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Les Colombiens sont d’avis partagés quant à la décision du gouvernement de laisser une zone où les multinationales minières disposant d’un permis d’exploitation pourraient opérer juste en dehors du tout nouveau parc national de Santurban.

La résolution annoncée dernièrement par le Ministre de l’Energie, Federico Renjifo, a pour objectif de protéger une région vulnérable au niveau écologique, cette dernière se trouvant au nord est du pays et connue pour ses dépôts d’or et d’argent. La région accueille aussi des centaines d’espèces en voie de disparition en Colombie dont l’ours andin.

Les mineurs qui détiennent encore des permis d’exploitation en cours de validité pourront continuer à travailler à l’intérieur du parc de Santurban alors que les autorités ont tout de même précisé que ces permis d’exploitation ne seront pas renouvelés une fois arrivés à échéance.

Cependant, les critiques commencent à se poser des questions sur les limites du parc ainsi que sur la motivation du gouvernement sur le fait de décider quelles zones sont à inclure ou à exclure pour les éventuelles autorisations des lieux d’exploitation de mines.

L’industrie aurifère a salué ces nouvelles. La Compagnie Canada’s Eco Oro Minerals Corp. qui est très active dans la zone de Santander et où se trouve le parc d’ailleurs, a déclaré que leur projet d’Angostura (tant pour l’or que pour l’argent) ne souffrirait pas tant de la création du parc.

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Depuis 2002, la Colombie a pris des initiatives pour stimuler son industrie aurifère en augmentant les octrois de permis d’exploitation à travers le pays. Certains estiment que presque la moitié de toute l’activité minière est illégale en Colombie ou du moins pourrait être menée par de toutes petites exploitations sans permis officiels.

Le gouvernement a cependant déclaré qu’il serait nettement plus facile aux sociétés d’exploration aurifère d’obtenir des permis en toute légalité. A ce jour, quelques 6000 mines seraient encore exploitées illégalement dans toute la Colombie, selon un rapport de Insight Crime.

En novembre dernier, le Président Juan Manuel Santos soumettait une série de mesures comme un projet de loi au Congrès dont la finalité serait destinée à considérer l’exploitation minière illégale comme un délit puni par le Code Pénal du pays.

En plus de ce projet de loi, le gouvernement colombien émettrait deux décrets exécutifs destinés à mieux définir le concept d’exploitation minière illégale.

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