraient tant l’or et clamaient sa disparition à venir. Ce ne fut que dans les années 60 et début 70 que s’engagèrent les grandes batailles monétaires impliquant l’or. Cependant, peu de personnes aux Etats-Unis s’en rendirent compte, malgré les deux dévaluations consécutives du dollar. En résumé, le dollar qui avait maintenu un taux aussi bon que l’or pendant si longtemps, ne valait plus autant que 35 dollars l’once. Beaucoup commencèrent à s’en apercevoir.

Les questions politiques ne peuvent être évitées sur les sites de numismatie sachant que l’or joue un rôle important dans le domine des affaires. Cela signifie que les aspects politiques et économiques ont besoin d’être analysés constamment.

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