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Le gouvernement a présenté le 28 septembre dernier le Projet de Loi et de Finance (PLF) 2012, un projet placé sous le signe de la rigueur. L’objectif du gouvernement avec ce PLF est de respecter ses engagements de réduction du déficit public de la France. Pour ce faire, pas de miracle, le gouvernement prévoit de couper dans les dépenses et d’augmenter les recettes. Cela sera-t-il suffisant ? Nous avons quelques raisons d’en douter, surtout après les décisions peu enthousiasmantes du énième sommet de la zone euro, mercredi 26 octobre dernier, pour sortir de la crise…

Un budget plombé par la dette
Le premier poste de dépenses en 2012 sera le remboursement des intérêts de la dette. En 2011, la dette publique de la France devrait représenter 85,4% du PIB. Elle est plus élevée que prévu, notamment en raison des aides apportées à la Grèce, au Portugal, et l’Irlande, les Etats fragiles de la zone euro. Les prêts alloués par la France à ces pays, moins remis en cause par les Français que les économies faites par exemple sur le budget de l’éducation nationale, sont pourtant nettement plus nocifs.

Aux second et troisième postes de dépenses, suivent les budgets pour l’enseignement scolaire et la défense.

Le premier poste de dépenses en 2012 sera le remboursement des intérêts de la dette. En 2011, la dette publique de la France devrait représenter 85,4% du PIB. Elle est plus élevée que prévu, notamment en raison des aides apportées à la Grèce, au Portugal, et l’Irlande, les Etats fragiles de la zone euro. Les prêts alloués par la France à ces pays, moins remis en cause par les Français que les économies faites par exemple sur le budget de l’éducation nationale, sont pourtant nettement plus nocifs. Aux second et troisième postes de dépenses, suivent les budgets pour l’enseignement scolaire et la défense.

Côté recettes, le plan d’austérité mis en place dégagerait une enveloppe de 11 milliards d’euros. La mise en place de nouvelles recettes fiscales et la suppression de niches fiscales pour les entreprises comme pour les particuliers devraient représenter le principal poste d’économie. D’autres mesures d’économies, représentant 1 milliard d’économies, sont encore à déterminer mais ne devraient pas s’éloigner des mesures déjà mises en place ces dernières années :

– compression des dépenses de fonctionnement et d’intervention comme le RSA,
– gel des dotations aux collectivités locales,
– gel des salaires des fonctionnaires,
– suppressions de postes,
– non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partants à la retraite.

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Avec ce PLF, le gouvernement souhaite contenir les déficits, en accord avec le seuil fixé par les traités européens (5,7% du PIB en 2011, à 4,5% en 2012 et 3% en 2013), sans tuer la croissance (1,75% en 2011 et 2012).

Le budget 2012 est débattu depuis le 18 octobre à la commission des finances de l’Assemblée nationale et au Sénat et devra être voté avant le début de l’année 2012. Mais, quel que soit le résultat des élections présidentielles de 2012, le budget tel qu’il a été présenté a peu de chance d’être mis en œuvre tel quel. Il sera sans doute soumis à des modifications en fonction de plusieurs paramètres, nationaux et mondiaux : élections 2012, crise de la zone euro, notation de la France, crise systémique du monde de la finance… Un budget à titre indicatif donc, qui selon  Jacques Atali , est à refaire.

Accéder à la présentation du projet de loi de finances

Des pansements sur une jambe de bois
Etat, entreprises, ménages, avec le Projet de Loi et de Finance 2012, tout le monde est mis à contribution ! Mais ces efforts supplémentaires ne suffiront pas à réduire la dette.
La dette a dépassé les 1 700 milliards d’euros, 130 milliards de plus chaque année. Et cela va en s’accroissant. Avec les 12 milliards d’économies prévues, le Projet de Loi et de Finance 2012 parviendra tout au plus à permettre d’économiser l’équivalent d’un mois de ce découvert faramineux, sans pour autant stopper l’hémorragie. A la fin de l’année 2012, au déficit annuel de l’Etat et à la dette croissante, s’ajouteront de nouveaux intérêts de la dette : 50 milliards d’euros.

L’avis du spécialiste économique d’AuCOFFRE.com (Charles Sannat)
Comment payer cette dette et renflouer les caisses de l’état ? Existe-t-il des solutions pour endiguer ou tout du moins limiter cette dette qui pèse si lourd ?
«  Il y a les politiques de rigueur, la solution qu’a choisie le gouvernement pour 2012, mais elles impliquent une baisse du pouvoir d’achat, de la consommation et de l’investissement, ces politiques risquent d’entraîner la déflation, qui ne fera qu’aggraver le déficit. Un plan de relance, qui coûterait cher à l’Etat, sans relancer durablement l’économie ne paraît pas non plus la solution adéquate. Et que dire de la monétisation, qui mènerait tout droit à l’inflation ?
Quelle que soit la solution adoptée, il faudrait réduire les dépenses de 1 000 milliards d’euros. Avec les solutions proposées par le gouvernement et malgré l’augmentation des taxes, cela est tout simplement  irréalisable. »
Visionner la dette publique française sur Slate.fr  : « La dette publique française haute comme l’Arc de Triomphe« 

Gauche ou droite : seul l’emballage marketing change
Quel que soit le parti en place après les élections de 2012, aucun ne pourra faire de miracles avec le boulet de la dette souveraine.
Pour le moment, la proposition de budget 2012 du gouvernement résonne plus comme une promesse électorale qui, malgré une austérité annoncée, aura bien du mal à être tenue. La croissance, qui est déjà nulle, risque d’être négative, entraînant dans son sillage une augmentation critique du chômage et un appauvrissement de l’épargne.
Le budget 2012 annoncé vous semble austère ? Le budget effectif risque de l’être plus encore! Car ce sont bien les économies des entreprises et des travailleurs, nos impôts, qui encore une fois, vont renflouer les caisses vides de l’Etat et des banques. L’Etat taxe le seul argent réel  et encore disponible : celui qui est produit et dépensé par les Français. Nul doute que notre travail, tout comme notre consommation, seront taxés au prix fort. Malgré les promesses de ne pas augmenter la TVA, la crise ne donnera pas le choix au gouvernement en place !
La politique, inféodée aux banques, et les banques, affamées par la dette, ne feront qu’accroître cette dette pour s’en nourrir. Quel que soit le parti en place, la méthode de spoliation au profit des banques sera donc la même : seul le packaging de communication changera.
Lire l’article publié sur latribune.fr : « L’austérité comme seule réponse au défi de la dette souveraine« .

L’épargne des Français est en danger, investissez dans l’or !
Votre épargne est en danger ! Il n’y a qu’à lire la lettre ouverte de Xavier Botteri, qui propose de réduire la dette souveraine en se servant sur l’épargne des ménages Français, pour se rendre compte que votre argent ne dort pas en sécurité dans les coffres des banques ! Si ce scénario a peu de chance de se réaliser, l’Etat peut néanmoins et très facilement baisser les taux d’intérêt des comptes épargnes des Français. Comptes livret et assurances vie continueront, c’est certain, d’être de moins en moins rémunérateurs.
De plus, en ponctionnant à outrance l’argent des travailleurs, l’Etat offre peu d’alternatives aux Français pour maintenir leur niveau de vie. Non seulement les Français ne pourront plus épargner, mais ils seront, au-delà de ça et en cas d’inflation, obligés de piocher dans leur épargne.
Pour se protéger de l’échec annoncé du budget et des dangers qui pèsent sur votre épargne, une seule solution : l’investissement dans l’or. Comme l’explique Alan Greenspan, président de la Banque Centrale américaine de 1987 à 2006, « À part l’étalon or, il n’existe aucun moyen de préserver l’épargne de l’inflation, l’or protège la propriété». L’or est le seul actif qui se comporte bien en cas d’inflation ou de déflation et a toujours et sera toujours épargné par la crise.
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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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