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Tous les gouvernements sont actuellement engagés dans des programmes de « quantitative easing » (politique monétaire non conventionnelle) ou si vous préférez d’impression monétaire pour lutter contre les forces déflationnistes. Le but ultime étant de dévaluer le pouvoir d’achat de leur monnaie, donc de réduire le poids de la dette, de soutenir le prix des actions et de l’immobilier par l’inflation, tout en décourageant l’épargne.

La dette totale des USA dépasse $60’000 milliards, soit quatre fois tout ce que le pays produit en une année ! Lorsque vous ne pouvez plus vous montrer solvable, il vous reste trois options :

1) augmenter les impôts,
2) l’inflation,
3) la faillite.

Augmenter les taxes étant impossible vu la situation délicate dans laquelle se trouvent le peuple américain et les entreprises du pays, la seule solution qui s’impose pour les USA (et le reste du monde) est l’inflation. Les politiciens l’apprécient car elle permet d’emprunter une somme d’argent qui achète une miche de pain et de rembourser cette même somme lorsqu’elle suffit tout juste à payer une tranche de pain !

La Fed montre une réelle application dans sa politique inflationniste, en ayant déjà doublé son bilan l’année dernière à $2’000 milliards, et nul doute que son bilan risque d’exploser dans les années à venir ! Après le krach de 1929, la Fed avait attendu jusqu’en 1933 pour adopter une politique de « quantitative easing », mais cette fois la réaction a été immédiate ! Plus le bilan de la Fed gonfle, plus grande est la quantité de dollars qui sont injectés dans les banques, puis dans l’économie. Pour l’instant, une grande partie de ces dollars sont encore retenus au niveau des banques, mais lorsqu’ils finiront par être déversés dans l’économie, les prix des biens et des services vont à nouveau prendre l’ascenseur : ce sera la partie visible de l’inflation pour le consommateur. Je dis la partie visible, car l’inflation est avant tout un phénomène monétaire.

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Comme la masse monétaire n’a jamais cessé de croître, même durant la crise de l’automne dernier, nous pouvions bien nous douter que le chant des sirènes déflationniste n’était qu’une illusion ! Il existe en fait une réaction décalée dans le temps entre la croissance de la masse monétaire (l’inflation au sens strict du terme) et son effet sur les prix (l’inflation pour le public). Ce retard est de 1 à 3 ans, et correspond au temps qu’il faut pour que le nouvel argent diffuse dans toute l’économie. Je me base sur la croissance de la masse monétaire américaine TMS (True Money Supply), car les autres agrégats monétaires peuvent porter à discussion.

Croissance annuelle de TMS en %
Croissance annuelle de TMS en %

Nous voyons par exemple que la forte croissance de TMS en 2001-2004 nous a conduit à une forte hausse des prix des matières premières sur la période 2003-2007. Ensuite le ralentissement dans la croissance de TMS en 2005-2006 aurait pu nous mettre en garde contre un ralentissement dans l’effet visible de l’inflation autour de 2008-2009. Je ne dispose des données de TMS que jusqu’au mois d’octobre 2008, mais nous voyons que depuis l’automne 2008, la croissance de TMS a à nouveau accéléré. Nul doute que les renflouages, nationalisations, plans de relance et monétisations vont contribuer à porter la croissance de TMS à un niveau élevé dans les mois et années à venir.

Tous les pays qui ont contractés d’énormes dettes ces dernières décennies vont s’engager sur la même voie que les USA. Ils n’ont plus d’autre choix, s’ils veulent survivre, que de dévaluer leur monnaie. Même la Suisse s’est lancée dernièrement dans la dévaluation de son franc ! On risque donc d’assister à une dévaluation monétaire compétitive au niveau mondial, et la valeur de la seule devise qui ne pourra pas être dévaluée, l’or, va automatiquement grimper en termes de pouvoir d’achat dans toutes les monnaies. Les autres matières premières vont également voir leur prix grimper, comme résultat de la perte du pouvoir d’achat des monnaies.

Article écrit par Léonard Sartoni (extrait de son Suivi n°19 – en format PDF sur LORetLARGENT.info)

Léonard Sartoni est l’auteur du livre « référence » : 2008-2015 : pourquoi l’or va battre la performance des actions et des obligations et comment vous pouvez en profiter

Ce premier guide en langue française sur le marché de l’or ne pouvait être écrit que par un investisseur à temps plein sur ce marché. Léonard Sartoni vit en Suisse de ses investissements dans ce domaine. La richesse de son expérience et de ses connaissances difficilement condensée dans ces 200 pages vous éclairera sur un univers méconnu autant qu’attractif sur un plan financier.  » le dernier grand marché haussier de l’or remonte aux années 70. Depuis, aux yeux du grand public, ce métal précieux est tombé aux oubliettes. Il est temps de le redécouvrir car une nouvelle heure de gloire est  » dans les tuyaux  » ! « 

Léonard Sartoni parraine AuCOFFRE.com, la plateforme d’achat, vente et don de pièces d’or avec garde en coffres bancaires.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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