
Ce même prix du pétrole impacte le prix payé par les industriels asiatiques pour les matières premières qu’ils utilisent lors du processus de production. Expédier une tonne de fer du Brésil en Chine coûte désormais 100 dollars, plus que le coût du minerai en lui-même ! Enfin, l’inflation salariale dans les pays asiatiques, conjuguée à la baisse du dollar, change également la donne pour les Etats-Unis, réduisant en particulier l’avantage en termes salariaux de la Chine sur le Mexique.
Ces résultats n’impliquent pas que l’ensemble des activités délocalisées au cours des dernières décennies des pays riches vers l’Asie vont accomplir le chemin en sens inverse dans les prochaines années. D’abord, parce que les avantages en termes de coût salariaux de la Chine sur les Etats-Unis varient d’un produit à un autre. Ensuite, parce que le coût salarial lui-même ne pèse pas de la même manière dans le coût de production total selon la nature du produit. Enfin, parce que le coût du transport des produits fabriqués en Asie varie lui-même en fonction de leur poids.
Néanmoins le pétrole cher et l’élévation des salaires dans les pays asiatiques apparaissent comme des tendances durables. Les  multinationales du Nord, en particulier américaines, pourraient avoir intérêt dans un avenir proche à relocaliser certaines de leurs chaînes de production, quand leurs débouchés commerciaux restent importants dans leur pays d’origine.







Une entreprise ayant recours à l’externalisation doit étudier toutes les données. Le principal objectif de l’externalisation est la réduction des coûts, si cet objectif est menacé voire totalement dépassé, l’entreprise devra relocaliser sa production. Avec les mêmes charges (de même montant), pourquoi l’entreprise irait voir ailleurs ?