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Les géants bancaires HSBC et Standard Chartered écopent d’amendes records, soit un total de 2,5 milliards de dollars, pour mettre fin à des poursuites judiciaires aux Etats-Unis. A priori, les deux mastodontes des finances se retrouveraient plongés dans des affaires de blanchiment d’argent et ; notamment pour le deuxième  ; de violation de l’embargo sur l’Iran.

Cette sanction est-elle trop légère ou trop dure  ? Car il s’agit là d’infliger de lourdes pertes financières (1,9 milliards d’euros) aux deux premières banques britanniques, ternissant encore un peu plus l’image de la finance de ce pays qui venait d’essuyer le scandale du Libor. Pourtant, Standard Chartered et HSBC ont accepté les décisions des régulateurs américains quant aux allégations qui portent sur eux ainsi que le cas concernant le blanchiment d’argent.

Le 10 Décembre dernier,  Standard Chartered fut d’accord pour payer une amende de 327 millions de dollars après avoir déjà accepté de verser 340 autres millions de dollars en Août aux autorités bancaires de l’Etat de New York (soit un total de 667 millions de dollars).

Ces pénalités brisent les records du déjà-vu dans l’Histoire (voir tableau) et bien sûr cette mesure est sujette à controverse quant à la façon aggravée des persécutions qui pèsent sur ces grandes entreprises.

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Comme nous pouvons le constater, la banque d’origine asiatique (Hong-Kong & Shanghai Banking Corporation) a accepté de payer un montant record de 1,9 milliards de dollars au vu des accusations qui portent sur elle  : complicité de blanchiment d’argent appartenant à des cartels de la drogue au Mexique et de financement du terrorisme au Moyen-Orient. D’ailleurs, les deux banques affirmèrent avoir facilité les transferts financiers illégaux au nom de pays comme l’Iran, le Soudan, Myanmar ainsi que la Libye. De plus, HSBC fut aussi accusé de d’autres blanchiments d’argent provenant de cartels cubains ou colombiens, pouvant atteindre des centaines de millions d’euros.

Ces sommes astronomiques mettraient fin à une série de poursuites judiciaires engagées par le Trésor mais aussi par le département de la Justice américaine ainsi que plusieurs agences fédérales.

Tout ceci nous amène à une problématique assez épineuse. Peut-on vraiment attaquer et faire couler ce genre d’organisme pour leurs actions  ? Le Chef de la Section Criminelle du Département de la Justice, Lanny Breuer, annonça d’ailleurs que la poursuite de procédures envers HSBC avait été considérée puis rejetée, car cela aurait un trop grand impact sur le réseau bancaire et l’économie américaine. Ces grandes banques ne seraient-elles pas devenues non pas trop grandes pour sombrer, sinon trop grandes pour être condamnées ?

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