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Le premier trimestre 2023 a été marqué par la multiplication des pays qui acceptent les échanges en Yuan. La Chine commence à convaincre bien au-delà de sa zone d’influence en Asie et avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du SUD). L’Egypte rejoint le mouvement et encore plus surprenant : l’Arabie Saoudite. Pour ces pays, l’objectif est de réduire leur dépendance au dollar. Sommes-nous au début d’un « nouvel ordre économique », à l’aube d’un nouvel équilibre ?

philippe Béchade, président des Econoclastes.

Pour tenter de comprendre, nous avons posé 3 questions à Philippe Béchade, rédacteur en chef des chroniques Agora et président du think tank : les Éconoclastes.

Quelle est la stratégie de la Chine ? Devenir numéro 1 mondial ?

Philippe Béchade : la Chine veut avoir retrouvé sa place de numéro 1 en 2049 mais on comprend que son objectif de domination économique, c’est en 2035. Les Chinois veulent être la montagne qu’on voit de loin, à laquelle tout le monde se réfère. Et pour cela, à la différence des Américains, qui ont des bases militaires un peu partout, les Chinois ont des comptoirs commerciaux. Ils veulent être dominants, pas hégémoniques.

Et cette position passe par la domination d’une monnaie, le Yuan ?

Philippe Béchade : La domination d’une monnaie se fait toute seule. Dans l’histoire, à chaque fois qu’un empire est le centre de gravité du commerce mondial, c’est la monnaie de cet empire qui devient la référence. Il y a eu la France, l’Angleterre et les Etats-Unis. Aujourd’hui la Chine représente 50 % du commerce mondial. Si on devait utiliser la monnaie du pays qui a le plus d’échanges dans le monde actuellement, cela serait déjà le Yuan.

Pourquoi ces pays augmentent leurs stocks d’or ?

Philippe Béchade : ces pays diminuent leur dépendance au dollar en réduisant le volume de billets verts dans leurs réserves monétaires. Mais ils ne peuvent pas utiliser le Yuan pour le remplacer puisque la Chine est un pays communiste et sa monnaie n’est pas « librement convertible ». Les pays en question achètent donc un actif universel, reconnu par tous, l’or ! Et tous les pays qui rejoignent le projet des « nouvelles routes de la soie », remplacent leurs dollars et leurs euros par de l’or.

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Le plus important, c’est que ce mouvement est collectif. Les Etats-Unis ne peuvent pas sanctionner 50, voire 56 pays. Après, rebattre les cartes en trouvant quelque chose pour que le dollar redevienne une valeur de réserve et de référence c’est toujours possible, l’avenir nous le dira.

Retrouvez l’interview complète de Philippe Béchade sur la chaîne Youtube d’AuCOFFRE.com

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Benjamin Rosoor
Je suis entrepreneur sur le web depuis 1999. Diplômé de l'école de journalisme de Bordeaux, j'ai tout d'abord été journaliste-reporter radio pendant 10 ans. J'anime plusieurs médias sociaux et blogs sur les entreprises, la tech, la finance, le marketing digital.

1 COMMENTAIRE

  1. La dédolarisation est un progrès pour l’humanité : le monde commence enfin à se réveiller….Sauf l’Europe de l’ouest ! Tellement soumise aux USA qu’on en rougit de honte.
    Les USA nous entraînent dans leur chute…D’abord sur le plan sociétal et culturel mais également économique et géopolitique : les gouvernements européens et l’UE sont en train de s’aliéner le reste du monde qui voit en eux (à juste titre) des laquais des USA.
    Le seul point négatif : cela profite au régime iranien. Mais dans la mesure où l’UE est complice de la Turquie et de l’Azerbaïdjan…On n’a aucune leçon à donner.

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