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Vous avez du mal à distinguer investissement et trading ? C’est bien normal ! Ces deux termes sont très régulièrement utilisés de manière indifférenciée dans les médias et, de fait, généralement confondus par le grand public. Or, ils renvoient bel et bien à deux activités très différentes…

Découvrez les différences majeures entre investissement et trading, afin de distinguer clairement ces deux activités pour vous orienter vers celle qui vous correspond le mieux.

Qu’est-ce que l’investissement ?

Par définition, l’investissement désigne l’acquisition et la gestion d’un portefeuille d’actifs financiers afin de générer des profits sur le long terme. 

Qu’il s’agisse par exemple d’actions ou de matières premières, cette activité permet d’investir directement dans les fondamentaux de l’économie et de bénéficier ainsi non seulement de l’éventuelle appréciation de la valeur de ces actifs au fil des années (voire des décennies), mais aussi du versement annuel de dividendes par exemple.

Par le biais de méthodes d’analyse spécifiques, l’investisseur sélectionne attentivement les actifs qui composent son portefeuille, en prenant soin de diversifier ce dernier afin de limiter son exposition au risque. Il peut ainsi s’enrichir sur le long terme en profitant du rendement historique du marché.  

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Qu’est-ce que le trading ?

Par définition, le trading désigne l’ensemble des opérations d’achats et de ventes effectuées sur les marchés financiers afin de tirer profit des variations de prix des actifs sur le court terme. 

À l’origine, il s’agit d’une activité menée par des opérateurs de marché professionnels pour le compte d’établissements financiers ou en tant qu’indépendants. Toutefois, depuis plusieurs années (notamment grâce au développement des brokers en ligne), de nombreux particuliers s’intéressent et se forment au trading dans l’optique de générer un complément de revenus par l’intermédiaire des marchés financiers.

Qu’ils soient professionnels ou particuliers, les traders cherchent toujours à anticiper correctement les mouvements de court terme des prix des actifs, et ce via diverses méthodes d’analyse. Étant donné l’aspect très court-termiste de cette activité, la logique derrière le trading est purement spéculative, et les personnes la pratiquant ne se préoccupent généralement guère de la valeur réelle des actifs sur lesquels ou contre lesquels elles parient.

Quelles sont les différences majeures entre l’investissement et le trading ?

Les objectifs

Bien qu’investisseur et trader cherchent tous deux à générer des plus-values et donc à s’enrichir, leurs objectifs respectifs divergent. 
En effet, un investisseur souhaite acquérir et conserver les actifs sur lesquels il investit car après les avoir analysés, il juge que leur potentiel de croissance est important.

S’éloignant volontairement des tumultes et de la volatilité qui agitent les marchés financiers au quotidien, il envisagera par exemple un rendement annuel compris entre environ 2% et 15% pour son portefeuille d’investissement.

À l’inverse, le trader est à la recherche de plus-values rapides et nombreuses, quel que soit le sens du marché. Il spécule en effet à la hausse ou à la baisse sur tous types d’actifs financiers et utilise souvent un effet de levier important, permettant de décupler les gains potentiels de ses prises de position (mais aussi les pertes). Généralement, les traders poursuivent des rendements plus élevés, par exemple un rendement de 10% mensuel (bien que leur performance sur un mois donné puisse être bien en dessous de ce niveau, voire nettement négative en raison du risque pris).

Les actifs

Étant donné leurs objectifs divergeant, investisseurs et traders ne privilégient généralement pas les mêmes types d’actifs.

L’investisseur détient réellement les actifs financiers sur lesquels il mise. Il s’agit bien souvent d’actions, c’est-à-dire de parts réelles d’une entreprise que l’investisseur va en partie financer (création d’emplois et de services) et dont il estime qu’elles ont un potentiel bon potentiel de croissance. Il peut également s’agir de parts d’un fonds d’investissement diversifié, ou encore de métaux ou de matières premières, lui permettant de placer son capital à l’abri des aléas du marché.

Le trader, de son côté, ne possède jamais réellement les actifs financiers sur lesquels il fonde son activité, étant donné la courte durée de ses prises de position. Il privilégie ainsi les produits financiers dérivés, tels que les Contrats pour la différence (CFD) ou les Futures, qui n’ont aucune valeur intrinsèque mais permettent la spéculation.

L’horizon temporel

Les temporalités divergent fortement entre investissement et trading. Là où un investisseur conserve généralement ses actifs pendant plusieurs années, voire même plusieurs décennies, un trader peut ne garder ses positions ouvertes que quelques secondes (dans le cadre de stratégies de trading à très court terme comme le Scalping), bien qu’il les conserve généralement plusieurs heures à plusieurs jours.

Bon à savoir : Le célèbre investisseur américain Warren Buffett détient des actions Coca-Cola depuis 1998 !

En outre, l’investissement s’avère beaucoup moins chronophage que le trading : une fois le travail de sélection des titres financiers effectué et leur acquisition menée à bien, l’investisseur n’a plus que des tâches de gestion à accomplir. À l’inverse, le trading nécessite bien souvent plusieurs heures de travail chaque jour.

Les méthodes d’analyse

Un investisseur fonde son activité sur l’analyse fondamentale, c’est-à-dire sur l’étude des fondamentaux économiques d’une entreprise ou d’un fonds d’investissement, afin de sélectionner et d’acquérir les valeurs les plus prometteuses.

Ainsi, il étudie principalement :

  • la performance annuelle ;
  • le chiffre d’affaires ;
  • le taux d’endettement ;
  • le besoin en fonds de roulement ;
  • la trésorerie ;
  • la stratégie des dirigeants…

Un trader, quant à lui, fonde son activité sur l’analyse technique, c’est-à-dire sur l’étude graphique des mouvements de prix des actifs grâce à l’utilisation d’indicateurs techniques, afin de repérer les meilleures opportunités d’entrée sur les marchés.

Ainsi, il étudie principalement :

  • les tendances et leurs possibles retournements ;
  • les niveaux de support ;
  • les niveaux de résistance ;
  • les figures chartistes…

Les risques

Lorsque le travail de sélection est bien mené et que l’investisseur possède une bonne quantité d’actifs correctement diversifiés, les risques inhérents à l’investissement sont tout à fait maîtrisables avec un suivi avisé et régulier.

Pour les investisseurs particuliers, la pratique du Daily cost averaging (DCA), stratégie consistant à investir à intervalles réguliers des sommes toujours identiques sur un même support, permet de lisser efficacement les risques liés à la volatilité des cours sur les marchés. Elle est particulièrement pertinente sur l’or qui, malgré sa volatilité historique, constitue une valeur refuge en cas de tensions sur les marchés.

En revanche, le trading est une activité à bien plus haut risque, qui nécessite une solide résistance au stress. Bien que de nombreuses méthodes de Money Management permettent de les limiter, les pertes financières dues au trading peuvent être rapides et importantes, étant donné l’aspect court-termiste et hautement spéculatif de cette activité.

À noter : Une étude révélait, en 2014, que plus de 89% des traders particuliers perdent de l’argent en bourse !

Vous êtes à présent capable de distinguer clairement investissement et trading, et connaissez les principales caractéristiques relatives à ces deux activités. Si vous êtes attirés par les marchés financiers, vous pouvez désormais opter pour l’une ou l’autre en fonction de votre profil d’investisseur, de vos objectifs et de votre tolérance au risque !

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Anthony Alberti
Entrepreneur depuis vingt ans dans le domaine de la communication et l'information stratégique, il a été amené à travailler plusieurs fois en partenariat avec des banques et des assurances, dont la principale matière d'œuvre était constituée de l'argent des épargnants. Peu complaisant à l'égard de leurs pratiques dont il a entrevu les coulisses, il délivre aujourd'hui régulièrement son analyse sans concession (et souvent piquante) non seulement sur les agissements des professionnels de la finance, mais aussi de tous ceux qui, de près ou de loin, se font les auteurs ou les complices des manipulations qui spolient chaque jour un peu plus les honnêtes citoyens.

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